Voici mon blog personnel. Intelligence artificielle, marketing digital sont les sujets les plus souvent abordés.

Étiquette : analyse

Factfulness – Comment devenir factuel dans son opinion ?

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

J’ai trouvé LE livre de l’année 2019 ! Courez l’acheter immédiatement ! Bon si tu veux savoir pourquoi je suis emballé comme ça, voici le sommaire :

factfulness - comment devenir factuel

Hans Rosling : un personnage incroyable

En ce début d’année, je suis ravi de poursuivre mon défi un livre par mois (même si je cumule un peu de retard en ce moment !). La lecture d’un livre comme celui-ci est très gratifiante. En effet, il se dévore littéralement et dans lequel on apprend des tonnes d’informations ! À vrai dire, c’est tout un personnage cet auteur (malheureusement décédé il y a peu de temps). Je te mets une vidéo Youtube, une star des conférences TED.


voici l’une de ces vidéos avec son fils – sous titres en français disponible

J’avais vu sur Twitter quelques tweets sur son livre. Je l’avais ajouté dans ma wish list mais il y a quelques mois déjà et du coup le livre s’était retrouvé pratiquement tout en bas.

Un jour j’ai flâné à la Fnac et je ne voulais pas partir sans acheter un livre. J’ai vu Factfulness, et je l’ai pris « instinctivement ». Le meilleur choix que j’ai pu faire !

13 questions simples

L’axe principal du livre tourne autour de 13 questions relativement simples mais personne n’a eu 13/13 ! Il a interrogé 12 000 personnes dans 14 pays différents. La meilleure note fut un Suédois avec 12/13 et c’est le seul !

Encore plus inquiétant, 15% des sondés ont eu 0/13. Si nous donnons ces questions à des singes, l’auteur s’explique, si nous répondons par « chance », alors nous obtiendrons statistiquement la note de 4/13. Alors comment est-il possible que des hommes et des femmes puissent répondre tout faux ?

Que veut dire factuel ?

L’intuition humaine, celle qui a permit à notre espèce d’être là aujourd’hui, est le fruit d’une évolution graduelle, un outil ô combien important donc. L’intuition est constituée d’éléments psychologiques ancrés profondément et d’une performance redoutable. En effet nous sommes capable en un coup d’œil de voir un serpent ou un visage qui pourrait nous être hostile en une fraction de seconde.

Ces éléments psychologiques forment nos jugements et nos prises de décisions. L’ensemble de nos expériences forme un conditionnement. Être factuel est précisément la capacité à prendre une décision en fonction des faits.

Nos biais, notre faiblesse

Pourtant elle est aussi l’un de nos pires défauts. En effet, ces éléments sont aussi constitués de biais psychologiques. J’ai trouvé cette liste qui recense environ 200 biais !

200 manières de pouvoir nous influencer en quelque sorte ! C’est incroyable !

Alors pourquoi 15% des sondés ont répondu complètement faux, sont-ils moins intelligents? Bien sûr que non, répondre faux signifie que le choix a été orienté (et pas dans le bon sens !). Leur vision du monde a été façonné par des informations non mises à jour et/ou par des biais.

Mon score : 6/13

Quand j’ai parcouru les questions, je les ai trouvé relativement simples. Je pensais répondre plutôt correctement. Genre j’imaginais avoir 2 voire 3 fautes maximum car j’ai longtemps hésité sur ces questions. Mais je n’ai eu que la moitié des points !

Toute erreur est l’occasion d’en apprendre davantage c’est l’une des raisons de pourquoi j’ai tant aimé ce livre.

L’ère de la connaissance

Je dis souvent aux étudiants que nous sommes dans l’ère de la connaissance. En effet nous avons accès aux informations peu importe où nous nous trouvons et peu importe la question. Majoritairement 5 minutes de recherche sur Google et nous obtenons une réponse satisfaisante. C’est aujourd’hui, une habitude de ne fonder son opinion et d’en comprendre le monde.

Souvent, nous avons des a priori, des biais également qui nous poussent à répondre rapidement comme si la réponse « allait de soi ». Alors que dans les faits, ce n’est pas du tout le cas.

La Terre sera-t-elle surpeuplée ?

L’auteur nous parle d’un biais très connus qui est celui de la « ligne droite ». Lorsque nous voyons un graphique, nous imaginons une courbe qui continue. En l’occurrence lorsque nous regardons la courbe de la démographie, on ne peut s’empêcher de croire que la courbe ne se « tassera » pas.

factfulness-expansion démographie

Dans les faits, la démographie augmente lorsque le taux de natalité augmente et le taux de fécondité augmente aussi. Nous constatons que tous les pays, en tout cas une population s’enrichit, le taux de natalité augmente et le taux de fécondité diminue.

factfulness-fécondité totale par région

En 1800, l’Europe et les Etats-Unis (enfin les colonies de l’époque), le taux de fécondité était aussi de 7 enfants par femme. L’Europe et les Etats-Unis ont augmenté leur ressource financière, crée un système de santé plus efficace et le taux de fécondité a diminué.

Dès lors, il est possible avec une grande acuité de prédire combien nous serons sur Terre est 2100. Selon l’ONU entre 9 et 13 milliards d’individus.

ONU - total population

Le nombre d’enfants n’est pas corrélé avec la nationalité, le pays, la zone géographique ou la religion du pays mais à sa richesse. Le graphique nous montre également qu’un changement minime comme une disparité du taux de fécondité de 0,5 a un impact significatif. Cela rappelle les effets de queue décrit par Nassim Taleb dans son livre.

Gapminder

Un outil formidable créer par la famille de Hans Rosling. Je te laisse regarder le site. En tout cas, je suis passé des heures dessus à regarder les bulles évoluer au cours des années. A chercher des corrélations entre taux de fécondité et PIB par habitant, de regarder la disparition de l’extrême pauvreté etc.

Une nouvelle échelle

Hans Rosling a crée une nouvelle échelle pour situer la richesse des pays du monde. Au lieu de prendre le PIB par habitant, il a pris ce que nous sommes capable de dépenser par jour :

  • 0 à 2 dollars par jour (extrême pauvreté) – 961 millions de personnes
  • 2 à 8 dollars par jour – 4 milliards de personnes
  • 8 à 32 dollars par jour – 1,12 milliard de personnes
  • Supérieur à 32 dollars par jour – 1,59 milliard de personnes

Il est possible d’avoir une coquille sur son CV et de ne jamais avoir d’emploi, et être de haut responsable et ne pas savoir comment le monde fonctionne.

Factfulness : une nouvelle manière de voir les informations

Maintenant, j’opte pour un nouveau réflexe, celui d’apprendre à repérer et inciter à chercher les données avant de me faire mon opinion. Tout récemment, un spécialiste de l’économie affirme que la France est dans une impasse car le nombre d’heures travaillées est trop faible pour subvenir aux frais de l’État. A-t-il une saine habitude « factfulness » ou est-il dans une stérile opposition binaire ?

Au vu de l’argumentaire et de la comparaison des autres pays, on pourrait lui donner raison. Pourtant j’ai activé mon réflexe « factfulness » et essayer de comprendre s’il y a une corrélation entre le nombre d’heures travaillées et création de richesse. Tout comme penser qu’en Afrique ils font plus d’enfants (taux de fécondité élévée) car ils sont africains, le nombre d’heure travaillé signifie-t-il à lui seul la productivité du pays ?

D’après ma petite analyse je vois que selon l’OCDE, il y a bien une corrélation entre la diminution du nombre d’heures travaillée et la productivité d’un pays. Par exemple au Pays-bas, 1er pays qui possède le plus de job à mi-temps est classé 5e en terme de productivité horaire. (Source OCDE). Certaines personnes ont un biais qui les confortent dans leur position mais je vois de manière factuelle que ce n’est pas le cas.

Les data doivent parler

Pour conclure, ce livre m’a ouvert les yeux et enrichit mon esprit critique. Nous sommes dans l’ère de la connaissance, seulement nous devons faire attention à comment nous la ingérons ! Je suis devenu factfulness !

Consommer des informations sans se poser de question est très dangereux. Nous pensons savoir alors que nous ne savons pas. Et plus nous apprenons sur un sujet plus nous constatons que ce sujet est bien plus complexe qu’on ne le pensait !

Il est nécessaire de développer notre manière de discuter, de partager, d’échanger et de comprendre les mécanismes. Et je terminerai par un graphique qui, chaque jour, je trouve qu’il prend de plus en plus d’importance.

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Conférences Performance Web 2018

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Performance Web est l’événement incontournable du SEO en romandie. J’étais venu à leur première édition (en 2015) et en 2016. J’en avais gardé un très bon souvenir. Se sentir bien sur place, faire du réseau et repartir avec plus de connaissance dans ma boite crânienne, c’est tout ce qui m’importe.

L’organisation des conférences était bien ficelée

A peine pris mon Pass pour la journée que nous avons les mains pleines de cadeaux. Une sacoche, un tote bag. C’est plaisant, un peu déboussolant, quand on essaie de dire bonjour à quelqu’un avec tous ces sacs. Et puis j’ai regretté d’être venu avec mon sac à dos.

Bon le plus important c’est qu’il n’y a pas eu de retard sur scène, peu d’attente pour les cafés, l’organisation était top ! C’est toujours plaisant quand tout se passe bien et sans accro. De plus, le speaker a su garder son public attentif. Mon point négatif est le repas du midi :

Composition du lunch

  • 2 verrines de taboulé
  • 3 tranches de tarte aux pommes
  • 1 bouteille d’Henniez
  • Terminé

Un peu léger quoi. Fini la critique sur l’organisation, allons directement dans l’essence de l’événement, la substance même de pourquoi je me suis retrouvé ici, assis à écouter 10 speakers différents durant toute la journée ; place aux contenus des conférences.

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Marketing de niche, E-commerce, Tracking et Analytics

Je vais résumé 3 conférences qui m’ont plu. Galanterie oblige, commençons par Fanny Rannaud qui nous a exposé un sujet grave avec une voix remplie d’émotion ; « Sujets de niche : transformez les contraintes en opportunités ».

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Crédit photo : https://www.facebook.com/charlottelemeslephotographe/

Fanny travaille chez Helvet Health, une agence de communication liée au secteur médical. L’objectif de son travail est de fournir de l’information à une niche ; les personnes qui souffrent d’une maladie rare. Ces personnes souffrent longtemps. Cette attente est due à plusieurs facteurs.

Tout d’abord, le fait de ne pas trouver d’information sur les symptômes recherchés. Fanny nous apprend que ce premier point empêche de savoir si la personne peut mettre un nom sur sa maladie. Un problème sous-jacent c’est que les maladies sont tellement rares qu’il est possible aussi qu’elle n’a pas été découverte. Par conséquent, le dépistage prend des années. Ce sont des maladies rares, il faut rencontrer des spécialistes dans le monde entier. En plus du facteur temps, cela à un coût très important pour le malade de chercher des réponses à ses questions.

L’écoute et l’analyse

Fanny nous développe le processus marketing mis en place par l’agence. En premier lieu, elle doit rechercher les intentions de recherche. Pour cela, elle « écoute » le web. Elle identifie les conversations sociales sur certains mots-clés. De plus, elle cartographie ces keywords et identifie s’ils sont utilisés par des médecins ou des patients. En effet, un patient ne va pas utiliser le terme médical/scientifique pour parler de sa maladie, contrairement à un forum de discussion entre médecins.

Ensuite, Fanny va analyser le contexte informatif, cela revient à se poser la question suivante :

Est-ce que le web permet de répondre au question que se posent les malades ?

Suite de quoi, elle va rechercher et identifier qui donnent les réponses. Sont-ce des informations gouvernementales, médicales ? De la part d’influenceurs ? etc.

Création de contenu pertinent

Fanny va ensuite analyser les publications scientifiques liées à ces maladies pour le « vulgariser », le rendre plus accessible à tous. En effet, nous ne communiquons pas comme les médecins et il est donc nécessaire d’adapter les contenus en fonction des personnes qui rechercheront ces informations.

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https://www.facebook.com/charlottelemeslephotographe/?fref=mentions

Valorisation du contenu

Le second objectif de Fanny est de valoriser le contenu. Pour cela, elle va multiplier les touchpoints via des forum, event, et collaborer avec les leaders d’opinion. Un exemple marquant pour ma part, lorsqu’elle a parlé de hackaton donc les scientifiques recherches des manières et méthodes pour mieux comprendre le malade. Dans les équipes de hackaton, sont mélangés les experts et les malades afin de prendre conscience de la difficulté des deux positions.

Enfin, apporter des solutions accessibles. Quand une personne utilise un certain nombre de mot-clés et se retrouve sur un site « médical », ils vont lui proposer d’aller voir un spécialiste avec les coordonnées. Les sites internet créer par l’agence propose toujours un forum pour créer et libérer la parole. Ainsi les personnes malades sortent de leur solitude. La solitude est un dommage collatéral des maladies rares.

Beyond the pill

Les laboratoires pharmaceutiques ont une approche différente en terme de communication car la législation est très restrictive. Ainsi, les laboratoires, expliquent ce qu’il se passe avant de créer un médicament. Cela participe à la crédibilité du laboratoire. En effet, un laboratoire qui a soigné une maladie rare permet d’avoir une crédibilité sur la scène mondial non négligeable, nous avoue Fanny.

Connecter les patients, avoir leur retour d’expérience, ne pas laisser les malades seuls, voici la mission que nous a fait découvrir Fanny Rannaud.

E-commerce

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Je décerne la punchline de la journée à Nicolas Chevalier. Si je devais résumé son intervention en une phrase :

Le job du e-commerçant n’est plus de vendre, mais d’engager

Mélange de satisfaction et d’inquiétude dans la salle à ce moment. Revoyons les arguments annoncés par Nicolas.

Aujourd’hui l’achat est secondaire

Avez-vous l’impression d’acheter aujourd’hui ? Avec le one-click de Amazon, sentez-vous vraiment passer un acte d’achat ? Pas vraiment, est-ce pour autant une mauvaise expérience ? Non plus. Nous ne ressentons plus d’excitation au clic d’achat car ce n’est plus ce qu’il y a de plus important. C’est l’expérience et les informations (comparateurs, documentations, livre blanc, commentaires etc.)  en amont qui me confortent dans mon acte d’achat.  » L’acte d’achat n’est plus important, c’est le tout autour qui est important. » pour reprendre intégralement les mots de Nico (c’est pour la rime).

La force de vente est les clients !

Nicolas part du constat suivant : si des prospects ont les mêmes valeurs que moi, alors ils deviendront naturellement mes clients plus tard. En effet, si on partage des valeurs avec une communauté alors la communauté va nous aider à se développer. C’est selon lui la manière dont E-com Nation se développe.

La pré-fidélisation

Avoir une marque forte comment avoir de le croissance (voir slide ci-dessous).

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Pour conclure, l’objectif numéro 1 est de transformer son client en ambassadeur. Le but n’est pas de vendre à tout prix, mais de le captiver et de donner un maximum de valeur. Par effet de réciprocité, les prospects deviendront clients.

Google Analytics ; GDPR un frein potentiel

Terminons en beauté avec la présentation de Bruno Guyot, Consultant indépendant en tracking & performance digitale – Google Certified Trainer. La conférence assez technique c’est la raison pour laquelle je ne vais pas faire long. En tout cas j’ai appris des best-practices qui fait plaisir. Bruno a développé un outil assez sympa pour s’assurer du rôle des cookies et du bon matching avec les campagnes directement dans Google Tag Manager.

Pour résumer brièvement, le maître mot pour qu’une campagne fonctionne très bien est la pertinence. Plus la campagne est pertinente rapidement, plus les résultats sont visibles et à bas coût. Deuxième point très important est la configuration de son Google Analytics. Pour en savoir davantage voici le lien en rapport avec toute sa présentation, une vraie mine d’or pour tout ceux qui sont dans le marketing digital !

Disruption : Préparez-vous à changer de monde

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Sans perdre de temps : un des meilleurs livres que j’ai lu en cette année 2018. Voilà c’est dit. En effet, un style très facile à lire, du coup on mange les pages rapidement. Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de lire c’est plaisant. Même si je comprends plutôt bien le sujet, c’est un livre qui a un vocabulaire et une syntaxe accessible à toutes et à tous.

C’est un bon bouquin pour toute personne qui veut se lancer dans son business ou qui en a marre du salariat sans comprendre pourquoi. Stéphane Mallard pose des mots aux maux sociétaux. Ce livre doit également se retrouver dans les mains de manager, de chef d’entreprise ainsi que dans les Comex. Ceux-ci auront une larme de douleur à la lecture de certains paragraphes.

« Le rôle de la douleur, des déceptions et des idées noires n’est pas de nous aigrir, de nous faire perdre nos valeurs et notre dignité, mais de nous mûrir et de nous purifier ».

Peter camenzind – Hermann Hesse

Pour faire très simple, la « disruption » est un nouveau modèle d’entreprise qui est en rupture avec ce qui se fait. Uber est la disruption de monde des taxis. Amazon est la disruption des centres commerciaux. Mais pas seulement.

La disruption est multiforme

Dans l’introduction, Stéphane dit que la disruption est multiforme.

Elle est :

  • technologique,
  • sociale,
  • sociétale,
  • économique,
  • anthropologique et
  • transgressive.

Ainsi, il nous emmène sous le prisme de la disruption sous chacune de ces formes. Renversant !

L’empathie la valeur refuge

Un niveau d’empathie élevé sera la compétence humaine faisant clairement la différence entre les entreprises/experts. Sans cette compétence, elles/ils seront sans activité à l’heure de l’IA. Nous sommes constamment (et on le sera de plus en plus) assistés par l’IA. La meilleure façon de pouvoir continuer à fournir des services haut de gamme (qui deviennent peu à peu la norme), c’est l’empathie. Par exemple, si tu es membre premium chez Amazon ou client Apple.

Use-case : Amazon

Un jour j’ai commandé des compotes pour ma fille. J’avais commandé 5 lots de 4 compotes. A la réception, je constate que 2 pots ont été écrasés. J’ai nettoyé les autres et j’ai signalé le problème. Ils ne m’ont pas questionné ni demandé de justificatif et ont recommandé l’intégralité gratuitement, le tout livré en 24h.

Pour ainsi dire, je n’avais pratiquement rien demandé. Ils ont fourni un service premium en anticipant ma demande (remboursement) et ont offert plus que ce que j’attendais (2 pots remboursés versus 20 nouveaux pots livrés le lendemain !).

Le service « premium » devient peu à peu la norme.

Nous devenons de plus en plus en exigeant car de nouveau acteur permet de fournir un service irréprochable à moindre coût. Je m’attends à un niveau équivalent pour tous les autres services, que ça soit pour prendre un abonnement pour les transports en commun comme pour avoir un rendez-vous avec le pédiatre.

I am a slasher and switcher

Je suis un slasher (et un PAF) car je fais plusieurs métiers en même temps. Mes activités professionnelles font que je ne peux pas rester les bras croisés, et j’ai plusieurs passions. Je suis un switcher non pas, parce que j’ai quitté une grande entreprise mais plus par mon aversion au salariat.

Le livre Jouer sa peau, m’a totalement convaincu que nous sommes des esclaves modernes dont l’entreprise nous dicte notre façon de penser et de se comporter. Je tiens bien trop à ma liberté et je ne conçois pas de limiter ma liberté enfermée dans une prison appelé bureau en échange d’un salaire.

Disruption ; Dilemme de l’innovateur, inversion de Pareto

Toutes personnes issues de filière marketing ou commerciale connaissent la loi de Pareto. La fameuse loi des 20-80, où en d’autres termes, « 20 % de nos clients génèrent 80% de notre chiffre d’affaires« .

Le dilemme de l’innovateur est de trouver un produit ou un service qui permet de satisfaire les 80% des clients restant ! Ce qui est tout de même incroyable qu’une entreprise aujourd’hui fasse le nécessaire pour rendre le service optimal pour une minorité. (D’ailleurs dans l’article de Taleb, il explique justement le pouvoir des minorités.)

L’obsession du service client

Pour une entreprise traditionnelle, le client est un numéro dans une base de données qui permet la hausse du chiffre d’affaires. Si un client est mécontent : « faite le taire le plus rapidement ».

Pour les disrupteurs, le client est une obsession. Ils résonnent plus ainsi : « c’est parce que nous leur apportons un service en or qu’il nous augmentera notre chiffre d’affaires ». L’approche est totalement différente. Chez Amazon, plus haut j’ai dit qu’ils m’ont remboursé sans que je me justifie. J’ai été mécontent, mon problème a été très bien résolu. Par conséquent, je suis davantage heureux d’être leur client (la preuve j’en parle !). Pour un disrupteur, un client mécontent est une opportunité de faire ravir l’entreprise !

En d’autres termes, le dilemme de l’innovateur est donc de trouver un nouveau marché avec des revenus inconnus sur une cible méconnue. Ne pas se lancer est rationnel pour l’entreprise. On le lit à plusieurs reprises, les sociétés ne prennent aucun risque. Et justement, selon Stéphane Mallard (et d’autre d’ailleurs), ce manque de risque va les conduire à leur propre perte.

Renverser la loi de pareto

Aujourd’hui les nouveaux entrants dans un domaine procèdent ainsi. Un disrupteur va donc axer son business model en partant de ces 80%. Prenons Revolut ou N26, les néo-banques ; elles proposent des services « bas de gamme » donc très peu cher (pas de frais de banque, carte gratuite), en offrant une expérience réjouissante (ouvrir un compte bancaire en 8 minutes) tout en gardant un service client élevé (Revolut répond 24/7).

Finalement, les néobanques satisfassent l’exigence des 80% des clients mais génèrent très de peu de CA. Lorsqu’elles atteindront une masse critique d’utilisateurs, elles proposeront d’autres services à fortes valeurs ajoutées.

Monkey first

Une métaphore que j’ai adoré dans ce livre, est le monkey first. Chez Google X, la branche de Google pour l’innovation, ont un adage le : « Monkey First ». En effet, si l’on donne pour exercice :

Construisez un piédestal et apprenez à un singe à jouer du Shakespeare

95% des gens commenceront à construire le piédestal. En effet, nous le ferons pour montrer au manager que nous nous sommes mis au travail, et pris la difficulté à bras le corps. Alors que la plus grande difficulté est d’apprendre au singe à parler ! Les entreprises agissent de la même manière, elles contournent leur propre (vrai) problème et difficulté par des approches plus faciles et surtout pour avoir des résultats plus visibles.

Mon point de désaccord : le marketing

Oui le marketing a bien changé. En effet, le marketing traditionnel (faire de l’affichage urbain par exemple) n’a pas le vent en poupe car les campagnes digitales sont plus précises et plus flexibles. Selon Stéphane, le marketing va disparaître. Je ne suis pas contre cette idée, mais plutôt dans la réflexion.

Regarde mon thread sur Twitter :

Pourquoi ne voyons-nous pas que les choses vont de plus en plus vite ?

Nous sommes adaptés pour suivre

Stéphane nous apporte un élément de réponse à cette question fort intéressante. Notre cerveau est programmé pour suivre notre environnement immédiat. Par conséquent nous ne voyons pas l’inertie technologique qui nous entraîne de plus en plus vite. Comme un cycliste qui a la tête dans le guidon, il est très réactif au comportement de son vélo et suit la route avec un regard vif et une concentration maximale.

Cette appréhension naturelle à voir notre environnement immédiat à un défaut. En effet, ce même cycliste a beaucoup de difficultés à voir l’issue de sa course, à visualiser le reste du parcours futur. Ainsi nous sommes aptes à utiliser toujours plus de technologie, mais nous manquons de discernement quant à notre avenir.

Neuro-augmentation pour aller toujours plus vite

Dans le dernier tiers du livre, Stéphane nous parle des pratiques de la Silicon Valley pour augmenter leur créativité, leur productivité toujours dans le but d’aller plus vite. Je ne vais pas spoiler la fin, mais c’est un passage où j’ai appris pas mal de chose, notamment l’influence du Burning Man !

Un condensé d’informations

Disruption est un livre accessible à tous et que je recommande de lire. Que tu sois étudiants, salariés, à ton compte ou membre d’un Comex, il faut l’avoir entre les mains ! Pour moi cet ouvrage fait le résumé de plusieurs livres. Du livre La Guerre de Intelligence (pour le coté IA et tech),  de Jouez sa peau pour le côté anti-entreprise (entreprises qui ne prennent pas de risque, fin du salariat etc.) et Libérez votre cerveau (pour le coté cognitif et le style qui se lit tout aussi bien).

Pour conclure, être autodidacte, faire plusieurs activités, apprendre plusieurs domaines et prendre des risques sont les qualités nécessaires pour les dix prochaines années. Je partage la même position que Stéphane concernant le devenir des entreprises traditionnelles. Elles vont toutes mourir, car la génération d’aujourd’hui est plus exigeante, nous avons le choix et perdons pas de temps pour changer. D’autant plus que nous voulons vivre des expériences incroyables et toujours dans un rythme de plus en plus important.

Trouver le livre sur Amazon

Le charme discret de l’intestin

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Dans mon étude régulière du cerveau on m’a conseillé de lire ce livre : Le charme discret de l’intestin : tout sur un organe mal aimé. En effet, il parait que nous disposons d’un deuxième cerveau et il serait logé au milieu de notre corps ici dans notre ventre. Ma curiosité a été piquée, les pages se sont lues d’une rapidité incroyable.

Il faut bien admettre, le sujet est spécial. Mais surtout la manière dont s’est expliqué est un vrai tour de bras. L’auteur, Giulia Enders nous démontre qu’il y a bien un lien fort et durable entre notre cerveau et notre estomac. Giulia arrive à très bien vulgariser la complexité malgré la jeunesse de ce domaine d’étude. On découvre l’impact des microbes dans notre estomac, sur notre perception de la nourriture et des maladies qu’ils développent. Elle nous donne une tonne d’informations avec humour et sans complexité, un vrai régal !

L’intestin notre deuxième cerveau

Dans cet ouvrage nous apprenons que nous avons cette faculté (plutôt rare dans le domaine animal) de pouvoir vomir. Seul les chats, chien, Homme, souris et quelques autres animaux, vomissent. Un cheval, s’il mange de l’herbe qui l’empoisonne, le simple fait de ne pas pouvoir vomir, sa digestion développera des toxines qui finiront par le tuer.

Le mal de mer expliqué

Giulia explique, comme un videur devant une boite de nuit, certaines enzymes savent que des « individus » toxiques entre dans le ventre. C’est seulement à partir d’une certaine quantité que les videurs disent « tout le monde dehors ! » et nous avons le réflexe émétique.
Lorsque nous avons le mal des transports c’est simplement que nos enzymes envoient un message au cerveau pour dire que l’estomac n’a pas mangé quelque chose de bon. Notre corps sonne l’alerte empoisonnement alors que pour le coup, c’est un problème de perspective entre la vision et la sensation de se mouvoir.

La flore intestinale

L’auteur nous explique également que la « flore intestinale » n’est pas le bon terme. Dans le passé nous ne savions pas ce qu’était des bactéries alors on les a rangés dans les plantes (faune = animaux ; flore = végétaux). On ne parle plus de flore intestinale mais plutôt de microbiote et de microbiome.

Et c’est là que Giulia entre en jeu. Pour nous parler de ce qui sort de notre corps avec tout l’intérêt que porte un gastro-entérologue, l’auteur nous explique simplement qu’un gramme de caca correspond à des résidus génétiques de milliard de bactéries. Les bactéries sont beaucoup plus petites que nos cellules et c’est pourquoi nous avons plus de bactéries sur le corps que de cellules qui nous compose.

Est-ce grave ? Non car la Nature est très bien faite. Les bactéries et notre corps travaillent en symbiose, profitant des bénéfices de chacun pour continuer de vivre. Nous n’avons pas des bactéries uniquement dans le ventre mais bien partout sûr et dans le corps, idem dans les poumons alors que cela nous viendrait pas à l’esprit.

Les bactéries et notre corps

C’est dans l’intestin où se déroule le camp d’entraînement pour nos globules blancs. Elle explique très bien, dans ce foisonnement intense (plus de 1000 espèces différentes de bactérie vivent dans notre ventre) qu’elles doivent être capables de différencier une cellule du corps d’une cellule étrangère type scarlatine. En page 323, 60% des bactéries dans notre ventre sont encore inconnues ! Avis aux dossiers de recherche, il y a encore du pain sur la planche !

La compréhension du rôle de toutes ces bactéries apportera des connaissances majeures dans la guérison d’un nombre important de maladies et de cancers. Certaines bactéries ont des pouvoirs incroyables fonctionnant en symbiose avec notre système immunitaire. Par exemple, Helicobacter pylori nous protège du cancer du poumon. En effet, des tests prouvent que sans cette bactérie dans le ventre, le taux de cancer du poumon augmente de manière significative. Cependant, cette même bactérie est aussi responsable du cancer de l’estomac… Tu comprends mieux l’enjeux de comprendre leurs mécanismes.

Le ventre centre des décisions

Quel point commun entre un homme roulant à 100km/h et percute un platane, d’une femme qui se taille les veines dans un magasin avec une lame de rasoir et d’une souris qui se baigne dans l’urine de chat (les souris sont naturellement programmées pour éviter les odeurs de chat) ; la toxoplasmose contrôle notre esprit comme une manette contrôle voiture télécommandée.

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Cette bactérie a une vie assez incroyable car elle se reproduit dans le ventre du chat. Et une fois expulsée du chat, comment faire pour retourner dans le ventre d’un chat ? Il suffit d’attendre qu’une souris passe à côté d’une crotte de chat, la toxoplasmose va alors entrer dans le corps de la sourie. Ainsi, la bactérie va fabriquer des enzymes pour inhiber la peur de la souris sur ses récepteurs olfactifs. Enfin, la souris désinhibée (comme ma voisine au soir de Noël) va alors être moins attentive aux prédateurs. Une fois mangée par le chat, la toxoplasmose se retrouve bien au chaud dans le ventre du félin.

Lorsqu’un Homme a des toxoplasmoses dans le corps, il est prouvé que ce sont des hommes et des femmes qui prendront plus de risque (exemple de l’homme qui roule à 100km/h loupe le virage et s’écrase contre un platane). Et si la personne est suicidaire alors le passage à l’acte sera accompli plus rapidement… (exemple de la femme dans le magasin avec la lame de rasoir).

Les bactéries au centre de notre humeur

On vient de le voir, une toxoplasmose qui provoque au pire des cas l’équivalent d’un rhume peut avoir des conséquences plus dramatiques sur notre vie (je ne parle pas des femmes enceintes où la toxoplasmose a répercussion très grave sur le fœtus en développement). Les bactéries ont également un rôle sur notre humeur. Nous mangeons pour nourrir nos bactéries. Par conséquent, ce sont nos bactéries qui nous dictent ce que nous voulons manger. En page 87, le fait que notre estomac digère mal le le fructose, le sucre des fruits, peut induire des comportements dépressifs chez l’Homme.

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Penses-y avant de commencer un régime, votre régime va impacter une population de plusieurs milliards de bactéries. Si tu ne les nourris plus comme avant, elles ne vont pas être contentes, et vont pas t’aider à digérer correctement. C’est la raison pour laquelle un régime met du temps avant de voir des résultats. Car les bactéries s’adaptent constamment.

Les antibiotiques ce n’est pas automatique

Grâce à cet ouvrage j’ai saisi encore plus l’importance de ne pas utiliser d’antibiotique. Le médicament ravage également tout le microbiote (l’ensemble des bactéries). La meilleure défense ce sont les bactéries contre les bactéries. En effet, nous pouvons avoir des traitements « probiotique » ça signifie « apporter la vie ». On ingère des micro-organismes pour prendre la place, battre, et aider les bactéries déjà présentent. De plus, nous pouvons avoir un traitement « prébiotique ». Cela permet d’apporter les ressources énergétiques pour les bactéries en question. Bref, avec les avancées technologiques dans ce domaine, notre ventre n’a pas fini de nous surprendre !

Il était une fois la vie

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(clic sur l’image pour voir un épisode !)

Je recommande vivement ce livre pour tous les curieux. Notre ventre et ce qu’il referme a tant à nous apprendre. J’adore le style d’écriture, venant directement de « Il était une fois la vie », ce dessin animé que je regardais quand j’étais enfant. L’anthropomorphisation des bactéries, des cellules, a du bon pour nous aider à mieux comprendre les fonctionnements et les mécanismes sous-jacents. En fait l’organe estomac est comme le cerveau et les bactéries qui le composent sont comme les neurones de ce cerveau.

Dans le même esprit, la vie dans un monde minuscule, j’avais lu Sperm Wars : Les secrets de nos comportements amoureux. Il est question justement d’hormones, et notre comportement de séduction en est très souvent dicté par celles-ci. C’est incroyable comment le monde minuscule, agit, se défend, met en place des stratégies gagnantes en fonction du résultat voulu.

Etude McKinsey – un robot va-t-il remplacer ton job ?

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Etude McKinsey ; remplacé par un robot ou pas

Les progrès récents dans l’intelligence artificielle ont rendu techniquement possible d’automatiser de nombreuses tâches.

Cependant la complexité du travail moderne signifie aussi que les gens font plusieurs opérations différentes. Les travailleurs, et surtout les cols blancs, complètent une grande variété de tâches au travail.

Cette calculatrice interactive, basée sur les données du McKinsey Global Institute, donne une indication de la façon dont l’avenir du travail va changer. L’IA et de l’automatisation vont tout simplement remplacer les activités professionnelles des travailleurs.

étude mckinsey job remplacé par robot

étude mckinsey

Presque toutes les professions à certaines tâches près peuvent être automatisées. Cependant, selon l’étude McKinsey, moins de 5 pour cent des professions peuvent techniquement utiliser des processus entièrement automatisée.

A savoir, même pour des activités techniquement automatisable, la mise en place dépendra d’un certain nombre de facteurs :

  1. le coût du déploiement de solutions robotiques,
  2. les avantages économiques de cette opération,
  3. l’offre et la demande de main-d’œuvre humaine,
  4. la réglementation et,
  5. l’acceptation sociale

Méthodologie de l’étude McKinsey

Selon l’étude, la mise en place en fonction de ses critères pourrait prendre des dizaines d’années, même si la technologie est réalisable actuellement.

Elle a été réalisé en utilisant les données du Bureau des statistiques du travail des États-Unis. 820 professions analysées dont il existe environ 2 000 activités uniques. McKinsey a ensuite évalué, pour chaque activité, quelle combinaison de 18 capacités de performance différentes étaient nécessaires pour effectuer cette activité.

Par exemple, le travail du conseiller vendeur se compose d’activités telles que « Saluer le client », «Démontrer les caractéristiques du produit», etc. Le salut des clients requiert des capacités telles que la «perception sensorielle», avoir une «sensibilité sociale et émotionnelle» et «génération de langage naturel».

Dès lors, l’étude a ensuite considéré quel niveau de performance de cette capacité est nécessaire. En fonction de la façon dont les humains effectuent actuellement ces activités. Ils ont également évalué si la technologie d’automatisation existante pouvait atteindre le même niveau de performance. De plus, une activité est considérée techniquement automatisable uniquement si la réponse est oui pour toutes les capacités requises pour effectuer cette tâches.

 

 

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