Depuis le 1er janvier 2018 je me suis mis au défi de lire au minimum un livre par mois et d’en écrire une synthèse avec mon point de vue dans mon blog.
Cette rubrique concerne donc toutes mes lectures liées au défi.
Livre un jour livre toujours
Normalement si tu comptes bien je devrais lire 12 livres cette année versus 9 livres l’année précédente.
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Petit livre qui se lit vite et fort intéressant sur un chef d’entreprise qui a revu sa manière de diriger. Philippe Studer, CEO d’une entreprise d’étude marketing (EDinstitut) a pris la décision de faire le tour du monde. Mais pas n’importe où ni n’importe comment. Il lui a fallu près d’un an de préparation et, lui et sa famille sont allés à la rencontre des peuples racines. Il va revenir enrichi de puissantes valeurs et les appliquer dans son entreprise. Ainsi, ce livre nous explique entre autre comment limiter le stress auprès de ses employés, définir de nouvelles valeurs à l’entreprise (pour la libérer) et repositionner le rôle du manager dans l’équipe.
Le stress
Une des meilleures méthodes de management est de mettre le stress aux employés. Nous travaillons mieux sous stress, quand le patron vient dans le bureau jeter un œil et contrôler que les collaborateurs ne se tournent les pouces. Ce stress, sans aller dans le mobbing, a un effet dévastateur.
Pour ceux qui pensent encore que le stress peut être « positif », il suffit de reprendre vulgairement la définition de wikipédia : « Le stress (anglicisme) est, en biologie, l’ensemble des réponses d’un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement ». D’ailleurs j’ai dis plus haut « mettre le stress », ce qui signifie « mettre la pression ».
Le stress coûte entre 3 à 5% du PIB soit 83 à 138 milliards de dollars pour la France ! Soi respectivement 73,8 à 121 milliards d’euros, quel gâchis. Par analogie, j’ai vu que le budget de l’éducation s’élève à 99,5 milliards d’euro par an. Ce budget est utile pour 12 millions d’étudiants et près d’un million d’enseignants !
Une source de stress
Dans le monde de l’entreprise, le stress ne provient pas uniquement par le manager ou les supérieurs. Indirectement, l’auteur nous explique que l’une des sources de stress sont les procédures. Effectivement, à titre personnel (et professionnel pour le coup) lorsqu’une procédure est trop fastidieuse, cela me démotive. Par conséquent, le mois prochain ou quand je serai de nouveau contraint de refaire cette tâche, je serai tenté de la repousser. En effet, je verrai cette tâches comme une « contrainte » qui, selon la définition vu plus haut, est un vecteur du stress.
Une procédure qui n’est pas bonne ou optimisée pour la personne qui doit l’exécuter, devient une source de stress. Dès lors, si on demande à Jean de faire telle ou telle tâche mais que celle-ci le stress, c’est tout le processus qu’il faut revoir. Jean a certainement une autre manière de procéder. L’auteur a mis en place une ouverture au dialogue en vue de limiter le stress. Il est nécessaire d’accorder du temps d’écoute. Ce qui nous amène au second point.
Agir ensemble
L’auteur parle de « conversation ». Pour gérer les conflits, il ne parle pas d’argumentation. L’argumentation est un conflit entre deux idées. Le but d’une conversation, est un dialogue où l’un est ouvert aux propositions de l’autre et vice-versa.
J’aime beaucoup cette approche. Dans mon couple nous nous sommes donnés un point d’orgue : ne jamais faire de concession, uniquement des compromis. En effet, une concession est la suppression de sa liberté pour le bonheur de l’autre. Dans le compromis, on prend une décision en commun dont chacun est d’accord sur la causalité et la finalité de l’accord.
Valeurs de l’entreprise libérée
Faire confiance, être bienveillant et faire ensemble
L’auteur est parti à la rencontre de peuples vivant encore très largement en dehors des préoccupations qui sont les nôtres. Ils ont visité les peuples racines : Mayas, Hmongs, Lacandons, Zoulous, Zafimaniry (page32).
Philippe Studer était parti avec son lot de présuppositions sur les valeurs que les humains partagent de manière universelle. Je ne vais pas spoiler les étapes importantes du livre mais je vais reprendre cette idée en page 35.
En effet, suite à plusieurs mois de voyage et de plusieurs rencontres, l’auteur prend conscience que les peuples racines ont 3 valeurs centrales : faire confiance, être bienveillant et faire ensemble. Cela est devenu par la suite les valeurs de sa propre entreprise. Ces trois valeurs peuvent faire des miracles comme améliorer la guérison mais aussi pour le manager des temps moderne.
L’art d’être chef sans agir
Les trois valeurs précités, sont l’apanage du chef de tribu. Dans l’inconscient collectif, un chef de tribu est un chef de guerre, dangereux pour tout le monde, que tout le monde craint. Pourtant ce n’est pas le cas, les décisions sont prises de manière individuelle et lorsqu’une décision collective doit être prise, une réunion collective est organisée auprès du feu.
Comment un chef peut-il jouer son rôle si sa voix n’est pas plus forte que les autres ?
Le chef inspire l’envie d’agir sans intervenir. Comme toutes les décisions de la tribu sont prises de manière individuelle, elle l’est sous le joue du libre arbitre. L’auteur fait le lien avec le monde de l’entreprise. Une personne qui trouve sa motivation par lui-même de l’intérieur sera plus efficace et plus heureux que s’il écoute les injonctions de son supérieur.
Le taylorisme versus la transparence
Le taylorisme, qui date du XIXe siècle, détruit la confiance pour mettre le collaborateur de le rouage de la machine. Dans l’entreprise libérée on accorde la confiance de prime abord. Cependant, la confiance se gagne et se cultive avec la transparence. Pour que la transparence existe il faut une culture forte du dialogue.
En effet sans dialogue, la transparence peut être considérée comme une trahison, dans le sens « je dis tout sur moi et mes bêtises et on ne me reconnait pas à ma juste valeur ». Le dialogue est le liant permettant aux personnes de se sentir à l’aise pour être transparent et cela noue une relation de confiance envers tous les collaborateurs.
Un employé heureux est-il plus performant ?
Il existe une quantité de littérature sur les bienfaits du bonheur des employés en entreprise, plus de créativité, plus efficace donc plus rentable. Je ne vais pas paraphraser tous ces articles inutilement.
En revanche, l’auteur met en avant un argument fort intéressant. L’entreprise libérée agit sur deux terrains, l’absentéisme et le présentéisme dont l’un coûte beaucoup plus cher que l’autre !
Le présentéisme est le fait d’être présent sur le lieu de travail physiquement sans pour autant fournir les prestations attendues pour le poste occupé. Phénomène largement sous-évalué et aux coûts qui représenteraient environ 2 à 5 % de la masse salariale, soit entre 13 et 25 milliards d’euros par an (page 74).
Je pense que l’entreprise libérée a de beaux jours devant elle. La transformation numérique que nous entendons parler depuis de nombreuses années maintenant n’est que la première étape de cette mutation. Je suis convaincu que la génération future ne voudra pas travailler dans des entreprises qui pressent les collaborateurs comme des citrons.
Est-ce aussi pour cela que de nombreuses personnes restent au chômage dont s’interroge Les Echos? Ne voulant pas retourner à l’abatoire, les gens préféreraient prendre le temps de trouver cette entreprise qui sera prendre soin d’eux et les écouter, de se sentir valoriser et non mixer dans des procédures qui ne leurs sont pas adaptées.
Je terminerai par la même citation dans le livre.
Une visions sans action, c’est un rêve ; une action sans vision, c’est du temps perdu ; une vision suivie d’action peut changer le monde.
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Après avoir terminé Sapiens, je profite toujours de l’offre Audible 3 livres gratuits pendant 3 mois. J’ai alors téléchargé Homo Deus dans la foulée. Je pensais me retrouver dans un récit futuriste alors que le livre n’est que la suite temporelle du premier opus. Néanmoins Homo Deus commence dans l’époque contemporaine et nous amène dans un monde de plus en plus technologique dont la place de l’Homme est discutable. Comme j’ai enchaîné les deux lectures très rapidement, j’ai pu constater qu’il y a quelques redondances dans les deux premiers tiers de l’ouvrage. Toujours est-il, le style est le même, fluide, rapide, avec des infos et surtout une réflexion étonnante.
C’est dans le dernier tiers du livre où j’ai pris beaucoup de plaisir. L’auteur apporte son flot de questions très intéressantes. Va-t-on dans un monde sans guerre ? Sommes-nous plus heureux aujourd’hui qu’à des temps plus anciens ? Pourquoi tuons-nous autant d’animaux ? Et aussi des interrogations plus philosophiques comme l’existence du libre arbitre, ou va-t-on vers la fin du travail, remplacé par les machines ? J’aborde toutes ces questions dans ce billet. Néanmoins encore une fois, écouter ce genre de livre, ne me permet pas de vérifier ce que j’écoute. Nous « avalons » les phrases comme si elles tombaient du ciel et donc je pourrais manquer de discernement.
Mon travail de synthèse me permet de checker les informations avant de les écrire. J’ai mis beaucoup plus de temps à rédiger cet article que tous les autres. D’ailleurs à la relecture je m’aperçois que mon intro est toujours trop longue ! D’ailleurs je vais couper le billet en deux parties, me concentrer sur livre ici et dans un autre billet je traiterai du dataisme. Je ne veux pas faire un simple résumé et comme Harari donne beaucoup d’infos, j’ai voulu en vérifier certaines et pousser la réflexion sur certain thème. Et j’ai, par conséquent, cassé quelques-unes de ses affirmations… ! (Evidemment je suis ouvert à toutes discussions, et si des sources complémentaires me permettent d’en apprendre davantage je suis preneur).
Nous vivons dans une époque formidable
Famines, épidémies, guerres n’existent bientôt plus
La grande famine de 874 a tué un tiers de la population française. Au XVIIIe siècle plusieurs dizaine de millions de personne sont mortes à cause de famines, tous pays confondus. Alors que j’ai fait le challenge de ne pas manger pendant 36 heures, je n’ai qu’une minuscule appréhension des atroces douleurs dont ces personnes ont pu subir…
Aujourd’hui la famine tue toujours mais dans des proportions vraiment moins importants. D’ailleurs notre monde meurt de surconsommation (et malnutrition) que de privation de nourriture. En effet, les maladies liées au sucre tuent 3 millions de personnes (le diabète par exemple). Coca (symbolisant les industries alimentaires) tue plus de monde que le terrorisme et la famine réunis.
Les maladies meurent
La peste antonine au 2e siècle avant JC à fait quelques 10 millions de morts pour un empire de 64 millions de personnes. La peste noire a réduit la population européenne de moitié au moyen-âge ! Les épidémies étaient propagées par les commerçants, aujourd’hui des millions de personne voyagent et nous ne tombons pas plus souvent malade. En tout cas nous avons un système de santé efficient, évitant toute propagation de virus mortel. Les campagnes de vaccination ont permis de supprimer plusieurs souches mortelles. Et aujourd’hui il est digne de scénario hollywoodien qu’une pandémie mondiale puisse voir le jour.
La guerre de la guerre
Le nombre de morts aux combats sont tout aussi choquant. Aujourd’hui, la guerre est de plus en plus inexistante. Seuls les pays qui ont des valeurs en ressources naturelles sont (encore) en guerre. La première ressource au XXIe est le savoir. Harari dit que le Rwanda a pillé les champs de coton de son pays voisin et à gagner 240 millions de dollar en un an. Je n’ai pas retrouvé cette information. Mais l’analogie est intéressante.
En effet, la Chine travaille avec Apple et d’autres entreprises tech de la Silicon Valley en coopétition (contraction de compétition et coopération). La ressource qui est utilisée est le savoir. Idriss Aberkane dit « c’est en partageant le savoir qu’il se multiplie ». Par conséquent, le savoir génère bien davantage d’argent que les ressources naturelles. Dans l’exemple de Homo Deus, la Chine a généré 240 millions de dollar en une semaine par les brevets et contrats commerciaux.
Le terrorisme où comment faire peur avec une mouche ?
Elephant porcelaine
Le terrorisme c’est comme une mouche dans un magasin de porcelaine. Elle est incapable de pousser une tasse pour la casser. En revanche la mouche peut aller dans l’oreille d’un éléphant. Si celui-ci se trouve dans le magasin alors la mouche va vrombir de toute ses forces pour faire peur à l’éléphant. Par conséquent, c’est lui qui va tout saccager. En gros nous sur-agissons. En cassant deux tours aux USA, les terroristes ont renversé le gouvernement de Saddam Hussein car les US sont venus faire la guerre (références ? je n’en ai pas trouvé…).
Concernant le terrorisme, dans mes recherches, j’ai trouvé qu’en 2014, au total, le terrorisme avait tué 37 400 personnes à l’échelle de la planète.
« Mais cette hausse ne concerne ni l’Amérique du Nord, ni l’Europe. En fait, ce sont surtout cinq pays qui en ont fait les frais : l’Irak, le Pakistan, l’Afghanistan, le Nigeria et la Syrie, qui totalisent 57% des attentats depuis le début du siècle. La majeure partie de ces attaques meurtrières n’ont pas visé de cibles dans le monde occidental, mais ont été perpétrées au sein des populations musulmanes chiites et sunnites. » Source
Revenons sur un sujet plus joyeux : le bonheur
Plus de suicide de nos jours ?
Harari nous parle du bonheur. En effet, si les famines se font plus rare c’est que nous mangeons à notre faim. Moins de guerre signifie moins de stress et symbolise un environnement politique plus stable. Idem pour les pandémies, nous avons accès à des traitements efficaces pour soigner toute une population. Tout est réuni pour vivre plus heureux. Et pourtant, statistiquement nous sommes confrontés à une sorte de plafond de verre. Effectivement, les pays, même s’ils se développent très bien, le bonheur subjectif n’augmente pas. Pire le taux de suicide augmente !
Fact-checking
N’ayant pas les sources j’ai dû faire des recherches moi-même et l’étude de l’OMS suggère : « À l’échelle mondiale, le taux de suicide standardisé selon l’âge (qui corrige les différences de taille et de pyramide des âges des populations dans le temps) a affiché une baisse de 26 % (23 % chez les hommes et 32 % chez les femmes) au cours des 12 années concernées. » – Années de référence 2000 à 2012 –
Et pour le bonheur, j’ai trouvé cette étude complète faite par un amateur. Ce qui est intéressant dans ce document c’est qu’il estime que le bonheur mondial a eu un taux d’évolution de 18% entre 2000 et 2015. Ce qui n’est pas rien ! J’ai recherché l’évolution de l’indice du bonheur par l’ONU et l’OCDE et ils vont dans le même sens. Ces deux derniers ont même calculé le bonheur des réfugiés dans les pays hôtes. Plus le pays hôtes dispose d’un score élevé, plus les immigrants sont également heureux. Le malheur diminue, le bonheur se propage à l’échelle mondiale.
Le bonheur de l’Homme est psychologique ou biologique ?
Pyramide de Maslow
Revenons à Homo Deus, pour Harari le bonheur se définit en deux piliers, le bonheur psychologique et le bonheur biologique (ou physiologique). Le bonheur physiologique réside dans la satisfaction des besoins de notre corps. Nous pouvons reprendre la pyramide de Maslow dont les deux derniers points représentent le bonheur psychologique. Oui le besoin d’appartenance fait bien parti des besoins physiologiques, je t’invite à découvrir les recherches de René Sptiz sur le sujet.
Pour le bonheur psychologique, il est satisfait quand la réalité est en phase avec nos attentes. Problème, nous soulevons toujours plus d’attente quand nos conditions s’améliorent.
Poursuit of happiness
La science dit que la seule chose qui nous rendent heureux est la sensation d’être heureux. Mais les sensations ne sont pas durables. C’est la faute à la biologie ! La reproduction est agréable mais si l’effet persistait alors nous nous reproduiront plus. Idem pour la faim et la satiété. Notre système de récompense est créé ainsi, pour que nous soyons toujours motivés à manger et nous reproduire.
Pour élever le bonheur il existe les drogues. Comme je viens de le dire, la sensation de bonheur n’est pas durable, on voit vite arriver la dépendance… Pour les bouddhistes, la seule manière d’être heureux c’est en réduisant sa soif de vouloir des sensations plaisantes.
Ne pas confondre « bonheur » et « être content »
Cependant l’auteur fait l’erreur de confondre bonheur et être content. Selon le Larousse le « bonheur » est l’état de « complète satisfaction ». Et, « être content » signifie que nous sommes satisfaits. Nous pouvons être content sans satisfaire toutes nos envies. Par exemple que je rentre dans la FNAC j’ai une envie irrésistible de tout acheter : une nouvelle télé, une console de jeu, et quand j’arrive dans le rayon librairie… j’ai toujours cette sensation particulière de « une vie ne suffit pas pour tout lire ».
Ainsi, je suis horriblement insatisfait, car jamais je ne pourrais tout lire. Mes envies ne seront jamais assouvies, est-ce pour autant que je ne suis pas content lorsque je passe à la caisse avec un seul livre dans les mains ?
Pourquoi avons-nous de la pelouse devant notre maison ?
Pelouse interdite
Le livre comporte des anecdotes historiques dont je ne vais pas prendre la peine de vérifier. Avoir un carré de pelouse devant sa maison est coutume. Ne pas avoir de terrain est signe d’austérité. Inconsciemment passé devant un lotissement et voir des hautes et mauvaises herbes dans une pelouse, et nous voilà déjà en train de préjuger ce malheureux voisins. « Oula il ne prend pas soin de son jardin c’est la ruine ici ! ». Pourquoi pensons-nous cela ? C’est un vestige du temps des rois : « comme je suis puissant je suis capable d’avoir du terrain pour faire pousser seulement de l’herbe qu’il ne faut pas toucher ». Ce gazon sera coupé au ciseau à 2 centimètres. Il n’existait pas de tondeuse à l’époque mais une armada de jardinier ! Et voilà un bel exemple de la condition humaine d’augmenter toujours plus ses attentes au bonheur !
Pourquoi l’Homme tue des animaux de manière industrielle ?
Certainement l’agriculture y joue pour beaucoup. Avant, il était nécessaire de savoir ce que le tigre pensait, ce que le cerf pensait pour pouvoir anticiper leurs actes.
L’agriculture a maîtrisé le bétail, les poulets et certaines plantes. L’auteur prend exemple sur une des dernières tribus qui est passée à l’agriculture dans le sud de l’Inde. Cette tribu vit des récoltes du thé, et d’élevage de poulets. Dans cette tribu, tout ce qui est vivant est « Mansanne »
N.B : comme j’écoute le livre, je ne vois pas l’orthographe et je n’ai rien trouvé à ce sujet…
Lorsque l’on interroge des membres de la tribu ils nous disent : « les arbres oui, ils sont mansanne. Le tigre vivant dans la forêt oui, les éléphants aussi sont mansannes. » Et les poulets ? Ben non ils ne le sont pas car ils sont bêtes et sans âmes, les moutons pareils car il faut les guider. Nous sommes supérieurs à ces animaux dit le chef de la tribu.
L’agriculture a donné une supériorité à l’Homme sur l’animal, s’élevant ainsi, lui permettant de lui asséner la mort quand bon lui semble. L’auteur a une longue et très intéressante réflexion à ce sujet. Voyons précisément.
Pourquoi la théorie de l’évolution est plus facilement rejetée que la théorie de la relativité générale ?
La relativité générale dit que l’espace et le temps peuvent se courber. Il est vrai que cela fait peur d’entendre ça. Pourtant dire que les animaux et l’Homme ainsi que les végétaux ont évolué pendant des millions d’années est rejeté (38% des Américains). Car si nous acceptons la théorie de l’évolution nous supprimons l’âme. L’âme fait partie de l’individu qui signifie indivisible. Tout n’est qu’un, mais notre corps a plusieurs parties qui ont évolué. Notre œil est sensiblement le même que chez Erectus et a le même passif qu’un être unicellulaire qui est capable de détecter la lumière. En quoi l’Homme a une âme et pas les animaux. Les animaux n’en ont pas mais alors les végétaux ? Non plus. Seul l’Homme possède une âme.
Pourtant rien ne prouve que l’Homme à une âme ou quelconque être vivant. La théorie de la relativité générale ne touche pas l’âme, ne touche pas l’Homme dans son individualité. C’est la raison pour laquelle la théorie de l’évolution est bien plus critiquée, notamment par les créationnistes, que la relativité générale.
Abandonner le sens en échange d’un peu de pouvoir
« Les hommes acceptent d’abandonner le sens en échange du pouvoir ». Par exemple, accepter les conditions d’utilisation d’une application. On clique j’accepte sans savoir car le plus important c’est le pouvoir d’utiliser ; le sens de l’outil ne m’importe guère.
Yuval Harari
Cette phrase est percutante. Elle donne acte et clos la question sur le bonheur posée ci-dessus. Le sens de la vie c’est ce qui nous anime chaque jour. Parfois nous arrive-t-il d’oublier pourquoi nous sommes sur Terre, pourquoi fais-je ce travail, cette tâche ?
Je me rappelle un jour en allant au collège, 3 ou 4 autocars étaient stationnés sur le bord de la route et des dizaines d’étudiants en sortaient dans un rythme mécanique. Personne ne parlait, il faisait encore nuit, tout le monde se dirigeait vers l’entrée du collège. Je me suis surpris, saisi par ces questions qui avaient émergé de nulle part : « pour quoi (dans le sens : par quelle motivation) les gens se déplacent et vont au collège alors que personne n’a envie d’y aller, pour quoi je suis là à les regarder ? ». J’avais besoin de connaitre le sens de tout ça. Tout comme le burnout fait des ravages aujourd’hui car les employés ont de plus en plus besoin de connaître le sens de leur tâche, de leurs fonctions. Ma scolarité a été un échec jusqu’à ce que j’aie pu enfin trouver des éléments de réponse à mes questions (10 ans plus tard…).
L’Homme passe à côté du plus important, c’est bizarre je fais l’apologie de lire les CG alors que moi-même je trouve ça barbant. Pourtant dans cette métaphore, le plus important est de comprendre pour quoi je suis là et comment je fais les choses.
Homo deus ; l’Homme Dieu
La fin des médecins et pharmaciens
Le métier de médecin est en train de se métamorphoser. La question cruciale est la formation, qui elle, est toujours ancienne. Cela fera l’objet d’un autre billet. Concentrons-nous sur le robot pharmacien. Harari dit que le taux d’erreur des pharmaciens est de 1,7% soit 50 millions d’erreurs pour seul pays des USA. A Los Angeles, un robot pharmacien a traité 2 millions ordonnances sans aucune erreur. J’ai trouvé un acteur français.
robot pharmacien
Quand je dis « la fin des médecins et pharmaciens » c’est un terme
fort. Et pourtant un logiciel aussi précis soit-il, s’il remplace une tâche qu’un
Homme peut faire, alors cette tâche sera exclusivement faite par la machine. Par
exemple la conduite autonome, le jour où la machine sera plus efficace, c’est
la fin immédiate de tous les chauffeurs. Idem pour les pharmaciens. Pour en
avoir un, il faut un Homme et le former, cela prend beaucoup de temps (30 ans),
alors qu’un logiciel, même développé à l’autre bout du monde, entre en service
immédiatement et partout sur terre.
Je reviendrai sur ce changement de paradigme et toutes les implications politico-économique dans le prochain billet.
Le libre arbitre existe-t-il ?
Une étude montre que nous prenons des décisions 130 milliseconde avant d’en avoir conscience. Nous agissons en fonction des sensations que nous avons. Ces sensations sont les résultats d’échanges électrochimiques dans notre cerveau et nous n’avons pas de contrôle là-dessus.
Si nous avons un libre arbitre propre à chacun alors il n’est pas possible de le contrôler. Pourtant il est possible de piloter un rat à distance avec des électrodes implantés dans son cerveau. Le rat n’a pas l’impression d’être contrôlé, il le désir réellement, mais pourtant le rat pense avoir son libre arbitre. D’ailleurs dans ce billet sur l’intestin, la chercheure nous explique que notre ventre nous fait prendre des décisions, parfois grave ! Et cette prise de décision est initiée par… les bactéries de notre microbiote ! L’armée américaine a déjà des tests concluants pour supprimer les chocs post traumatiques. Les gens se sentent mieux et ils n’ont plus de déprime.
L’Homme est contrôlable et si nous considérons que nous sommes un algorithme, alors l’IA pourrait comprendre comment nous fonctionnons. Dans mon prochain billet je parlerai, à mon sens, le point le plus important du livre, le dataisme, il est également souhaitable de comprendre le point de vu de Nick Bostrom.
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Harari essaie de retracer la vie des premiers Hommes jusqu’à l’âge moderne. Il essaie de nous raconter comment et pourquoi les religions ont été créés, de nous expliquer en quoi l’agriculture ne fut pas une si bonne idée, ou bien est-ce que l’Homme est un loup pour lui-même (Hobbes), et tant d’autres questions.
Pour le coup je n’aime pas l’histoire en règle général mais cet ouvrage permet de mieux percevoir cette discipline. A la fin du livre, l’auteur nous pose des questions sur le devenir de l’Homme. L’Homme a de plus en plus de pouvoir, jusqu’où irons-nous ? Je pense que c’est une ouverture à son deuxième livre : Homo Deus, une brève histoire de l’avenir.
L’imagination de Sapiens
L’une des idées que je retiens de ce livre est la capacité à l’Homme à imaginer des choses qui n’existent pas. De visualiser des idées fictives, d’y croire pour ensuite créer d’autres concepts autour de ce(s) projet(s). En effet, un des exemples le plus frappant est la société anonyme. Notre monde est régi par les entreprises, par un système monétaire qui repose sur la confiance, par des lois et des codes dont un groupe de personne a décidé de ce qui est « bien » ou « mal ». Aujourd’hui, certaines SA sont plus puissantes que des Etats.
Une entreprise est une personne morale, nous sommes bien d’accord qu’une entreprise n’est rien, si ce n’est le pouvoir imaginatif de dire qu’une organisation entrepreneuriale peut avoir du pouvoir et être jugée comme une personne physique. Toute notre économie repose sur ce principe. Tout est créé d’un esprit imaginatif, il a fallu de la persuasion et une fois qu’un certain nombre d’humain y croit alors cette création devient « vraie ». C’est fou !
2 millions d’années d’évolution
Le genre homo n’a pas beaucoup évolué pendant 2 millions d’années. Vivait-il seul ? En groupe ? Pour répondre à ces questions, les historiens suggèrent que la position debout a eu des conséquences incroyables sur la l’évolution de l’Homme. En effet, à la même période de la position debout, le temps de gestation des humains a diminué. Aujourd’hui, quand nous naissons nous avons un gros cerveau et pourtant nous sommes totalement démunis de la capacité de se déplacer, voir, et être un minimum autonome.
Par conséquent, les premiers Hommes (Sapiens) ont donc fait des bébés de plus en plus prématurés. Quand un bébé singe naît, il est déjà débrouillard comme la majorité des animaux d’ailleurs. Pendant 2 millions d’années d’évolution la position debout et la maigreur ont créé un cerveau plus gros. Cependant, cela a causé des naissances plus difficiles pour les femmes.
Position debout et gros cerveau = sociabilité
Les historiens l’affirment grâce à l’évolution des squelettes. Si nous naissons prématurés, cela signifie qu’une personne doit consacrer l’entièreté de son temps à s’occuper du bébé. La tribu est alors indispensable à cette période de l’évolution. L’Homo Sapiens était-il déjà un loup pour lui-même ?
Extinction de l’Holocène
Selon Wikipédia nous vivons la plus grande extinction des espèces depuis 10 000 ans avant J-C. Aujourd’hui l’impact de l’Homme est visible notamment avec les constructions, les villes qui s’étendent, les parcelles d’agricultures, la pollution lumineuse en est une parfaite illustration.
Selon Harari de 70 000 à 1 000 ans avant notre ère, les recherches archéologiques témoignent que toutes les plus grosses espèces d’animaux se sont éteintes en même temps que l’Homo Sapiens est arrivé sur l’île ou le territoire en question. L’Homme a toujours eu un impact incroyable sur le lieu où il s’installe.
En effet, il existait par exemple, en Australie, une mégafaune qui comprenait des animaux endémiques de grande corpulence. Parmi eux, on peut distinguer le Diprotodon (un wombat géant), le Megalania prisca (un énorme varan), le Dromornis stirtoni ou le Bullockornis planei (des grands oiseaux terrestres), le Thylacoleo (un carnivore impressionnant) et le Procoptodon (un kangourou géant)…
Tous ces animaux n’existent plus aujourd’hui autrement que des fossiles. Il n’y a pas de preuve directe que c’est l’Homme qui les a exterminés, on remarque juste que leur disparition coïncide avec l’arrivée de l’Homme.
L’agriculture
L’agriculture est née un peu partout sur Terre vers 10 000 ans avant J-C. Des Hommes du Moyen-Orient ont domestiqué des chats et ont fait pousser du blé alors qu’en Amérique centrale ils faisaient pousser des pois et élevaient des lamas. Pourtant, ces deux peuples n’ont jamais communiqué entre eux.
Un détail intéressant, l’auteur dit que rien ne prouve que la révolution agricole a permis de rendre les Hommes plus intelligents (dans le sens amélioration de la qualité de vie). Les chasseurs cueilleurs n’étaient pas moins touchés par les maladies que les sédentaires. Les fourrageurs avaient une connaissance accrue des animaux, de leurs comportements et des herbes que l’on pouvait manger ou non.
Et l’Homo Sapiens créa le mal de dos
Une chose est relativement sûre, l’agriculture a fait exploser la démographie. Toutefois le fermier vivait moins bien que le chasseur cueilleur car il travaillait plus dans des conditions plus difficiles.
Le mal de dos
Harari affirme que ce sont le blé, l’orge et le riz qui ont domestiqué l’Homme. La culture du blé, a permis de nourrir plus de personne mais pas forcément mieux. Sur un point de vue anthropologique, l’auteur dit que le succès d’une espèce est le nombre de copie d’ADN. Il vaut mieux 1000 copies d’ADN en mauvaise santé que 100 copies en bonne santé. Personnellement je ne suis pas convaincu. Il poursuit avec l’analogie suivante : « On peut faire la même métaphore avec le monde de l’entreprise. Plus les caisses sont remplies plus la société est prospère, et non pas le bonheur des employés. »
Pourquoi le racisme existe ?
Si l’Homme est par définition un animal social, pourquoi le racisme existe-t-il ? Selon l’auteur, les castes ont été créé en Inde pendant l’impérialisme. Quand un pays envahissait un autre pays, les indigènes étaient souvent considérés inférieurs aux conquérants. Par conséquent, la création des castes avait pour but de donner un rôle précis à ces gens dans la société.
Biologiquement, nous sommes révulsés envers les malades. Comment mettre un groupe d’humain à l’écart ? En faisant croire à tout le monde que ce groupe est malade ou qu’il peut polluer la société. Nous revenons à cette capacité incroyable de l’Homme à croire des choses qui n’existent pas.
Superintelligence sociale
Vivre en communauté a permis de créer des liens, de comprendre la confiance mutuelle et de transmettre le savoir. Au fil des années, l’Homme aux quatre coins du monde est parti explorer, découvrir des nouvelles saveurs, motivé par sa soif de connaissance.
L’imagination permet de créer et elle permet de répondre à des questions auxquelles nous n’avions pas de réponse. Notre coopération a permis de créer une superintelligence sociale. Cette superintelligence est d’une telle complexité où il n’est même plus possible de savoir combien de personne ont été nécessaire pour créer un simple stylo !
Et l’Homme créa la religion
Selon l’auteur, la première religion était sans doute animiste. L’un des premiers Dieux est en fait une Déesse (de la fertilité). L’auteur ne cite pas de source mais fait l’analogie suivante : « les animaux et plantes sont devenus muets par conséquent le « Dieu/Déesse » devient l’intermédiaire. Ainsi l’Homme promet une dévotion éternelle « au(x) Dieu(x)/Déesse(s) » et en échange les Hommes peuvent dominer animaux et plantes. »
Bouddha dit « la souffrance née du désir ».
Le nirvana c’est l’anéantissement de la souffrance. Il a passé sa vie à l’expliquer aux gens. Pour les croyants, Dieu existe alors ils se demandent : « qu’attend-il de moi ? ». Pour les bouddhistes, la souffrance existe, ils se disent : « comment faire pour m’en débarrasser ? ».
Ce que je retiens c’est que l’Homme a donné un pouvoir absolu à un surhumain et est donc intouchable. Le Dieu/Déesse ainsi crée(e) est universel/le et fonctionne tout le temps. Pour peu que tout le monde y croie cela permettrait une unification de l’humanité. Une unification permettant la paix entre les peuples et augmenter la coopération. Malheureusement, l’égo n’est jamais très loin…
Et bien tant de questions sans réponse
J’aime beaucoup ces auteurs qui prennent des risques pour essayer d’expliquer des choses inexplicables. Par exemple Laurent Alexandre essaie de nous expliquer ce que va être l’avenir, avec des éléments technologiques et historiques. Ce qui est impossible à deviner en soi.
Yuval Harari essaie de nous expliquer le passé, avec des éléments archéologiques et historiques. Ce qui est impossible à deviner.
Une chose est sûre c’est que nous usons chaque jour de cet formidable essence, dont nous n’avons toujours pas trouvé de limite depuis 2 millions d’années : notre imagination.
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Sans perdre de temps : un des meilleurs livres que j’ai lu en cette année 2018. Voilà c’est dit. En effet, un style très facile à lire, du coup on mange les pages rapidement. Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de lire c’est plaisant. Même si je comprends plutôt bien le sujet, c’est un livre qui a un vocabulaire et une syntaxe accessible à toutes et à tous.
C’est un bon bouquin pour toute personne qui veut se lancer dans son business ou qui en a marre du salariat sans comprendre pourquoi. Stéphane Mallard pose des mots aux maux sociétaux. Ce livre doit également se retrouver dans les mains de manager, de chef d’entreprise ainsi que dans les Comex. Ceux-ci auront une larme de douleur à la lecture de certains paragraphes.
« Le rôle de la douleur, des déceptions et des idées noires n’est pas de nous aigrir, de nous faire perdre nos valeurs et notre dignité, mais de nous mûrir et de nous purifier ».
Peter camenzind – Hermann Hesse
Pour faire très simple, la « disruption » est un nouveau modèle d’entreprise qui est en rupture avec ce qui se fait. Uber est la disruption de monde des taxis. Amazon est la disruption des centres commerciaux. Mais pas seulement.
La disruption est multiforme
Dans l’introduction, Stéphane dit que la disruption est multiforme.
Elle est :
technologique,
sociale,
sociétale,
économique,
anthropologique et
transgressive.
Ainsi, il nous emmène sous le prisme de la disruption sous chacune de ces formes. Renversant !
L’empathie la valeur refuge
Un niveau d’empathie élevé sera la compétence humaine faisant clairement la différence entre les entreprises/experts. Sans cette compétence, elles/ils seront sans activité à l’heure de l’IA. Nous sommes constamment (et on le sera de plus en plus) assistés par l’IA. La meilleure façon de pouvoir continuer à fournir des services haut de gamme (qui deviennent peu à peu la norme), c’est l’empathie. Par exemple, si tu es membre premium chez Amazon ou client Apple.
Use-case : Amazon
Un jour j’ai commandé des compotes pour ma fille. J’avais commandé 5 lots de 4 compotes. A la réception, je constate que 2 pots ont été écrasés. J’ai nettoyé les autres et j’ai signalé le problème. Ils ne m’ont pas questionné ni demandé de justificatif et ont recommandé l’intégralité gratuitement, le tout livré en 24h.
Pour ainsi dire, je n’avais pratiquement rien demandé. Ils ont fourni un service premium en anticipant ma demande (remboursement) et ont offert plus que ce que j’attendais (2 pots remboursés versus 20 nouveaux pots livrés le lendemain !).
Le service « premium » devient peu à peu la norme.
Nous devenons de plus en plus en exigeant car de nouveau acteur permet de fournir un service irréprochable à moindre coût. Je m’attends à un niveau équivalent pour tous les autres services, que ça soit pour prendre un abonnement pour les transports en commun comme pour avoir un rendez-vous avec le pédiatre.
I am a slasher and switcher
Je suis un slasher (et un PAF) car je fais plusieurs métiers en même temps. Mes activités professionnelles font que je ne peux pas rester les bras croisés, et j’ai plusieurs passions. Je suis un switcher non pas, parce que j’ai quitté une grande entreprise mais plus par mon aversion au salariat.
Le livre Jouer sa peau, m’a totalement convaincu que nous sommes des esclaves modernes dont l’entreprise nous dicte notre façon de penser et de se comporter. Je tiens bien trop à ma liberté et je ne conçois pas de limiter ma liberté enfermée dans une prison appelé bureau en échange d’un salaire.
Disruption ; Dilemme de l’innovateur, inversion de Pareto
Toutes personnes issues de filière marketing ou commerciale connaissent la loi de Pareto. La fameuse loi des 20-80, où en d’autres termes, « 20 % de nos clients génèrent 80% de notre chiffre d’affaires« .
Le dilemme de l’innovateur est de trouver un produit ou un service qui permet de satisfaire les 80% des clients restant ! Ce qui est tout de même incroyable qu’une entreprise aujourd’hui fasse le nécessaire pour rendre le service optimal pour une minorité. (D’ailleurs dans l’article de Taleb, il explique justement le pouvoir des minorités.)
L’obsession du service client
Pour une entreprise traditionnelle, le client est un numéro dans une base de données qui permet la hausse du chiffre d’affaires. Si un client est mécontent : « faite le taire le plus rapidement ».
Pour les disrupteurs, le client est une obsession. Ils résonnent plus ainsi : « c’est parce que nous leur apportons un service en or qu’il nous augmentera notre chiffre d’affaires ». L’approche est totalement différente. Chez Amazon, plus haut j’ai dit qu’ils m’ont remboursé sans que je me justifie. J’ai été mécontent, mon problème a été très bien résolu. Par conséquent, je suis davantage heureux d’être leur client (la preuve j’en parle !). Pour un disrupteur, un client mécontent est une opportunité de faire ravir l’entreprise !
En d’autres termes, le dilemme de l’innovateur est donc de trouver un nouveau marché avec des revenus inconnus sur une cible méconnue. Ne pas se lancer est rationnel pour l’entreprise. On le lit à plusieurs reprises, les sociétés ne prennent aucun risque. Et justement, selon Stéphane Mallard (et d’autre d’ailleurs), ce manque de risque va les conduire à leur propre perte.
Renverser la loi de pareto
Aujourd’hui les nouveaux entrants dans un domaine procèdent ainsi. Un disrupteur va donc axer son business model en partant de ces 80%. Prenons Revolut ou N26, les néo-banques ; elles proposent des services « bas de gamme » donc très peu cher (pas de frais de banque, carte gratuite), en offrant une expérience réjouissante (ouvrir un compte bancaire en 8 minutes) tout en gardant un service client élevé (Revolut répond 24/7).
Finalement, les néobanques satisfassent l’exigence des 80% des clients mais génèrent très de peu de CA. Lorsqu’elles atteindront une masse critique d’utilisateurs, elles proposeront d’autres services à fortes valeurs ajoutées.
Monkey first
Une métaphore que j’ai adoré dans ce livre, est le monkey first. Chez Google X, la branche de Google pour l’innovation, ont un adage le : « Monkey First ». En effet, si l’on donne pour exercice :
Construisez un piédestal et apprenez à un singe à jouer du Shakespeare
95% des gens commenceront à construire le piédestal. En effet, nous le ferons pour montrer au manager que nous nous sommes mis au travail, et pris la difficulté à bras le corps. Alors que la plus grande difficulté est d’apprendre au singe à parler ! Les entreprises agissent de la même manière, elles contournent leur propre (vrai) problème et difficulté par des approches plus faciles et surtout pour avoir des résultats plus visibles.
Mon point de désaccord : le marketing
Oui le marketing a bien changé. En effet, le marketing traditionnel (faire de l’affichage urbain par exemple) n’a pas le vent en poupe car les campagnes digitales sont plus précises et plus flexibles. Selon Stéphane, le marketing va disparaître. Je ne suis pas contre cette idée, mais plutôt dans la réflexion.
Regarde mon thread sur Twitter :
Le chapitre le moins clair du livre #Disruption jusqu'à présent. La fin du #marketing, peut-être mais comme expliqué non. Oui le mkt doit changer. Mais les algo aident les users à consommer, le #SEO est la manière de rendre "pertinent" le site… pour les algo. pic.twitter.com/jw3a9IXPDV
Pourquoi ne voyons-nous pas que les choses vont de plus en plus vite ?
Nous sommes adaptés pour suivre
Stéphane nous apporte un élément de réponse à cette question fort intéressante. Notre cerveau est programmé pour suivre notre environnement immédiat. Par conséquent nous ne voyons pas l’inertie technologique qui nous entraîne de plus en plus vite. Comme un cycliste qui a la tête dans le guidon, il est très réactif au comportement de son vélo et suit la route avec un regard vif et une concentration maximale.
Cette appréhension naturelle à voir notre environnement immédiat à un défaut. En effet, ce même cycliste a beaucoup de difficultés à voir l’issue de sa course, à visualiser le reste du parcours futur. Ainsi nous sommes aptes à utiliser toujours plus de technologie, mais nous manquons de discernement quant à notre avenir.
Neuro-augmentation pour aller toujours plus vite
Dans le dernier tiers du livre, Stéphane nous parle des pratiques de la Silicon Valley pour augmenter leur créativité, leur productivité toujours dans le but d’aller plus vite. Je ne vais pas spoiler la fin, mais c’est un passage où j’ai appris pas mal de chose, notamment l’influence du Burning Man !
Un condensé d’informations
Disruption est un livre accessible à tous et que je recommande de lire. Que tu sois étudiants, salariés, à ton compte ou membre d’un Comex, il faut l’avoir entre les mains ! Pour moi cet ouvrage fait le résumé de plusieurs livres. Du livre La Guerre de Intelligence (pour le coté IA et tech), de Jouez sa peau pour le côté anti-entreprise (entreprises qui ne prennent pas de risque, fin du salariat etc.) et Libérez votre cerveau (pour le coté cognitif et le style qui se lit tout aussi bien).
Pour conclure, être autodidacte, faire plusieurs activités, apprendre plusieurs domaines et prendre des risques sont les qualités nécessaires pour les dix prochaines années. Je partage la même position que Stéphane concernant le devenir des entreprises traditionnelles. Elles vont toutes mourir, car la génération d’aujourd’hui est plus exigeante, nous avons le choix et perdons pas de temps pour changer. D’autant plus que nous voulons vivre des expériences incroyables et toujours dans un rythme de plus en plus important.
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Beigbeder décrit la parentalité après un passé où il a mené une vie irresponsable
Étonnement ayant aussi une petite fille, ce livre colle un peu à ma vie. Evidemment le personnage est fictif et immodéré. Pour rappelle, même s’il parle à la première personne, le personnage est animateur d’un show sur une chaîne YouTube. Le concept est simple, les invités et lui-même prennent un cacheton inconnu. Tous sous drogue aux effets surprenants, ils essaient tant bien que mal de faire l’émission (speed, comportement effréné, bave et déboire). Cela me rappelle cette vidéo où un couple essaie de monter un meuble IKEA sous LSD.
Au détour d’une conversation, j’ai dit que je n’avais pas le permis. D’un côté tant mieux, car de mes 18 jusqu’à mes 26 ans je buvais pratiquement 4 jours sur 7. Le fait de ne pas avoir de permis m’a sauvé et a sauvé des vies c’est certain. Le fait d’être en couple et d’avoir un enfant responsabilise. On s’organise, on se coordonne et on apprend à faire face. Comme Stromae le dit :
« Tout le monde sait comment on fait les bébés Mais personne sait comment on fait des papas ».
Stromae – Papaoutai
Et pour apprendre, il faut deux choses : du temps (donc on arrête les sorties) et de la concentration (on arrête de boire). Lorsque Beigbeder dit, ma fille est ma bouée de sauvetage, tout comme moi, maintenant je ne bois plus (ne fume plus depuis 2016) je prends soin de ce que je mange, de mon environnement et de ce que je fais pour apporter le meilleur à ma vie, ma fille.
Les papas ont tous une parfaite double vie
Une journée typique pour moi. Le matin, on déjeune ensemble, ensuite je prépare les menus de la semaine. Elle se met dans sa poussette, elle sait qu’on va faire les courses. Et puis on passe l’aspirateur ; toujours vers 10 h. Séance de lecture ou on joue à autre chose. A 11 heure, c’est déjà l’heure de faire à manger pour midi. Toujours des légumes avec un peu de féculent, sans oublier le poisson le vendredi (je ne suis pas croyant et ma fille me pousse à me comporter comme tel).
Je m’occupe de ma fille tous les matins et c’est vrai qu’il faut une grande dose d’abnégation. S’occuper d’un enfant est l’antonyme d’égoïsme. L’enfant ne sais pas, tu dois lui apprendre, apprendre à apprendre, et toi tu apprends à être patient, à faire passer tes besoins et envies après lui.
Sinon tu pètes les plombs à chaque minute de ta vie passé avec l’enfant. Dans le récit, sa fille a 10 ans, mais il parle également le bonheur de la naissance. S’occuper d’un enfant c’est une double vie. Ma fille est la seule fille que j’aime au même niveau que ma fiancée. Souvent dans le livre, l’auteur se retient de draguer car il est avec sa fille. Sa fille représente le double, la demi-copie plus jeune de sa femme.
Enfin, il raconte aussi qu’il est très difficile de travailler à la maison avec ses enfants. D’une part, on ne peut pas se concentrer « je reviens dans le salon c’est alors que j’ai marché sur une fraise« . D’autre part, on ne peut que fondre à la vue de cette tendresse, « ses yeux [marrons] qui me font penser à ceux de sa mère« .
Le selfie
Pour l’anniversaire de sa fille, il lui demande ce qu’elle souhaite le plus au monde. Elle lui répond « un selfie avec Robert Pattinson ». Quelque peu choqué par sa réponse, Beigbeder nous fait un topo sur quoi repose le selfie aujourd’hui.
Quel est le rôle du selfie aujourd’hui ? Autant le selfie est personnel car il répond à un besoin de l’ego, de l’égo-système. En effet, pour dire « je suis là car tu n’y es pas » ou « je suis avec cette star car je suis presque autant important, en tout cas plus important que toi ou mon voisin ».
Mais allons dans le vif du sujet, celui du titre « une vie sans fin » qui symbolise l’immortalité.
Un récit de non science-fiction
Vu notre avancée technologique, ce qui relevait autrefois de la science fiction est devenue une réalité pour le moins inquiétante. Son livre par d’un constat : il a 50 ans, il a usé les 2/3 de sa vie (espérance de vie en France est de 78 ans pour les hommes). Son entourage meurt un à un et il veut reculer l’âge de sa mort. En tant qu’enquêteur demi-journaliste, il part, avec sa fille de 10 ans et un robot nippon, dans un tour du monde pour voir, comprendre ce qu’il est possible de faire pour reculer le jour de sa mort.
Une bonne illustration du livre – sa fille parle avec un robot qui a un écran sur son torse.
Étonnement dans un livre au ton parfois grossier, il donne des données précises et véridiques sur l’étendue des techniques biomédicales à ce jour. Les personnes qui pensent tuer la mort sont les transhumanismes. Les NBIC sont un ensemble de techniques qui permettent et permettront de prolonger la durée de vie des Hommes. Même s’il essaie de vulgariser au maximum, force est de constater que le (ou la) bio-génomique est une affaire d’expert.
Il nous emmène dans les hôpitaux et centres de recherche, les cellules iPS, la thérapie génique par CRISPR pour l’allongement des télomères et régénérescence des mitochondries, le séquençage de l’ADN, les cellules souches etc. Une mention spéciale à Laurent Alexandre qui est cité lors d’une discussion à New York (dans le livre).
Les cellules iPS
Beigbeder parle de « science non fiction », car les avancées technologiques dans ce domaine sont incroyables. Par exemple pour les cellules iPS, ce sont des cellules souches adultes issues de notre propre corps, auxquelles on parvient à donner des caractéristiques des cellules souches embryonnaires en injectant des gènes par l’intermédiaire de virus ! En d’autres termes, on rajeunit nos propres cellules en s’injectant un virus ! «
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Comment fonctionne la vieillesse ?
La vieillesse se produit en combinant 7-8 facteurs micro-moléculaires (il y en a sûrement plus, encore en sujet d’études), les télomères, le sang, les mitochondries, l’ADN etc. Entre les lignes, l’auteur nous dit que les eugénistes ont déjà gagné la bataille. Sélectionner les gènes pour nos enfants afin de leur donner toutes les chances de survie (voire esthétique ?) sera courant dans quelques décennies. Par exemple, pouvons-nous dire que Layla Richards est la première humaine génétiquement modifiée ? En effet, cette petite fillette a eu une leucémie alors qu’elle était nourrisson. Les scientifiques ont misé le tout pour le tout et ils ont modifié l’expression génétique de ses lymphocytes T. Cette technique, qui est très controversée ; si Layla a, à son tour un bébé, elle transmettra ses gènes modifiés et naîtra la première lignée d’Homme modifié ?
Commander des organes bio-print
Oui print en anglais signifie « imprimer« , il est possible aujourd’hui de pouvoir imprimer avec une imprimante 3D spécifique, des organes. Je te laisse cette image parlante d’une oreille fabriquée de toutes pièces avec du collagène et des cellules de bovins pour une transplantation humaine.
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Comment bien vivre ?
Bien vivre signifie bien vieillir. La première règle pour vivre longtemps est de bien manger. En gros le sucre, le sel, le gras et l’alcool sont à proscrire au même titre que toutes les drogues.
D’ailleurs l’alcool qui est inscrit dans notre culture et toutes les régions de France est un fléau. Fléau car une personne alcoolisée meurt toutes les minutes en France. Sans compter les décès liés aux maladies créées par la consommation d’alcool… Moi, il y a quelques années à peine, je buvais tant, sans savoir les risques que je prenais. Aujourd’hui j’ai la sagesse de la paternité et l’amour de ma fiancée pour me comporter comme une personne plus saine, plus heureuse et en meilleure santé !
Ma prochaine lecture se porte sur « La symphonie du vivant » de Joel de Rosnay. Dans ce livre, il explique l’épigénétique, l’expression de certains gènes en fonction de notre mode de vie. J’expliquerai tout ça plus en détail lorsque j’aurais terminé le livre !
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Je termine encore un livre passionnant et extrêmement complet. Encore une fois il est difficile de faire un résumer tant l’oeuvre est dense. Tout d’abord, un peu d’honnêteté, j’ai acheté ce livre sans connaître l’auteur. J’ai juste entendu que M. Taleb était un auteur provocateur, un ancien trader, adore les statistiques et est philosophe. Je me suis dis ce mec est un slasher ! M. Taleb est un homme de math, de sciences et d’histoire, sa manière de parler et son argumentation, le choix de ses mots sont d’une grande précision.
Dans Deep Work, Cal Newport dit à plusieurs reprises, pour rédiger un papier académique cela nécessite plusieurs années. Si nous prenons pour référence Wikipédia, je vois que M. Taleb a rédigé une quarantaine d’articles techniques et académiques de 2010 à 2018 ! Donc j’ai eu entre les mains un ouvrage d’un auteur féru de travail et très instruit.
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Pour mon défi un livre par mois, j’ai lu la biographie de Lincoln. On apprend que Lincoln était triste, autodidacte, persévérant et contre l’esclavage. Tu vas apprendre aussi pourquoi il n’a certainement pas été un buveur de lait. Je ne vais pas faire un résumé d’une biographie, sinon autant aller sur Wikipédia. En revanche il y a des expériences et des anecdotes que j’aimerais partager. Je préfère avertir : si tu es déjà en dépression cet article ne va pas t’aider !
La vie est triste
Sur les photos il ne sourit pas, il était décrit comme une personne mélancolique, tout le temps triste. En même temps sa vie n’était pas joyeuse. En fait la vie ne l’était pas à cette époque. Ses parents étaient nomades, et sa mère est décédée par la maladie du lait alors qu’il avait 9 ans. Sa mère a bu du lait et en est morte, c’est tragique. Juste parce qu’une vache a mangé une plante. Les toxines de la plante se retrouvent dans le lait ou la viande, une fois l’Homme en consomme, il en meurt.
Il est au max du sourire
Il a perdu plusieurs enfants, tous frappés par la maladie. Son ex est décédée aussi le laissant dans une mélancolie profonde pendant plusieurs mois. Sans parler d’une de ses premières affaires dont son associé s’était endetté. Son associé est décédé, Abraham a hérité des dettes qu’il a mis plus de 15 ans à rembourser. Abraham a toujours été en règle et respectait la loi à la lettre. La loi il l’a connait bien car il a été un avocat talentueux.
Bref, il vit dans les forêts (il déménage souvent pour se retrouver dans d’autres forêts), vivant de gibier et de l’exploitation du bois. Il est très bricoleur et n’a passé, de toute sa vie, qu’une année (en cumulé) à l’école.
Lincoln : homme autodidacte
Dès son enfance il a toujours aimé lire et il écrivait parfois quelque vers. La bible était le livre le plus facile à se procurer, alors il l’a pratiquement apprise par cœur à force de relecture. Cela lui a été d’une grande aide pour ses futurs discours. Il a ainsi touché la foi de nombreuses personnes grâce à ces références bibliques.
Un fait qui m’a marqué, c’est qu’il aimait aussi reprendre les discours. En gros il faisait des parodies non pas devant une caméra comme un Youtubeur d’aujourd’hui mais du curé après la messe. Entre enfants, ils couraient à la sortie de l’église et Abraham se positionnait sur un tronc et rejouait devant ses copains la révérence du matin.
Ainsi, il est facile d’admettre qu’il avait une grande capacité d’apprentissage en autodidaxie. Car avec le peu de base et des parents analphabètes, il a appris à lire et écrire avec un très bon niveau. En effet, il a fini par passer le barreau et devenir avocat. Alors certes, son talent était aussi celui d’orateur. Ce résultat n’est que le fruit de nombreuses heures à travailler.
D’ailleurs, pendant la lecture de l’ouvrage, je me suis rendu compte à certains moments de sa vie, qu’il ne voyait plus sa femme ni ses enfants pendant plusieurs mois. Il ne buvait pas (et ne fumait le cigare que rarement), ce qui était très rare à l’époque. En effet, les gens avaient peur de l’eau car elle transmettait des maladies. Ils buvaient donc de l’alcool pour rester en « bonne santé ».
Cependant, Abraham aimait traîner dans les bars tard la nuit. Je ne pense pas qu’il buvait du lait (#humour) en tout cas, il était en contact direct avec les citoyens lambda et discutaient des problèmes qui les impliquaient concrètement. Cette compréhension fera toute la différence dans ses futurs discours.
Comment Lincoln est devenu avocat
Dès ses 21 ans, il veut s’émanciper. Il quitte son père pour être navigateur le long du fleuve de l’Ohio. Ouais j’ai eu un flash de Tom Swayer sur le Mississippi !
Le fait de prendre un radeau et d’acheter des produits pour les revendre dans une autre ville, Abraham découvre le commerce. Dès lors, il s’installe et ouvre une épicerie avec un ami. Cependant, cet ami a d’énormes soucis financiers. Quelques années plus tard cet associé meurt. Par conséquent il hérite toutes les dettes. Vous connaissez la suite.
En parallèle (oui il aime beaucoup travailler), il aide constamment ses voisins pour des petits travaux. Il est fin bricoleur et demande peu d’argent car il aime se rendre utile. C’est pourquoi il est souvent mis en justice pour concurrence déloyale ! Cela aura une conséquence importante pour le reste de sa vie, car c’est ainsi qu’il se fait remarquer. En effet, il se défend lui-même (ne fait pas appel à un avocat) et remporte toujours les procès !
A 23 ans il entre dans la politique, toujours dans l’optique d’aider les citoyens. Une belle image de ce qu’est la transversalité du savoir. Ses compétences en négociation sont aussi des compétences d’argumentation. Et mêlant ses compétences pour la justice et le bien-être du citoyen cela donne une conception politique des choses.
Lincoln est aussi synonyme de persévérance
Lincoln est aussi synonyme de persévérance car il lui aura fallu pas moins de 30 ans de diverses campagnes politiques pour obtenir enfin le titre de président des USA. Je ne vais même résumé 30 ans de vie politique mais en gros il a failli plusieurs fois se faire avoir. Ce qu’il faut retenir : il a toujours été contre l’esclavage. Cependant certains discours étaient teintés d’arguments ségrégationnistes. Il a modelé durant des années sont discours pour faire plier le côté adverse.
Alors qu’en France dès 1848 l’abolition fait partie de la constitution du pays, les USA accusaient un sérieux retard. Certes, ils avaient déjà signé un arrêt de la traite des noirs en 1840 (en Virginie dès 1782) mais jamais appliqué dans les pays du Sud. Dès lors qu’il devient président des USA, il a obligé aux pays du Sud d’arrêter l’esclavage. En voilà un motif de guerre civil…
La guerre de sécession
Un point commun avec l’élection de Trump en 2016, Lincoln n’a pas été élu par la majorité des citoyens mais par les grands électeurs. Le point commun s’arrête ici. Par conséquent, il va enfoncer le pays dans une guerre civile qui va durer près de 4 ans et tuant plus de 620 000 hommes… La guerre aura l’avantage d’utiliser la technologie, comme le déploiement des chemins de fer, utilisation des bateaux à vapeur, augmentation des lignes télégrammes etc. (p202)
Un petit rappel sur cette guerre
Je ne suis pas historien mais pour faire simple, les états du Sud (les Confédérés) ne voulaient plus faire partie des Etats-Unis car il ne reconnaissait Lincoln comme leur président. En effet, l’économie du Sud se composait majoritairement de plantations de tabac, coton et canne à sucre. Les fermiers possédaient des esclaves pour les tâches agraires. Lincoln était pour l’émancipation des esclaves. Cela entravait les idéologies des habitants du Sud. Lincoln voulait maintenir l’interdiction d’utiliser des esclaves et même pour l’émancipation des esclaves et voulait garder l’Union des Etats.
Après de très longues négociations, il finit par convaincre le peuple de supprimer l’esclavage. Il est réélu le 8 novembre 1964 et cette fois par la majorité du peuple. Le 9 avril 1865, le général Lee capitule (le général de guerre des Confédérés), l’Union gagne la guerre de sécession. Lincoln est applaudit et adulé par le peuple, cependant la haine contre lui a augmenté d’un cran.
Ce billet a mal commencé et malheureusement il finira mal. Alors une semaine plus tard (le 14 avril 1865), enfin Lincoln commençait à être heureux de sa vie, il fut assassiné au théâtre.
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Ce mois-ci j’ai terminé ce livre (ou en format poche) qui est le plus passionnant de 2017 (je l’ai reçu en novembre). Dr Alexandre fait le travail très difficile de prospective, d’imaginer ce que sera la vie en 2080. Cela parait loin mais ma fille a 18 mois aujourd’hui, elle aura donc 64 ans en 2080. C’est renversant et intéressant de s’imaginer ce que la vie sera. Le thème principal est l’inertie impulsée par les nouvelles technologies en confrontant la vision des grands platerformistes (GAFAMI / BATX) versus celle des politiciens. En d’autres termes c’est le combat du nouveau monde contre l’ancien monde.
Laurent Alexandre est connu pour ses punchlines acides sur des domaines tels que l’éducation, l’attitude des politiques face à l’IA et les pouvoirs de plus en plus démiurgiques des GAFA.
Ce livre est une mine d’information, je ne sais pas par quoi commencer pour le décrire. Chaque page apporte son flot d’informations et de contestations.
A qui est destiné ce livre
Cet ouvrage pose des questions intéressantes et a une vocation de vulgariser les technologies actuelles. Nous sommes confrontés à un tsunami numérique et l’auteur apporte une vision claire ainsi que des questionnements pour qui veut s’instruire sur le sujet.
La guerres des intelligences est déclarée
Les intelligences de la Silicon Valley versus les intelligences des politiques Européens
Autant ces questions sont d’une importance capitale pour les politiques. L’auteur demande aux politiques de se bouger car les choses avancent très vite. Et les questions fulminent, sommes toutes très intéressantes.
Google pense à 1000 ans alors que les politiciens pensent à 5 ans.
Par exemple, aurons-nous le droit de ne pas obéir à l’IA ? (page 292) Surtout si celle-ci sera meilleure que l’Homme. En effet dans l’un de mes derniers écrits, j’émets l’idée que l’IA est devenue le stéthoscope du XXIe siècle. Si une IA est plus performante que nos médecins, mais que nous voulons quand même que ce soit un médecin qui nous diagnostic, aurions-nous le droit de ce choix ? Si l’IA est vue comme la ceinture de sécurité la réponse est évidemment non.
Des nouveaux métiers d’avenir
Cela pourrait impliquer de nouveau métier tel suggéré par l’auteur. Éthicien de l’intelligence serait un métier du futur, il aurait pour tâche de trouver la responsabilité d’une action apporter par l’Homme alors que la machine est plus performante. Comme cité précédemment, laisserions-nous des médecins pratiquer leur discipline alors que l’IA aura un taux de performance plus élevé ? Ou devra-t-on conduire et potentiellement tuer des gens sur la route et se mettre également en danger (voir mon expérience depuis mon balcon). Alors que la conduite autonome permettra une fluidité de circulation optimale et une sécurité accrue ? Et en substrat voilà bien le fond de son oeuvre littéraire : le conflit de l’Intelligence cérébrale versus l’Intelligence Artificielle.
Le bateau de Thésée
D’après la légende grecque, rapportée par Plutarque, Thésée serait parti d’Athènes combattre le Minotaure. À son retour, vainqueur, son bateau fut préservé par les Athéniens : ils retiraient les planches usées et les remplaçaient — de sorte que le bateau resplendissait encore des siècles plus tard — jusqu’au point où il ne restait plus aucune planche d’origine.
Alors, deux points de vue s’opposèrent : les uns disaient que ce bateau était le même, les autres que l’entretien en avait fait un tout autre bateau. Le problème est de savoir si le changement de matière implique un changement d’identité, ou si l’identité serait conservée par la forme/fonction, ou encore d’une autre façon ?
En philosophie, pour les fonctionnalistes, la fonction est le plus important. Le bateau appartient à Thésée car la fonction est toujours la même. Idem pour notre cerveau, la fonction n’est pas forcément biologique, une autre forme peut créer l’intelligence. Qu’en est-il pour notre conscience ?
Réseau de neurone biologique
Réseau de neurone artificiel
Ainsi sur la gauche tu vois mieux le « bateau construit pièce par pièce« . Pour les fonctionnalistes, peu importe la matière, que ça soit en silicium ou en matière grise la fonction reste la même.
L’école existera-t-elle dans 15 ans ?
Le rôle et la forme de l’école doit se métamorphoser dès aujourd’hui
M. Alexandre évoque surtout le rôle et la forme de l’école du futur. Cette mutation doit commencer maintenant. D’une part, parce que d’autres pays ont déjà commencé cette démarche prolongeant de fait notre retard. D’autre part car la technologie (notamment NBIC) donne une panoplie de techniques d’amélioration en tout point (eugénisme, neuro-augmentation etc.).
Nous apprenons également le rôle génétique et épigénétique de l’intelligence (page 113) et qu’aucune nouvelle méthode n’est employée dans les écoles. L’école a très peu changée depuis le XXe siècle. Je rejoins son point de vue ici et là. Par conséquent, l’école n’est pas du tout adaptée à nos jeunes cerveaux.
Nous allons devenir les esclaves de l’IA
Nous découvrons avec stupéfaction que si l’IA forte adviendra (et M. Alexandre l’affirme) l’IA ne coopérera pas. Il appuie cet argument par la théorie des jeux, le jeu de Nash, plus précisément. Alors qui voudra de la vraie vie ? En parallèle j’ai écris un billet sur la classe inutile, ces personnes qui ne seront pas aptes à travailler, car inemployables. Mais peut-être trouveront-ils une vie plus trépidante dans une simulation ? Comme cette catégorie, tout le monde voudra vivre dans une autre « univers ». Une réalité virtuelle plus plaisante que la vraie vie. Ce scénario est proche de celui de Matrix, où les cerveaux sont branchés dans un programme.
Androrithme
Au lieu de parler de confrontation « algorithme » versus « cerveau biologique », nous parlions d’androrithme. En effet, nous sommes actuellement dans la coopération car nous utilisons l’IA pour nous aider. Il faut bien l’admettre elle nous rend bien service !
L’auteur affirme que la conscience artificielle n’est qu’une duplication de notre cerveau. Je suis contre l’auteur sur ce point. Selon moi l’IA ne sera jamais pourvue d’une conscience artificielle. De plus, l’avènement de la conscience artificielle n’est pas synonyme de singularité.
Pour conclure, même si l’auteur est souvent décrié, je lui accorde le bénéfice de pouvoir poser des questions sociétales de grandes importances. J’ai par ailleurs déjà affirmer dans mes écrits (et là) la rudesse et l’incapacité de l’école à changer. Je l’expérimente à chacune de mes interventions dans les universités. Savoir capter l’attention est très importante car c’est le facteur commun avec le temps pour apprendre (cf. l’équation Idriss Aberkane). Les professeurs se doivent d’innover, trouver des nouveaux processus pour capter l’attention. L’inertie, la force des plateformistes change la société et les enfants savent s’adapter. La technologie nous ouvre la porte au fonctionnement du cerveau. Mixons tout cela pour que les élèves d’aujourd’hui, qui vivent dans la transréalité, soient les plus heureux dans le monde de 2080.
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Dans mon étude régulière du cerveau on m’a conseillé de lire ce livre : Le charme discret de l’intestin : tout sur un organe mal aimé. En effet, il parait que nous disposons d’un deuxième cerveau et il serait logé au milieu de notre corps ici dans notre ventre. Ma curiosité a été piquée, les pages se sont lues d’une rapidité incroyable.
Il faut bien admettre, le sujet est spécial. Mais surtout la manière dont s’est expliqué est un vrai tour de bras. L’auteur, Giulia Enders nous démontre qu’il y a bien un lien fort et durable entre notre cerveau et notre estomac. Giulia arrive à très bien vulgariser la complexité malgré la jeunesse de ce domaine d’étude. On découvre l’impact des microbes dans notre estomac, sur notre perception de la nourriture et des maladies qu’ils développent. Elle nous donne une tonne d’informations avec humour et sans complexité, un vrai régal !
L’intestin notre deuxième cerveau
Dans cet ouvrage nous apprenons que nous avons cette faculté (plutôt rare dans le domaine animal) de pouvoir vomir. Seul les chats, chien, Homme, souris et quelques autres animaux, vomissent. Un cheval, s’il mange de l’herbe qui l’empoisonne, le simple fait de ne pas pouvoir vomir, sa digestion développera des toxines qui finiront par le tuer.
Le mal de mer expliqué
Giulia explique, comme un videur devant une boite de nuit, certaines enzymes savent que des « individus » toxiques entre dans le ventre. C’est seulement à partir d’une certaine quantité que les videurs disent « tout le monde dehors ! » et nous avons le réflexe émétique.
Lorsque nous avons le mal des transports c’est simplement que nos enzymes envoient un message au cerveau pour dire que l’estomac n’a pas mangé quelque chose de bon. Notre corps sonne l’alerte empoisonnement alors que pour le coup, c’est un problème de perspective entre la vision et la sensation de se mouvoir.
La flore intestinale
L’auteur nous explique également que la « flore intestinale » n’est pas le bon terme. Dans le passé nous ne savions pas ce qu’était des bactéries alors on les a rangés dans les plantes (faune = animaux ; flore = végétaux). On ne parle plus de flore intestinale mais plutôt de microbiote et de microbiome.
Et c’est là que Giulia entre en jeu. Pour nous parler de ce qui sort de notre corps avec tout l’intérêt que porte un gastro-entérologue, l’auteur nous explique simplement qu’un gramme de caca correspond à des résidus génétiques de milliard de bactéries. Les bactéries sont beaucoup plus petites que nos cellules et c’est pourquoi nous avons plus de bactéries sur le corps que de cellules qui nous compose.
Est-ce grave ? Non car la Nature est très bien faite. Les bactéries et notre corps travaillent en symbiose, profitant des bénéfices de chacun pour continuer de vivre. Nous n’avons pas des bactéries uniquement dans le ventre mais bien partout sûr et dans le corps, idem dans les poumons alors que cela nous viendrait pas à l’esprit.
Les bactéries et notre corps
C’est dans l’intestin où se déroule le camp d’entraînement pour nos globules blancs. Elle explique très bien, dans ce foisonnement intense (plus de 1000 espèces différentes de bactérie vivent dans notre ventre) qu’elles doivent être capables de différencier une cellule du corps d’une cellule étrangère type scarlatine. En page 323, 60% des bactéries dans notre ventre sont encore inconnues ! Avis aux dossiers de recherche, il y a encore du pain sur la planche !
La compréhension du rôle de toutes ces bactéries apportera des connaissances majeures dans la guérison d’un nombre important de maladies et de cancers. Certaines bactéries ont des pouvoirs incroyables fonctionnant en symbiose avec notre système immunitaire. Par exemple, Helicobacter pylori nous protège du cancer du poumon. En effet, des tests prouvent que sans cette bactérie dans le ventre, le taux de cancer du poumon augmente de manière significative. Cependant, cette même bactérie est aussi responsable du cancer de l’estomac… Tu comprends mieux l’enjeux de comprendre leurs mécanismes.
Le ventre centre des décisions
Quel point commun entre un homme roulant à 100km/h et percute un platane, d’une femme qui se taille les veines dans un magasin avec une lame de rasoir et d’une souris qui se baigne dans l’urine de chat (les souris sont naturellement programmées pour éviter les odeurs de chat) ; la toxoplasmose contrôle notre esprit comme une manette contrôle voiture télécommandée.
toxoplasma_gondii_micro
Cette bactérie a une vie assez incroyable car elle se reproduit dans le ventre du chat. Et une fois expulsée du chat, comment faire pour retourner dans le ventre d’un chat ? Il suffit d’attendre qu’une souris passe à côté d’une crotte de chat, la toxoplasmose va alors entrer dans le corps de la sourie. Ainsi, la bactérie va fabriquer des enzymes pour inhiber la peur de la souris sur ses récepteurs olfactifs. Enfin, la souris désinhibée (comme ma voisine au soir de Noël) va alors être moins attentive aux prédateurs. Une fois mangée par le chat, la toxoplasmose se retrouve bien au chaud dans le ventre du félin.
Lorsqu’un Homme a des toxoplasmoses dans le corps, il est prouvé que ce sont des hommes et des femmes qui prendront plus de risque (exemple de l’homme qui roule à 100km/h loupe le virage et s’écrase contre un platane). Et si la personne est suicidaire alors le passage à l’acte sera accompli plus rapidement… (exemple de la femme dans le magasin avec la lame de rasoir).
Les bactéries au centre de notre humeur
On vient de le voir, une toxoplasmose qui provoque au pire des cas l’équivalent d’un rhume peut avoir des conséquences plus dramatiques sur notre vie (je ne parle pas des femmes enceintes où la toxoplasmose a répercussion très grave sur le fœtus en développement). Les bactéries ont également un rôle sur notre humeur. Nous mangeons pour nourrir nos bactéries. Par conséquent, ce sont nos bactéries qui nous dictent ce que nous voulons manger. En page 87, le fait que notre estomac digère mal le le fructose, le sucre des fruits, peut induire des comportements dépressifs chez l’Homme.
Penses-y avant de commencer un régime, votre régime va impacter une population de plusieurs milliards de bactéries. Si tu ne les nourris plus comme avant, elles ne vont pas être contentes, et vont pas t’aider à digérer correctement. C’est la raison pour laquelle un régime met du temps avant de voir des résultats. Car les bactéries s’adaptent constamment.
Les antibiotiques ce n’est pas automatique
Grâce à cet ouvrage j’ai saisi encore plus l’importance de ne pas utiliser d’antibiotique. Le médicament ravage également tout le microbiote (l’ensemble des bactéries). La meilleure défense ce sont les bactéries contre les bactéries. En effet, nous pouvons avoir des traitements « probiotique » ça signifie « apporter la vie ». On ingère des micro-organismes pour prendre la place, battre, et aider les bactéries déjà présentent. De plus, nous pouvons avoir un traitement « prébiotique ». Cela permet d’apporter les ressources énergétiques pour les bactéries en question. Bref, avec les avancées technologiques dans ce domaine, notre ventre n’a pas fini de nous surprendre !
Il était une fois la vie
(clic sur l’image pour voir un épisode !)
Je recommande vivement ce livre pour tous les curieux. Notre ventre et ce qu’il referme a tant à nous apprendre. J’adore le style d’écriture, venant directement de « Il était une fois la vie », ce dessin animé que je regardais quand j’étais enfant. L’anthropomorphisation des bactéries, des cellules, a du bon pour nous aider à mieux comprendre les fonctionnements et les mécanismes sous-jacents. En fait l’organe estomac est comme le cerveau et les bactéries qui le composent sont comme les neurones de ce cerveau.
Dans le même esprit, la vie dans un monde minuscule, j’avais lu Sperm Wars : Les secrets de nos comportements amoureux. Il est question justement d’hormones, et notre comportement de séduction en est très souvent dicté par celles-ci. C’est incroyable comment le monde minuscule, agit, se défend, met en place des stratégies gagnantes en fonction du résultat voulu.
Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.
Nous voilà en 2018 et c’est parti pour un nouveau défi !
Alors oui je n’avais pas réussi mon dernier défi mais il y a eu d’autres victoires. Dans le but de m’améliorer toujours un peu plus, l’une des méthodes est de persévérer en fournissant plus d’effort dans un domaine où l’on est déjà bon plutôt que de se forcer à améliorer une faiblesse.
C’est pourquoi je choisis de lire, au minimum, un livre par mois. Chaque mois, chaque fin de livre, je ferai un résumé en prenant 2 ou 3 idées percutantes de l’ouvrage.
Pour ouvrir le bal, on m’a offert Deep Work à noël. Une grande source de plaisir et d’information sur un domaine que je connaissais mal. Ce livre parle de comment entrer dans une concentration profonde afin de fournir un travail d’exception (the flow).
À vrai dire, j’ai développé mes propres techniques de concentration optimale pour fournir un travail de qualité. Je l’ai précédemment expliqué dans ce billet. Voici en substrat de quoi traite ce livre.
La concentration, clé de la réussite
Selon Cal Newport, il existe 3 types de personnes qui réussissent dans la vie :
Les personnes qui ont la capacité à maîtriser rapidement les choses difficiles
Ceux qui sont (déjà) superstar dans leur domaine
Les autres, ceux qui ont accès aux capitaux
Si tu ne fais pas parti des catégories 2 et 3 alors tu as la possibilité de rentrer dans la première catégorie. Pour pouvoir maîtriser un domaine que tu ne connais pas, il te faut deux choses : de l’attention et du temps.
L’ensemble de la connaissance est proportionnel au produit de l’attention par le temps Idriss Aberkane – Libérez votre cerveau
L’attention, plus elle est profonde, plus tu apprendras intensément/rapidement. Mais sans y consacrer du temps, malheureusement tu ne pourras pas apprendre grand-chose. En soi, nous sommes capables d’apprendre n’importe quel domaine. Même les plus complexes, à partir du moment où nous décidons nous-mêmes de se motiver pour cela et que nous y sommes confrontés. Cette citation de John Locke résume fort bien cet argument.
Chaque situation nouvelle, chaque problème à résoudre amène avec lui l’opportunité rare d’apprendre quelque chose de nouveau. – John Locke
La concentration dans le milieu professionnel
Le travail en profondeur est de plus en plus précieux, tout en se faisant de plus en plus rare. En effet, les entreprises ne mettent pas à disposition le cadre idéal pour une concentration profonde. D’une part, nous trouvons de plus en plus d’open office, le bruit et le passage ne favorisent pas du tout la concentration. D’autre part, il n’existe pas ou très peu de formation, d’aide, à l’obtention des compétences pour arriver à une concentration optimale. Les entreprises ne misent pas du tout sur l’amélioration des capacités de travail de leurs collaborateurs.
Le travail en profondeur est de plus en plus précieux, tout en se faisant de plus en plus rare.
C’est dommage, car l’entreprise perd une force majeure de ses travailleurs. Et ces individus n’ont pas l’efficacité rêvée et s’épuisent à la tâche, créant par la même occasion des troubles physiques et psychiques qui, de facto, augmente le nombre d’arrêts de travail. Ce qui est dommage est aussi une opportunité pour ceux, qui justement prennent conscience de cet état de fait, pour travailler de manière intensive et faire clairement la différence avec leurs collègues !
Comment améliorer sa concentration
Selon l’auteur il y a 2 composants essentiels ;
ton attention est centrée sur une habilité bien précise
recevoir un retour permet de se corriger rapidement
Focus
Pour le premier point cela signifie que tu ne dois pas avoir de distraction lors de ton travail. Pas du tout. Aujourd’hui, nous vivons dans l’ère des réseaux sociaux. Selon l’auteur, ce sont les meilleurs outils pour limiter gravement la production des travailleurs. Le fait d’être constamment sollicité ne permet en aucune manière de rentrer fermement dans une concentration intense.
Il cite des méthodes de plusieurs personnes qui ont travaillé de manière intense. On voit le retrait dans une cabane dans la forêt, à un aller-retour New-York/Tokyo sans escale. La personne étant enfermée dans un avion pendant 16 heures n’avait pas accès aux notifications. Son mode de vie s’est résumé à travailler, manger, travailler, dormir, travailler… Tu as compris.
Feedback
Pour le deuxième point, il explique que l’Homme a besoin de contact avec ses pairs. En effet, avoir un mentor permet d’avoir une source de critiques constructives de ses travaux et ainsi contribue à l’amélioration de ceux-ci. Il explique ainsi, qu’après une longue période de concentration il est tout à fait nécessaire de partager ses travaux pour prendre les conseils de son entourage.
En effet, des savants comme Einstein, passait considérablement du temps enfermé dans leur bureau sans aucun contact externe. En revanche, Einstein entretenait beaucoup de lettres avec d’autres savants (les e-mails de l’époque quoi). Ainsi, il se montrait disponible avec ses pairs pour discuter de sa théorie. Le mixte des deux est un point fondamental à la réussite de ces hommes.
Une nouvelle vision de la motivation
Pour conclure, je me rends compte que la concentration profonde créer une expérience du travail. Et plus elle est profonde et plus elle nous touche au fond de nous. Ainsi, travailler de cette mesure donne du sens à ce que l’on fait. Je m’explique, M. Newport reprend les travaux de Winifred Gallagher (1) (notamment de son livre RAPT), dont sa théorie se résume ainsi : les choses qui sont importantes sont celles à qui l’on prête le plus d’attention. En somme, rien n’est important sauf les choses pour lesquelles elles le sont pour soi-même.
Et si on additionne avec la théorie de Mihaly (2) ; notre cerveau a besoin de défi. C’est-à-dire, l’expérience optimale passe dans la concentration intense (qui provoque un sentiment de profondeur). Il fait allusion à cette concentration, comme quand l’on voit un enfant hyper-concentré, qui ne répond pas quand on l’appelle.
1 +2 = bâtir sa vie professionnelle autour de l’expérience optimale générée par le travail en profondeur est la voie assurée vers la satisfaction profonde. Enfin, donner du sens à ce que l’on fait est beaucoup plus important que de choisir un métier en fonction de ses tâches.
Ma répartition du travail avant que je ne considère mes priorités personnellesMa répartition de mon temps de travail par semaine, l’éducation de ma fille est prioritaire
Je te laisse méditer sur cette dernière phrase, dis-moi sur les réseaux sociaux ce que tu en penses de ce nouveau format. Si tu as des lectures à me proposer je suis preneur.
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