Voici mon blog personnel. Intelligence artificielle, marketing digital sont les sujets les plus souvent abordés.

Étiquette : cerveau

La règle des 5 secondes, technique productive.

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

En voilà un sujet paradoxal dans toute sa splendeur ! D’un côté notre attention a diminué, passant de 12 à 8 secondes en 10 ans (et c’est une très bonne chose d’ailleurs mais j’y reviendrai). Et d’un autre côté, notre cerveau ne prend pas forcément de meilleure décision si nous prenons plus de 5 secondes à réfléchir !

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Votre cerveau est extraordinaire – améliorer sa mémoire

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Avec un peu de retard, voici ma lecture du mois de février ! Un livre rempli d’astuces pour améliorer sa mémoire ! Un petit ouvrage écrit par Fabien Olicard. Je suivais (j’ai moins le temps maintenant) sa chaîne Youtube qui est très enrichissante. D’ailleurs j’étais dans les 1000 premiers abonnés ! Je l’ai connu lorsqu’il a fait le défi une vidéo par jour pendant un an.

Dans un futur article je te raconterai en détail comment j’essaie de devenir un « super learner ». D’une part, j’essaie de me procurer des trucs et astuces pour améliorer ma mémoire, lire ce genre de livre en fait partie. D’autre part, ce livre se lit très facilement, aucune base n’est nécessaire, c’est parfait pour tout débutant !

Je vais résumer brièvement les deux techniques (qui s’unissent) permettant de te rappeler une liste de 10-15 éléments ou
la suite de 52 cartes ! Pour info, la rétention d’information par notre mémoire à court terme est d’environ 7 items ! Alors prêt pour avoir une mémoire boostée ?

Palais mental

L’une des meilleures techniques du monde et de tous les temps (pratiquée depuis l’antiquité) est très certainement celle du palais mental. J’en avais déjà entendu parler mais comme pour les moyens mnémotechniques, je n’arrivais jamais à l’utiliser ! Je trouvais ces techniques encore plus compliquées que d’apprendre « classiquement ». C’est ainsi que j’ai fini par trouver ces techniques toujours plus compliquées les unes des autres.

Cependant, je vais essayer de t’expliquer avec mes mots car j’ai eu une sorte de déclic ! En fait, tout bêtement j’ai regardé Burger Quizz et la dernière étape de l’émission est le burger de la mort. Il faut retenir 10 réponses dans l’ordre. Les questions et les réponses sont relativement simples. Pourtant ce jeu est extraordinairement difficile.

Victoire burger de la mort

Je me suis dit que je voudrais réussir. Là rentre en compte le palais mental de ce petit livre.

Trouver un lieu : mémoire visuelle

Le palais mental est une visualisation d’un lieu qui t’est familier. Par exemple j’ai choisi mon appartement. Et ici dans ta tête, tu peux te déplacer dans l’appartement comme un Sims dans le jeu les Sims. Une fois que tu arrives a visualiser ton lieu, il faut maintenant arriver à le décrire/voir dans les moindre détails. Cela nécessite plus d’entrainement (donc y penser souvent). Ce n’est qu’une question de temps et d’entraînement car ce n’est pas difficile de savoir se représenter ton lieu de vie.

Une fois cette étape bien acquise, passons à la deuxième technique.

Table de rappel : mémoire d’association

Maintenant il faut apprendre une nouvelle technique. Une table de rappel permet de faire des associations. Par exemple le chiffre 1 est un sapin car ça rime. Le chiffre 2 c’est le feu. A toi de trouver des insights (quelque chose qui te vient immédiatement à l’esprit) quand tu entends un chiffre. Autre exemple, le chiffre 11 me fait penser à « foot » car une équipe de foot à 11 joueurs. On peut créer une table de rappel de 0 à 100. Evidemment un apprentissage est toujours progressif, on se donne une semaine pour apprendre de 0 à 9, la semaine suivante de 10 à 19 etc.

J’ai fait ma liste de chiffre avec ses correspondances. Là encore, il faut l’apprendre « par coeur » mais ce n’est pas trop difficile car elle est personnelle. Je déteste le « par coeur » à l’école. Par exemple, rien n’est plus compliqué pour moi que d’apprendre une poésie. Cependant, ici, les chiffres ont des correspondances qui sont liées à mes insights, c’est moi qui choisis.

Chiffre Correspondance
0 bulle
1 sapin
2 feu
3 Arbre (tree en anglais)
4 voiture (audi quattro)
5 sein
6 saucisse
7 poussette
8 huître
9 oeuf
10 prise

Ensuite tu peux faire des tables de rappel pour tout. Toutes les cartes d’un jeu de carte te permettront de mémoriser son ordre très rapidement ! Une table de rappel pour quelques dates de calendrier et ainsi en quelques secondes tu peux trouver le jour de la semaine d’une date au hasard ! Par exemple, quel jour on était le 20 décembre 1998 ? Oui oui c’est possible de le savoir de tête en quelques secondes !

Comment retenir l’ordre d’un jeu de carte de 52 cartes.

A première vue, cela reste toujours un peu compliqué et pourtant tout réside dans la mixité des deux techniques décrites ci-dessus. Première étape connaître son palais mental. Une fois cette étape accomplie, nous allons créer une table de rappel pour toutes les cartes. Pardon ? 52 items à apprendre c’est trop compliqué ? Oui c’est vrai alors apprenons la séquence par lot de 3 cartes.

En voilà une bonne technique ! On passe d’un apprentissage de 52 cartes (items) à 18 (3 x 18 = 52). En effet cela permet de retenir uniquement 18 séquences plutôt que 52 ! Nous avons réduit le nombre de calcul en ajoutant des étapes plus simples à traiter. Oui c’est comme ça que fonctionne les algorithmes !

La table de rappel pour le jeu de carte

Commençons simple. Nous allons mémoriser les suites de couleur des cartes et surtout sur la position de la couleur noire. Ainsi nous avons 8 combinaisons possible.

Avec cette liste de 8 items, à toi de trouver/créer 8 « images » en lien. Voici un exemple tiré du livre, ce sont les insights de Fabien. Personnellement l’étape de la case du milieu est très importante. En effet, elle permet d’encoder l’information à gauche. Ainsi, nous avons un repère qui permet de faire le lien entre l’origine à gauche et notre mnémotechnie à droite.

Maintenant qu’on a nos personnages, il suffit de les placer dans son palais mental. Par exemple, voici un scénario pour 9 premières cartes que j’ai tirée (j’ai utilisé pratiquement les mêmes personnages que Fabien) :

« Zorro est dans l’entrée de mon appartement, je vois Garfield vers l’évier de ma cuisine en train de se servir un verre d’eau, Milou est à ses pieds et jappe pour en avoir aussi ».

Tu as retrouvé quelle séquence ?

Tu veux connaître une technique pour apprendre les figures des cartes plutôt que leurs couleurs ?

Viens en bas de l’article j’ai une surprise pour toi ! Mais travaille un peu ta mémoire avant 🙂

Racine carrée, cubique, cinquième, augmenter sa créativité

Ce qui est intéressant avec notre cerveau, plus nous apprenons et plus il est facile d’apprendre. D’une part, notre mémoire fonctionne un peu comme un muscle, plus nous le faisons travailler et plus il est satisfait.

D’autre part, faire des associations peut paraître compliqué, débile parfois, mais les enfants le font naturellement. Notre cerveau est « programmé » pour comprendre des images et retenir des situations particulières. Le palais mental a été une technique interdite durant une période de l’histoire. En effet, si nous utilisons des images fortes, violentes et/ou à caractères sexuels nous retenons encore plus facilement ! En 1584, les puritains l’attaquèrent comme impie !

Dans cet ouvrage, Fabien nous donne des astuces pour découvrir et exploiter les rêves lucides, calculer les racines carrées, cubiques et cinquième. En plus sur des nombres qui paraissent trop grand pour les calculer sans calculette et pourtant avec ses astuces c’est relativement facile ! De quoi bien surprendre votre entourage avec votre mémoire extraordinaire !

Méthode PAO

Je vais clore ce billet avec une dernière technique que je suis en train de mettre en place. Je ne la maîtrise pas parfaitement mais je vais t’expliquer son fonctionnement. C’est une sorte de table de rappel mais plus performante encore.

P-A-O pour Personnage – Action – Objet

Plus haut, j’ai écrit comment retenir un jeu de 52 cartes dans l’ordre, mais nous n’avions retenu que les couleurs et non les figures.

Alors il suffit de faire une table de rappel de chaque carte en associant pour chaque carte, un personnage, une action et un objet. C’est long je l’accorde cependant, ce qui est impressionnant avec notre cerveau c’est qu’une fois acquis c’est pour toujours (ou presque) !

méthode-pao
méthode-pao

Ainsi tu prends les cartes du paquet et tu apprends les séquences par lot de 3 cartes. Tu prends le personnage de la première carte avec l’action de la deuxième carte et l’objet de la troisième carte. Donc une séquence « Mufasa suce un dromadaire » correspond à quelle séquence ?

Comme quoi il aura suffi d’un déclic en regardant Burger Quizz pour que je comprenne ces techniques. J’ai également passé la certification « Comment apprendre à apprendre » de l’université de San Diego. Notre cerveau regorge bien plus de puissance que nous le pensons. D’ailleurs les pensées limitantes jouent un rôle dans l’apprentissage également, mais j’en ferai part dans un article dédier à ce sujet !

votre-cerveau-memoire-extraordinaire
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Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Un ouvrage parfait pour parler des qualités du cerveau « biologique » et des lacunes des cerveaux « en silicium ».  L’auteur nous emmène dans les dernières recherches en neurosciences et des résultats étonnant de l’IA. D’ailleurs, l’auteur ne se cache pas pour nous expliquer et démontrer en quoi notre cerveau est bien plus puissant que les plus performantes IA. Quoiqu’il en soit, les IA ne sont pas vraiment intelligentes car même si elles ont des capacités supérieures à nous, elles n’ont pas de réflexion aussi pousser qu’un enfant de 2 ans.

Nous apprenons que le cerveau dès la naissance n’est pas une structure totalement innée car la plasticité rentre en ligne de compte. Toutefois il est composé de parties très spécialisées, fruit de millions d’années d’évolution. Des aires, visuelles, auditives, cortex et autres ont des fonctions précises et se mettent en marche dès les premiers instants de vie. D’ailleurs la production synaptique va se développer à un rythme effrayant. Au point où le cerveau va, durant plusieurs années, supprimer les synapses en trop (élagage synaptique). Mais d’où vient la curiosité ? Qu’est-ce qu’une bonne pédagogie ? L’auteur va essayer de nous apporter des éléments de réponse, alors c’est parti ! 

Des progrès fulgurants dans ces secteurs

Mais les progrès sont fulgurants et les deux domaines sont complémentaires et transverses. D’où vient la curiosité ? Un test sur des robots chien d’un double algorithme permet d’affiner la définition (p259).

robot chien enfant curieux

Après une revue rapide de l’intelligence artificielle et des différentes intelligences comme le l’apprentissage supervisé ou non supervisé. L’auteur nous parle également de l’apprentissage en bootstrapping. C’est-à-dire qu’au début l’effort est minime mais on augmente la difficulté. L’IA joue contre elle-même en utilisant cette méthode. Elle va s’améliorer des deux côtés et ainsi le niveau augmente très rapidement. 

Encore mieux le « adversarial learning » consiste à entraîner deux IA spécialistes dans chacun un domaine. L’une dans la détection de faux dans tableaux de Van Gogh tandis que l’autre dans la création de faux tableaux du même artiste. Le but de l’une est de devenir une star des tableaux et l’autre est de tromper l’IA jumelle en lui faisant croire à un vrai Van Gogh.

Notre cerveau dans toute sa supériorité 

La force du cerveau face à l’IA

Venant maintenant à notre cerveau. Tout d’abord, nous n’avons pas un apprentissage précis et unique mais plusieurs. L’apprentissage du concret/abstrait, social, par essai etc. 

La perception permet d’appréhender et d’interpréter notre environnement à travers nos sens. D’ailleurs, c’était l’argument numéro un prôné par Maria Montessori : le développement des sens et le développement intellectuel sont intimement liés. De plus, le sens stéréognostique est la capacité de trouver la forme en question par le toucher. Ainsi, notre cerveau est bien capable, à partir du concret, de faire une représentation précise mentalement (abstrait). Surtout, magique, il est capable de faire l’inverse. Nous pouvons partir d’une pensée, imaginé quelque chose, qui n’existe pas encore, et de le créer. Le processus de créativité n’est pas encore totalement identifié, mais il s’avère que la systémacité entre jeu. 

La systémacité, cette capacité de généraliser à partir d’une règle symbolique plutôt qu’une ressemblance partielle échappe encore au modèle actuel. L’apprentissage que l’on nomme profond (deep learning), ne possède pas encore de profondeur de compréhension.  

Pour résumer, nous comprenons tout sans apprendre, alors que les meilleures IA fonctionnent à l’inverse. Effectivement, elles apprennent sans aucune compréhension. Ces capacités que nous venons de voir est le fruit de million d’années d’évolution. Nous faisons, agissons et ensuite nous nous questionnons. 

Le penseur

Prenons un exemple anthropologique, un Homme primitif voit un arbre rempli de fruits, il s’approche mais voit à 50 mètres de lui, un tigre. Il n’a que quelques instants pour agir. Il garde son calme marche à pas feutrés et monte dans l’arbre. D’ici il observe le tigre partir dans la direction opposée.

De cette expérience, il a « bien » agi car il a survécu. Le rôle du rêve est précisément de revoir la scène plusieurs fois de manière déstructurée. Voilà l’extrême utilité du rêve, celui de consolider le savoir et de revoir les différentes possibilités et ainsi comprendre la meilleure option. Nous reviendrons en détail à la fin du billet sur les notions de consolidation.  

La vitesse d’apprentissage

A la lecture du livre, j’ai appris que la production synaptique n’est pas identique dans toutes les zones du cerveau. En effet, la vitesse de traitement de l’information n’est pas identique partout et prenait plus ou moins de temps à se développer. Nous avons vu que le cerveau est déjà précâblé lorsque nous naissons et certaines zones sont favorisées très rapidement par rapport à d’autres. 

Le cortex visuel atteint son pic synaptique vers l’âge de 2 ans alors que la zone de l’audition va continuer de se développer pendant 2 ans supplémentaires. Enfin, le cortex préfrontal obtiendra son pic synaptique vers l’âge de 10 ans. La myélinasation des gaines synaptiques prendra environ le même temps en fonction des aires. Cette étape permet de faire circuler l’information plus rapidement. Concrêtement quelle différence ? Un enfant de deux ans met 4 fois moins de temps pour reconnaître un visage qu’un bébé de quelques jours. 

myelinisation

Les 4 piliers de l’apprentissage

  1. L’attention qui amplifie l’information sur laquelle nous nous concentrons
  2. L’engagement actif, un algorithme qu’on appelle également « curiosité », et qui invite notre cerveau à évaluer sans relâche de nouvelles hypothèses
  3. Le retour sur erreur, qui compare nos prédictions avec la réalité et corrige nos modèles du monde
  4. La consolidation, qui automatise et fluidifie ce que nous avons appris notamment durant le sommeil

L’attention joue un rôle fondamental dans l’apprentissage. Michael Posner distingue 3 grands systèmes attentionnels (p213) :

  1. L’alerte, qui indique quand il faut faire attention et adapte le niveau de vigilance
  2. L’orientation de l’attention, qui signale à quoi il faut faire attention et amplifie tout objet d’intérêt
  3. Le contrôle exécutif qui décide comment traiter l’information : il choisit la chaîne de traitements appropriée à une tâche donnée et en contrôle l’exécution
joueurs de foot jouant à la playstation

J’ai l’impression d’avoir décortiqué ce qu’il se passe quand je joue à la console !

D’ailleurs l’auteur en parle 3 pages plus tard, son laboratoire travaille sur l’attention des jeunes par l’usage des jeux vidéo. Et comme il le dit si bien

Les jeux vidéo ont ce pouvoir immersif qui existe également quand on se plonge dans un livre, un film, ou une pièce de théâtre qui nous font perdre tout repère temporel.

Stanislas Dehaene

L’apprentissage le plus efficace, l’apprentissage social

Aucune autre espèce animale ne sait enseigner comme nous le faisons. La raison en est simple : nous sommes les seuls à posséder une « théorie » de l’esprit. J’en ai parlé dans cet article et ici. En d’autres termes, nous avons la capacité de deviner ce que pensent les autres. Donc de faire attention à leur attention, d’imaginer leurs pensées, y compris de ce que pensent les autres pensent, et ainsi de suite, dans une boucle infinie.

Dans l’espèce humaine, l’apprentissage est social ! Il dépend fortement de l’attention et de la compréhension des intentions des autres. Même un bébé de 19 mois comprend que, si on le regarde dans les yeux, c’est qu’on cherche à lui transmettre une information importante. Il apprend alors plus efficacement et parvient à généraliser avec d’autre personne, alors qu’il n’y parvient pas si on ne l’a pas regardé.

L’auteur nous explique également qu’un enfant qui écoute une personne parler dans une autre langue dans un haut-parleur n’a pas d’impact sur l’apprentissage d’une deuxième langue. Car le haut-parleur est dénué d’intention.

En effet, un professeur est obligé de savoir ce que l’élève ne sait pas pour changer les mots de son explication, adapter sa pédagogie à chaque instant. Ce qui nous amène aux différentes pédagogies qui prônent toutes leurs avantages par rapport au modèle public.  

Doit-on laisser l’enfant découvrir par lui-même ?

Selon l’auteur, toutes les études convergent vers un consensus dans lequel, l’enfant a besoin d’être guidé pour apprendre. Toutes les pédagogies dites « de découvertes » auxquelles, les enfants sont « livrés à eux-mêmes » dans le but de les laisser découvrir selon leur envie et finissent par s’auto-éduquer sont fausses.

Ils apprennent mais pas efficacement ni profondément. Par exemple, il peu probable qu’un enfant puisse apprendre à lire tout seul en regardant les lettres de l’alphabet (c’est déjà arrivé certes, mais ce sont des exceptions qui confirment la règle).

Le prof, doit être présent pour continuer à attiser la curiosité et guider afin d’augmenter la difficulté en fonction de l’apprentissage de l’enfant. C’est ainsi, qu’un enfant pourra développer des connaissances plus poussées sans pression ni crainte. La curiosité est une source de plaisir innée.

En effet, la curiosité est liée au rire qui permet de comprendre où nous avons eu faux. Le rire est souvent signe qu’une théorie que nous avions imaginée se retrouve erronée. Par exemple un enfant voit une balle tomber et rebondir à un certain niveau. Nous changeons de balle et cette fois-ci la balle s’écrase et ne rebondit pas.

L’enfant va rire, car il avait fait la théorie qu’une balle lâchée à telle hauteur allait rebondir systématiquement à cette hauteur (généralisation). La dernière balle a donné un résultat « contre intuitif », le rire est déclenché car maintenant l’enfant veut comprendre pourquoi il y a une différence. Ce retour sur erreur lui donne envie (l’engagement actif) de savoir car son attention est précise, et comprendre permet de consolider son apprentissage. Nous retrouvons bien les 4 piliers de l’apprentissage.

Engagement, plaisir, autonomie, avec une pédagogie explicite appuyée sur un matériel stimulant : c’est la recette gagnante dont l’efficacité est démontrée.

Une autre idée reçue venant de Rousseau, selon laquelle, l’éducation doit créer la curiosité. Mais selon l’auteur s’est faux, la curiosité est un moteur inné qui est dans notre ADN, qui est la base du fonctionnement de notre cerveau (comme l’impossibilité de faire 2 choses en même temps). En effet, poser un bébé assis au milieu de la pièce avec un certain nombre de jouets devant lui, il va partir à l’exploration. Nous n’attendons jamais, de façon passive, que les informations nous parviennent, nous avons naturellement la passion de connaître.

D’où vient la curiosité ?

Une idée intéressante, la naissance de la curiosité serait née avec l’évolution de l’Homme. Dans un monde incertain, il est utile de savoir ce qu’il se passe dans un périmètre proche de notre « maison ». La curiosité est une force qui nous incite à explorer (page 253). Cela rassemble, le besoin de trouver un partenaire, des zones de nourriture abondante, de connaitre où se situe les animaux dangereux. Bref tu l’as compris, l’Homme a besoin de connaitre des informations et les transmets.

curiosité

Dans le cerveau il se passe la même chose, nous recevons des shoot de dopamine lorsque nous apprenons des choses, c’est un cercle vertueux qui nous incite toujours à être curieux.

Ecole assassin de la curiosité

interdit de se tromper école créer la peur

J’ai écrit plusieurs billets sur ce que je pense que  l’école (partie 1 et 2 et ici). Voici les 3 hypothèses que Stanislas Dehaene met en avant : 

  1. Le manque de stimulation appropriée au niveau de l’enfant. L’enfant en avance s’ennuie, l’enfant en retard s’ennuie. Il faut donner le goût d’apprendre en lui proposant des stimulations adaptées à ses capacités.
  2. La punition de la curiosité. Le fameux « tu te tais et tu écoutes ». Le cours magistral permet de tuer dans l’œuf la curiosité. L’information vient du professeur et je n’ai pas besoin de réfléchir car il sait tout mieux que moi.
  3. La transmission sociale de la connaissance. C’est indirectement lié avec l’hypothèse numéro 2. Le meilleur apprentissage c’est être actif, alors qu’écouter passivement un professeur ne permet pas un engagement actif.

Pour conclure, la bonne démarche pour apprendre est d’une part de trouver un juste milieu en proposant une pédagogie structurée qui encourage la créativité de l’enfant (imagination, réflexion intérieur, discussion) avant de donner les réponses aux exercices. D’autre part, il est aussi utile de valoriser sa curiosité et ses résultats et lui dire également que l’enseignant ne sait pas tout.

Car la métacognition rentre en jeu dans l’apprentissage, le jugement interne et savoir ce qu’on ne sait pas est tout aussi utile et nécessaire dans l’apprentissage. Voici un condensé de pourquoi j’ai appris plusieurs « métier » si rapidement, car je suis porté par la curiosité, mon moteur dans toutes les tâches que j’entreprends ! 

Tu peux retrouver ce livre sur Amazon via ce lien.

Le charme discret de l’intestin

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Dans mon étude régulière du cerveau on m’a conseillé de lire ce livre : Le charme discret de l’intestin : tout sur un organe mal aimé. En effet, il parait que nous disposons d’un deuxième cerveau et il serait logé au milieu de notre corps ici dans notre ventre. Ma curiosité a été piquée, les pages se sont lues d’une rapidité incroyable.

Il faut bien admettre, le sujet est spécial. Mais surtout la manière dont s’est expliqué est un vrai tour de bras. L’auteur, Giulia Enders nous démontre qu’il y a bien un lien fort et durable entre notre cerveau et notre estomac. Giulia arrive à très bien vulgariser la complexité malgré la jeunesse de ce domaine d’étude. On découvre l’impact des microbes dans notre estomac, sur notre perception de la nourriture et des maladies qu’ils développent. Elle nous donne une tonne d’informations avec humour et sans complexité, un vrai régal !

L’intestin notre deuxième cerveau

Dans cet ouvrage nous apprenons que nous avons cette faculté (plutôt rare dans le domaine animal) de pouvoir vomir. Seul les chats, chien, Homme, souris et quelques autres animaux, vomissent. Un cheval, s’il mange de l’herbe qui l’empoisonne, le simple fait de ne pas pouvoir vomir, sa digestion développera des toxines qui finiront par le tuer.

Le mal de mer expliqué

Giulia explique, comme un videur devant une boite de nuit, certaines enzymes savent que des « individus » toxiques entre dans le ventre. C’est seulement à partir d’une certaine quantité que les videurs disent « tout le monde dehors ! » et nous avons le réflexe émétique.
Lorsque nous avons le mal des transports c’est simplement que nos enzymes envoient un message au cerveau pour dire que l’estomac n’a pas mangé quelque chose de bon. Notre corps sonne l’alerte empoisonnement alors que pour le coup, c’est un problème de perspective entre la vision et la sensation de se mouvoir.

La flore intestinale

L’auteur nous explique également que la « flore intestinale » n’est pas le bon terme. Dans le passé nous ne savions pas ce qu’était des bactéries alors on les a rangés dans les plantes (faune = animaux ; flore = végétaux). On ne parle plus de flore intestinale mais plutôt de microbiote et de microbiome.

Et c’est là que Giulia entre en jeu. Pour nous parler de ce qui sort de notre corps avec tout l’intérêt que porte un gastro-entérologue, l’auteur nous explique simplement qu’un gramme de caca correspond à des résidus génétiques de milliard de bactéries. Les bactéries sont beaucoup plus petites que nos cellules et c’est pourquoi nous avons plus de bactéries sur le corps que de cellules qui nous compose.

Est-ce grave ? Non car la Nature est très bien faite. Les bactéries et notre corps travaillent en symbiose, profitant des bénéfices de chacun pour continuer de vivre. Nous n’avons pas des bactéries uniquement dans le ventre mais bien partout sûr et dans le corps, idem dans les poumons alors que cela nous viendrait pas à l’esprit.

Les bactéries et notre corps

C’est dans l’intestin où se déroule le camp d’entraînement pour nos globules blancs. Elle explique très bien, dans ce foisonnement intense (plus de 1000 espèces différentes de bactérie vivent dans notre ventre) qu’elles doivent être capables de différencier une cellule du corps d’une cellule étrangère type scarlatine. En page 323, 60% des bactéries dans notre ventre sont encore inconnues ! Avis aux dossiers de recherche, il y a encore du pain sur la planche !

La compréhension du rôle de toutes ces bactéries apportera des connaissances majeures dans la guérison d’un nombre important de maladies et de cancers. Certaines bactéries ont des pouvoirs incroyables fonctionnant en symbiose avec notre système immunitaire. Par exemple, Helicobacter pylori nous protège du cancer du poumon. En effet, des tests prouvent que sans cette bactérie dans le ventre, le taux de cancer du poumon augmente de manière significative. Cependant, cette même bactérie est aussi responsable du cancer de l’estomac… Tu comprends mieux l’enjeux de comprendre leurs mécanismes.

Le ventre centre des décisions

Quel point commun entre un homme roulant à 100km/h et percute un platane, d’une femme qui se taille les veines dans un magasin avec une lame de rasoir et d’une souris qui se baigne dans l’urine de chat (les souris sont naturellement programmées pour éviter les odeurs de chat) ; la toxoplasmose contrôle notre esprit comme une manette contrôle voiture télécommandée.

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Cette bactérie a une vie assez incroyable car elle se reproduit dans le ventre du chat. Et une fois expulsée du chat, comment faire pour retourner dans le ventre d’un chat ? Il suffit d’attendre qu’une souris passe à côté d’une crotte de chat, la toxoplasmose va alors entrer dans le corps de la sourie. Ainsi, la bactérie va fabriquer des enzymes pour inhiber la peur de la souris sur ses récepteurs olfactifs. Enfin, la souris désinhibée (comme ma voisine au soir de Noël) va alors être moins attentive aux prédateurs. Une fois mangée par le chat, la toxoplasmose se retrouve bien au chaud dans le ventre du félin.

Lorsqu’un Homme a des toxoplasmoses dans le corps, il est prouvé que ce sont des hommes et des femmes qui prendront plus de risque (exemple de l’homme qui roule à 100km/h loupe le virage et s’écrase contre un platane). Et si la personne est suicidaire alors le passage à l’acte sera accompli plus rapidement… (exemple de la femme dans le magasin avec la lame de rasoir).

Les bactéries au centre de notre humeur

On vient de le voir, une toxoplasmose qui provoque au pire des cas l’équivalent d’un rhume peut avoir des conséquences plus dramatiques sur notre vie (je ne parle pas des femmes enceintes où la toxoplasmose a répercussion très grave sur le fœtus en développement). Les bactéries ont également un rôle sur notre humeur. Nous mangeons pour nourrir nos bactéries. Par conséquent, ce sont nos bactéries qui nous dictent ce que nous voulons manger. En page 87, le fait que notre estomac digère mal le le fructose, le sucre des fruits, peut induire des comportements dépressifs chez l’Homme.

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Penses-y avant de commencer un régime, votre régime va impacter une population de plusieurs milliards de bactéries. Si tu ne les nourris plus comme avant, elles ne vont pas être contentes, et vont pas t’aider à digérer correctement. C’est la raison pour laquelle un régime met du temps avant de voir des résultats. Car les bactéries s’adaptent constamment.

Les antibiotiques ce n’est pas automatique

Grâce à cet ouvrage j’ai saisi encore plus l’importance de ne pas utiliser d’antibiotique. Le médicament ravage également tout le microbiote (l’ensemble des bactéries). La meilleure défense ce sont les bactéries contre les bactéries. En effet, nous pouvons avoir des traitements « probiotique » ça signifie « apporter la vie ». On ingère des micro-organismes pour prendre la place, battre, et aider les bactéries déjà présentent. De plus, nous pouvons avoir un traitement « prébiotique ». Cela permet d’apporter les ressources énergétiques pour les bactéries en question. Bref, avec les avancées technologiques dans ce domaine, notre ventre n’a pas fini de nous surprendre !

Il était une fois la vie

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(clic sur l’image pour voir un épisode !)

Je recommande vivement ce livre pour tous les curieux. Notre ventre et ce qu’il referme a tant à nous apprendre. J’adore le style d’écriture, venant directement de « Il était une fois la vie », ce dessin animé que je regardais quand j’étais enfant. L’anthropomorphisation des bactéries, des cellules, a du bon pour nous aider à mieux comprendre les fonctionnements et les mécanismes sous-jacents. En fait l’organe estomac est comme le cerveau et les bactéries qui le composent sont comme les neurones de ce cerveau.

Dans le même esprit, la vie dans un monde minuscule, j’avais lu Sperm Wars : Les secrets de nos comportements amoureux. Il est question justement d’hormones, et notre comportement de séduction en est très souvent dicté par celles-ci. C’est incroyable comment le monde minuscule, agit, se défend, met en place des stratégies gagnantes en fonction du résultat voulu.

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