Voici mon blog personnel. Intelligence artificielle, marketing digital sont les sujets les plus souvent abordés.

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Les transformateurs expliqués : comprendre le modèle derrière GPT-3, BERT et T5

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Vous connaissez cette expression, Quand on a un marteau, tout ressemble à un clou ? Eh bien, dans l’apprentissage automatique, il semble que nous ayons vraiment découvert un marteau magique pour lequel tout est, en fait, un clou, et ils s’appellent Transformers. 

Ce billet est plutôt complexe, je suis à ta dispo sur les réseaux sociaux pour répondre aux questions.
Bonne lecture !

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Pourquoi vous devriez essayer Assistant pour obtenir des réponses rapides à vos questions

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\\ Nouvelle espace dans mon blog réservé à l’écriture uniquement par IA //

Voici un article que vous pourriez publier sur votre blog :

Introduction :

Bonjour à tous et bienvenue dans cet article consacré à Assistant, un programme informatique conçu pour répondre à vos questions et vous aider dans vos tâches quotidiennes. Si vous cherchez un moyen simple et rapide d’obtenir des réponses à vos questions, vous êtes au bon endroit !

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Prompt IA Writter en passe de devenir un nouveau métier ?

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Prompt IA Writter

Avez-vous déjà vu des créations de Dall-e, cet algorithme qui crée des images en fonction d’une description que vous avez imaginée.

Prompt IA Writter en passe de devenir un nouveau métier ? Avez-vous déjà vu des créations de Dall-e, cet algorithme qui crée des images en fonction d’une description que vous avez imaginée. Un Prompt IA Writter serait une personne douée de décrire des éléments spécifiques pour qu’un algorithme le puisse créer.

Cet algorithme est capable de créer des images à partir de simples descriptions, ce qui est un processus appelé « inférence d’image ». De plus, Dall-e est capable de créer des images très élaborées et très détaillées, ce qui est un signe que cet algorithme est très intelligent. Il y a de fortes chances que les IA writters deviennent un nouveau métier dans le futur, car ces algorithmes sont de plus en plus intelligents et capables de créer des images de haute qualité.

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Une discussion entre Mark Zuckerberg et Yuval Harari

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J’ai fait un compte rendu de la discussion entre ces deux talentueuses personnes. Le CEO de Facebook et l’écrivain dont j’ai lu les livres Sapiens, Homo Deus et le dernier, 21 leçons du XXIe siècle, je ne l’ai toujours pas terminé. La vidéo est dispo ci-dessous et sur Youtube. J’ai mis en italique les propos qui sont de ma réflexion et non explicitée par l’un des deux protagonistes.

Cette conversation nous amène à traiter divers sujets tel que le danger que représente la polarisation des « fabricants » d’IA chinois et américains. Comment éloigner les populations des extrêmes (autant religieux que politiques) ? Comment agir dans un monde si aucune décision n’est prise par notre libre arbitre mais suggérée par des recommandations ? Nous verrons comment Zuckerberg défend (avec adresse je trouve) chacun des points.

En conclusion je dis mon point de vue sur une idée. Peut-être que j’écrirai un autre billet sur une idée issue de ce dialogue, à voir, tu peux toujours commenter sur mon Twitter, Linkedin, Facebook ou autres !

TD;LR Je retiens 3 idées :

  • Dans un futur proche, Facebook ne souhaitera plus garder les gens aussi longtemps sur sa plateforme. Ils veulent que les gens se rencontrent (physiquement).
  • L’objectif premier de Facebook était de créer des communautés. Maintenant le projet est de rendre les gens prospère. Car les populations vivantes dans la prospérité sont moins orientées vers les extrêmes politiques et religieuses.
  • L’IA est un progrès technologique et le déploiement de ce progrès ne peut être régulé que par la politique. Zuckerberg est favorable à la GDPR Européenne car elle pose un cadre légal sur l’exploitation des données personnelles.

La première question est posée par Harari.

La technologie connecte les gens mais est-ce que la technologie harmonise les relations ?

Harari pose la question à Zuckerberg : le but de l’application Facebook (et celle des autres géants du numérique) est de garder le plus longtemps possible les gens sur le mobile (capter l’attention est devenu un enjeu crucial) alors que la finalité d’un monde meilleur est de faire en sorte que les gens se voient dans le réel. Se voir réellement signifie une déconnexion donc moins de temps connecté.

Zuckerberg répond, qu’ils sont en train de changer leurs programmes. Les optimisations d’aujourd’hui feront que, dans un futur proche, ils auront de moins en moins la nécessité de garder les gens le plus longtemps possible. Cela est possible car les connaissances sur les gens deviennent de plus en plus fines et une statistique sur un groupe est assez pertinente pour généraliser une population plus conséquente – va voir le film The Great Hack dispo sur Netflix.

Une politique mondiale

Harari soulève le problème de l’IA et d’une guerre mondiale imminente. La course à l’IA dans le domaine militaire fait rage. Même en période de paix, il y a une course à l’armement pour garder son avantage militaire. Pour lui, il est nécessaire d’avoir une politique mondiale qui permet de régler les problèmes globaux.

Zuck lui répond qu’il y a deux choses. D’abord si on veut agir au niveau local, il faut pouvoir le faire (je pense qu’il sous-entend que ce n’est pas si facile). Et si on agit directement au niveau global, les personnes (locales) ne vont pas voir leur intérêt et donc n’auront pas (la) confiance (politique) à des projets globaux.

Une politique locale avant globale

Zuckerberg ajoute que si les gens sont attirés par les extrêmes c’est parce qu’ils n’ont pas accès à des communautés saines près d’eux. De plus, c’est aussi lié à la perception de la vie, si une personne vit dans la prospérité, il n’y verra pas du bien dans les extrêmes. Donc pour Zuck, le défi global est d’amener la prospérité pour toutes les populations et assainir les communautés locales.

Harari rebondit et dit que l’Histoire est remplie de personne qui se sentait bien, qui avait une belle vie et pourtant ont commis des actes atroces. Durant l’empire romain, le commerce triangulaire etc. les gens ont agi sans même savoir que c’était mal.

Zuck dit que ces gens étaient une minorité de la classe sociale de ces époques. Pour lui, de toute façon le débat n’est pas dans les convictions des personnes déjà convaincue mais justement des personnes qui ne se sentent pas considérées (encore une perche pour voir The Great Hack et comment Cambridge Analytica a fait pencher la balance pour l’élection de Trump et le Brexit).

Ces personnes inconsidérées veulent donc des approches radicales, ces personnes-là veulent coûte que coûte des solutions radicales (et donc se radicalisent – qui dit « se radicalisent » signifie qu’ils ne l’étaient pas et le sont devenues). Zuckerberg admet que justement Facebook peut avoir un impact dans l’augmentation de ce phénomène.

Le problème est économique et social

La mondialisation a sorti des centaines de millions de personnes de la pauvreté. Cependant, dans les pays développés 5 à 10% de la population est entrée en concurrence avec les pays voisins, avec des lacunes de compétences. En d’autres termes ce sont une part de la population qui se retrouve sur le carreau.

Zuckerberg continue d’expliquer son approche stratégique, ces personnes-là dans chaque pays peuvent avoir une force terrible et amener les extrêmes (voir le pouvoir des minorités de Taleb). Donc en pensant « politique globale » il faut s’occuper d’eux localement. Et si l’utilisation de ces outils fonctionne pour eux (à améliorer leur vie) alors on peut étendre la politique sur le global. Zuck rajoute que, la mission de Facebook est bien de connecter les gens mais maintenant la principale mission est de créer des communautés locales et de rapprocher les gens.

L’IA et le machine learning sont un danger imminent

Harari prend la parole et exprime qu’il y a un déséquilibre mondial car une population aux Honduras qui se plaint sera toujours moins vu qu’une ville entière américaine qui manifeste. Pour lui le problème des polarisations des communautés sur Facebook sera un problème vite résolu, en revanche, le vrai problème est la direction économique des nouvelles tech. Notamment que le danger imminent est l’IA et le machine learning.

Zuckerberg répond qu’en effet, le problème des communautés n’est qu’un symptôme et qu’il sera résolu mais guérir un symptôme n’est pas guérir le vrai problème. Pour lui, la racine de tout mal, vient du bonheur de l’individu. Si la personne se sent épanouie avec des liens sociaux riches, nous sommes des animaux sociaux. et quand tout va bien, les Hommes sont calmes (pas de guerre, pas de radicalisation, plus de bienveillance – notre époque est la plus pacifique de tous les temps car nous vivons dans une prospérité grandissante).

Harari dit qu’il y a deux problèmes liés à l’IA.

  1. Elle est gérée par deux entités politiques fortes (la Chine et USA) du monde et que cela donne un avantage incommensurable sur les autres nations.
  2. Que se passera-t-il lorsque l’IA sera assez mature pour hacker l’humain ? Hacker dans le sens où l’IA sera capable de mieux comprendre qui je suis, que moi-même. Qu’elle fera les choix pour moi.

L’IA est un progrès technologique

Pour Zuck, l’IA est un outil qui est utilisé dans nombreux domaines d’activités. C’est un progrès technologique (au même titre que l’invention de l’écriture, car l’utilisation est différente et permet d’améliorer plein de secteur en même temps – dans un laps de temps très court et de manière durable).

Pour Zuckerberg, oui l’IA est codée majoritairement en USA mais l’implication des applications va dans le sens d’améliorer les conditions de vie des gens du monde entier. Alors certes les gens de Zambie n’ont pas les moyens de pouvoir créer du code eux-mêmes mais cela n’empêche pas qu’ils puissent bénéficier des services « américains » à moindre coût (car les valeurs de liberté d’expression par exemple, y sont conférées dans ces produits/services et par capillarité apporte ces valeurs dans d’autres régions).

Harari demande : alors est-ce que tu penses que le Honduras va entrer dans la course à l’IA ou déjà c’est trop tard ?

Le CEO de Facebook répond que l’essentiel des codes sources des entreprises USA qui travaillent dans l’IA sont ouverts (en open-source). Alors oui dans 20 ou 50 ans, je n’exclue pas la possibilité que dans un pays que tu cites, pourrait être créer et offrir des nouveaux services liés à l’IA.

Mais du coup il retourne la question, est-ce que la recherche, les codes sources, tout cela doivent-ils être ouverts ?

Zuckerberg est favorable à la GDPR

Zuck est favorable à la GDPR car c’est un système mieux qu’un système autoritaire. Le système autoritaire exigerait que les data soit dans le pays hôte et accessible par l’Etat ou l’armée à n’importe quel moment.

Harari rétorque que si je suis en Inde et j’entends le président USA dire « les USA d’abord », pourquoi voudrais-je que mes data soit stockées aux USA plutôt que dans mon pays ?

Zuck dit qu’il vaut mieux un système de protection comme GDPR, qui vient d’Europe d’ailleurs et non USA, plutôt qu’un pays autoritaire ou répressif. Joli contournement de la question. Facebook se veut être extrêmement fiable avec la sécurité des data et empêcherai tout gouvernement à avoir accès aux données de leur population. A voir sous quels critères Facebook travaille avec la NSA.

Harari demande comment pourrait-on limiter la surveillance et la manipulation par l’IA à un outil qui protège le public – plutôt qu’il se transforme en un outil suprême de contrôle des populations ?

Zuckerberg met en avant que ce soit plus un problème politique qu’un problème lié au développement technique. Pour lui, l’IA est une forme de mathématique appliquée et les avancées sont des améliorations des algorithmes. En Chine, s’ils développent la reconnaissance faciale à outrance c’est parce que c’est autorisé et encouragé par la politique et non par « le progrès technologique ». Le progrès est amélioré par la politique dans cette version et ensuite cela devient un processus économique.

Sauvons la démocratie

Le système démocratique laisse la parole aux gens et les gens sont de plus en plus soucieux de leur données personnelles. Donc Zuckerberg conclus qu’une mauvaise utilisation politique des data fera descendre les gens dans la rue. Mais pour que les gens aient le pouvoir de dire ce qu’il pense, il faut donc sauvegarder la démocratie.

Avons-nous toujours notre libre arbitre ?

Harari demande si nous arrivons dans un monde où nous sommes totalement influencés, nos prises de décisions ne seront plus issues du libre arbitre car nous serons submergés de recommandation. On ne prendra plus de décision « brute » mais des décisions sur la base de recommandation.

Zuck dit que nous sommes loin d’un monde où l’IA se comporte comme ça et puis le problème est plus politique que « plate-formiste ». De plus, nous vivons dans l’ère de conversation, discutons, nous avons plusieurs sources de recommandation, nous avons toujours le choix avant d’agir. Nous avons pleins d’outils nous sommes justement plus aguerris à la prise de décision.

En aucun cas on va suivre aveuglément une unique recommandation (cela signifie que nous serions dans un régime totalitaire, et donc le problème revient…. À la politique encore une fois). Justement le but de Facebook n’est pas de cloisonner les gens mais qu’ils puissent se poser des questions, de s’informer, et donc de ne pas aller dans les extrêmes.

Facebook veut nous rendre heureux

Pour conclure, je suis agréablement surpris par cette initiative. Quoiqu’il en soit, il est certain qu’une des entreprises qui connait le mieux la psycho-sociologie de l’ensemble des populations sur le globe est Facebook.

La conversation a été intéressante et je soulève ce point : Facebook a pour objectif premier de rendre les gens plus heureux.

Comment vont-ils procéder ? Est-ce que cela va passer par un revenu universel ? Est-ce que cela va être un produit ou un service d’assurance santé ? J’avais émis cette hypothèse d’un « hôpital Google » que j’avais énuméré dans ce billet.

Superintelligence

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superintelligence

Ce mois de mai est particulier en termes de lecture car j’accumule plusieurs livres en même temps.

J’ai enfin terminé le livre de Nick Bostrom, je l’avais commencé en fin d’année 2018. Je me suis arrêté et j’ai repris plusieurs fois. Mais la complexité du livre a fait que j’ai mis beaucoup plus de temps à le lire que n’importe quel autre ouvrage. Je vais parler du livre à ma manière avec les infos les plus concrètes (et que j’ai retenues), mais sache que le bouquin est compliqué, plus d’une fois j’ai senti mon cerveau vouloir partir par tous les orifices de ma tête tellement il en avait marre de ne pas comprendre les concepts exposés !

Une petite fable sur la superintelligence en préambule

Cette fable résume fidèlement son ouvrage. En résumé, c’est l’histoire de petits moineaux qui en ont marre de leur vie. La vie est dure et ils s’en plaignent. L’un d’eux propose une solution, adoptons un hibou ! Il est plus fort que nous et il pourra surveiller le chat du voisin et fabriquer nos nids. L’idée est bonne et approuvée par tout le reste du groupe sauf par le vieux ronchon. Le vieux ronchon dit « nous allons droit à notre perte. Nous devons apprendre à apprivoiser le hibou avant d’en ramener un ici ». Oui mais cela semble encore plus compliqué qu’aller chercher un œuf de hibou de l’amener ici, dit le leader. Une fois le petit hibou naitra on pourra l’élever et on verra à ce moment-là.

Le vieux moineau ronchon proteste que ce n’est pas la meilleure façon, mais les moineaux sont déjà tous partis en quête d’un oeuf. Deux ou trois moineaux restaient au nid. Ensemble, ils ont commencé à essayer de déterminer comment apprivoiser ou domestiquer les hiboux. Ils se sont vite rendu compte que le vieux avait raison : c’était un défi extrêmement difficile, surtout en l’absence d’un hibou sur lequel s’entraîner ! Néanmoins, ils ont agi comme ils pouvaient, craignant constamment que le troupeau ne revienne avec un œuf de chouette avant de trouver une solution.

Ce qui est beau dans cette fable, c’est qu’elle n’a pas de fin ! Elle se termine comme ça et l’auteur dédicace son livre au moineau ronchon ! Je vois une belle métaphore avec une IA superintelligente, nous faisons tout pour la trouver mais nous n’avons pas moyen de s’entraîner à l’apprivoiser avant !

En page 16, le contexte est posé

superintelligence-citation1

Comment augmenter notre intelligence face à l’intelligence artificielle ?

Certains chercheurs sont obsédés par la course à l’intelligence. Certains pensent que l’IA va devenir plus intelligente que nous (superintelligente) alors ils se lancent dans une course effrénée pour augmenter l’intelligence de l’homme. En s’augmentant on gagne du temps sur la prochaine IA surperintelligente.

Figure 1

Les interfaces cerveau-machine (ICM)

Mais augmenter les capacités de notre cerveau n’est pas vraiment possible car il sait traiter beaucoup d’information cependant c’est l’usage qu’il en fait qui est important. Nous pouvons lire 18 livres en 1 jour, notre cerveau arrivera à encaisser les informations mais sera-t-il la « digérer » pour en faire usage par la suite, pas vraiment. Alors il est important de pouvoir augmenter notre QI mais il n’est pas possible d’augmenter les capacités de notre cerveau. Certain bandeau ou implant pourrait augmenter notre « bande passante » et ainsi augmenter le traitement de l’information.

En augmentant l’efficacité du traitement de l’information nous pourrons agréger de l’information mais aussi la diffuser en l’intégrant dans d’autre processus. Cela sera possible uniquement lorsque nous aurons une connaissance poussée de notre cerveau.

Devenir superintelligent par sélection génomique

Nick Bostrom en est convaincu, on arrivera à une superintelligence (SI), et essayer d’améliorer notre cerveau par les ICM n’est pas envisageable. En effet, il y a de gros progrès mais il semble mineur par rapport au résultat que nous voulons atteindre.

Le temps nous manquera

Améliorer notre cerveau, par sélection génomique, l’eugénisme pourrait augmenter l’intelligence par sélection embryonnaire, mais il y a tout de même un facteur temps à prendre en compte. Pour lui, le temps nous manquera, même si nous procédions de la sorte, l’IA arrivera à un tel niveau avant même que les deuxièmes voire troisièmes génération d’humain au cerveau augmentée soit plus intelligent que l’IA (il parle d’une échelle à 2050 – ce qui explique « figure 1 » plus-haut).

Cependant, il admet qu’avec plus de gens intelligent la société évoluera beaucoup plus rapidement et dans un avenir meilleur. Pour autant, même s’il y a une probabilité non nulle que l’inverse peut se produire aussi, trop de personne intelligente dans une société peut mener à sa perte. Cela donne une idée de scénario antagoniste à Idiocraty !

Nick Bostrom est persuadé, nous nous dirigeons vers une SI. Cependant nous ne savons pas quand, elle arrivera vite, tellement vite qu’au moment où le point de singularité sera franchi, les évènements vont s’enchaîner très rapidement. Soit mener la perte de l’espèce humaine, soit un esclavagisme passif, soit elle nous aidera à régler nos problèmes.

Mes points de divergences

En page 169, l’auteur nous parle d’apocalypse. Il faut partir du constat (oui il nous laisse plus le choix à partir de maintenant) qu’une IA générale est possible (ce qui est toujours dur à concevoir pour moi).

Nick Bostrom parle de mutinerie de l’IA. Personnellement, c’est de l’anthropomorphisme à plein tube, alors que quelques paragraphes avant il disait qu’il ne faut pas faire d’anthropomorphisme !

En effet, la mutinerie suggère que l’IA a autant d’ego qu’un humain et autant de perfidie. Même si elle est capable de nous tromper comment pourrait-elle subvenir à ses besoins ? Elle prend le contrôle du monde et nous mourons tous… C’est grossier comme argument.

Les humains comme les chevaux

superintelligence-citation2

Singleton

Pour étayer sa thèse, l’auteur parle de singleton. Bon je te sors la définition wikipédia mais cela ne va pas trop nous aider :

« En génie logiciel, le singleton est un patron de conception dont l’objectif est de restreindre l’instanciation d’une classe à un seul objet. Il est utilisé lorsqu’on a besoin exactement d’un objet pour coordonner des opérations dans un système. « 

wikipédia

En d’autres termes, un singleton peut être une société gérée par une IA générale. Elle s’occuperai de la production des services, de tout ce que les humains auraient besoin.

Un nouvel ordre mondial

Je reprends une partie de son texte : « Parmi ses pouvoirs figurent la capacité d’empêcher toute menace (interne ou externe) à sa propre existence et à sa suprématie, et la capacité d’exercer un contrôle effectif sur les principales caractéristiques de son domaine (y compris la fiscalité et la répartition territoriale) »

Un système simple mais compliqué

Il y a une partie (celle que je préfère) où l’IA est vu comme un outil pour nous aider et dans un certain nombre d’année on peut imaginer que le singleton nous aide dans la politique. Il pourrait contenir en son sein une énorme variété d’agents (IA) indépendants poursuivant chacun des objectifs différents. En quelques sortes des ministres mais cette fois, le service n’est pas représenté par un humain mais une IA ultra qualifiée de son ministère, comme dans un État démocratique libéral. Cependant, je cite « Les objectifs et les actions du singleton pourraient être décidés par ses habitants ou leurs représentants élus. » Du coup je perds le fil encore une fois, si les ministres sont des agents, alors les représentants élus, sont aussi des IA… ?

Un singleton, une superintelligence conspirationniste

Et la dernière partie (que je n’adhère pas), le singleton est une superintelligence, donc elle est aussi capable d’exécuter des tâches sans que l’Homme puisse s’en apercevoir.

En tout cas, il fait le florilège d’un singleton méchant, neutre, et bon. Sans pour autant, écrire 10 pages pour mentionner qu’il est très difficile pour nous, humain, de définir correctement ces 3 notions.

Pour conclure, comme une superintelligence peut aussi agir d’une manière invisible nous pouvons affirmer qu’une probabilité non nulle que nous vivons déjà dans un singleton. Et nous faisons la course à des agents préhistoriques, où l’IA joue déjà avec nous tel un chat avec une souris au bord de l’agonie.

Source

Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Un ouvrage parfait pour parler des qualités du cerveau « biologique » et des lacunes des cerveaux « en silicium ».  L’auteur nous emmène dans les dernières recherches en neurosciences et des résultats étonnant de l’IA. D’ailleurs, l’auteur ne se cache pas pour nous expliquer et démontrer en quoi notre cerveau est bien plus puissant que les plus performantes IA. Quoiqu’il en soit, les IA ne sont pas vraiment intelligentes car même si elles ont des capacités supérieures à nous, elles n’ont pas de réflexion aussi pousser qu’un enfant de 2 ans.

Nous apprenons que le cerveau dès la naissance n’est pas une structure totalement innée car la plasticité rentre en ligne de compte. Toutefois il est composé de parties très spécialisées, fruit de millions d’années d’évolution. Des aires, visuelles, auditives, cortex et autres ont des fonctions précises et se mettent en marche dès les premiers instants de vie. D’ailleurs la production synaptique va se développer à un rythme effrayant. Au point où le cerveau va, durant plusieurs années, supprimer les synapses en trop (élagage synaptique). Mais d’où vient la curiosité ? Qu’est-ce qu’une bonne pédagogie ? L’auteur va essayer de nous apporter des éléments de réponse, alors c’est parti ! 

Des progrès fulgurants dans ces secteurs

Mais les progrès sont fulgurants et les deux domaines sont complémentaires et transverses. D’où vient la curiosité ? Un test sur des robots chien d’un double algorithme permet d’affiner la définition (p259).

robot chien enfant curieux

Après une revue rapide de l’intelligence artificielle et des différentes intelligences comme le l’apprentissage supervisé ou non supervisé. L’auteur nous parle également de l’apprentissage en bootstrapping. C’est-à-dire qu’au début l’effort est minime mais on augmente la difficulté. L’IA joue contre elle-même en utilisant cette méthode. Elle va s’améliorer des deux côtés et ainsi le niveau augmente très rapidement. 

Encore mieux le « adversarial learning » consiste à entraîner deux IA spécialistes dans chacun un domaine. L’une dans la détection de faux dans tableaux de Van Gogh tandis que l’autre dans la création de faux tableaux du même artiste. Le but de l’une est de devenir une star des tableaux et l’autre est de tromper l’IA jumelle en lui faisant croire à un vrai Van Gogh.

Notre cerveau dans toute sa supériorité 

La force du cerveau face à l’IA

Venant maintenant à notre cerveau. Tout d’abord, nous n’avons pas un apprentissage précis et unique mais plusieurs. L’apprentissage du concret/abstrait, social, par essai etc. 

La perception permet d’appréhender et d’interpréter notre environnement à travers nos sens. D’ailleurs, c’était l’argument numéro un prôné par Maria Montessori : le développement des sens et le développement intellectuel sont intimement liés. De plus, le sens stéréognostique est la capacité de trouver la forme en question par le toucher. Ainsi, notre cerveau est bien capable, à partir du concret, de faire une représentation précise mentalement (abstrait). Surtout, magique, il est capable de faire l’inverse. Nous pouvons partir d’une pensée, imaginé quelque chose, qui n’existe pas encore, et de le créer. Le processus de créativité n’est pas encore totalement identifié, mais il s’avère que la systémacité entre jeu. 

La systémacité, cette capacité de généraliser à partir d’une règle symbolique plutôt qu’une ressemblance partielle échappe encore au modèle actuel. L’apprentissage que l’on nomme profond (deep learning), ne possède pas encore de profondeur de compréhension.  

Pour résumer, nous comprenons tout sans apprendre, alors que les meilleures IA fonctionnent à l’inverse. Effectivement, elles apprennent sans aucune compréhension. Ces capacités que nous venons de voir est le fruit de million d’années d’évolution. Nous faisons, agissons et ensuite nous nous questionnons. 

Le penseur

Prenons un exemple anthropologique, un Homme primitif voit un arbre rempli de fruits, il s’approche mais voit à 50 mètres de lui, un tigre. Il n’a que quelques instants pour agir. Il garde son calme marche à pas feutrés et monte dans l’arbre. D’ici il observe le tigre partir dans la direction opposée.

De cette expérience, il a « bien » agi car il a survécu. Le rôle du rêve est précisément de revoir la scène plusieurs fois de manière déstructurée. Voilà l’extrême utilité du rêve, celui de consolider le savoir et de revoir les différentes possibilités et ainsi comprendre la meilleure option. Nous reviendrons en détail à la fin du billet sur les notions de consolidation.  

La vitesse d’apprentissage

A la lecture du livre, j’ai appris que la production synaptique n’est pas identique dans toutes les zones du cerveau. En effet, la vitesse de traitement de l’information n’est pas identique partout et prenait plus ou moins de temps à se développer. Nous avons vu que le cerveau est déjà précâblé lorsque nous naissons et certaines zones sont favorisées très rapidement par rapport à d’autres. 

Le cortex visuel atteint son pic synaptique vers l’âge de 2 ans alors que la zone de l’audition va continuer de se développer pendant 2 ans supplémentaires. Enfin, le cortex préfrontal obtiendra son pic synaptique vers l’âge de 10 ans. La myélinasation des gaines synaptiques prendra environ le même temps en fonction des aires. Cette étape permet de faire circuler l’information plus rapidement. Concrêtement quelle différence ? Un enfant de deux ans met 4 fois moins de temps pour reconnaître un visage qu’un bébé de quelques jours. 

myelinisation

Les 4 piliers de l’apprentissage

  1. L’attention qui amplifie l’information sur laquelle nous nous concentrons
  2. L’engagement actif, un algorithme qu’on appelle également « curiosité », et qui invite notre cerveau à évaluer sans relâche de nouvelles hypothèses
  3. Le retour sur erreur, qui compare nos prédictions avec la réalité et corrige nos modèles du monde
  4. La consolidation, qui automatise et fluidifie ce que nous avons appris notamment durant le sommeil

L’attention joue un rôle fondamental dans l’apprentissage. Michael Posner distingue 3 grands systèmes attentionnels (p213) :

  1. L’alerte, qui indique quand il faut faire attention et adapte le niveau de vigilance
  2. L’orientation de l’attention, qui signale à quoi il faut faire attention et amplifie tout objet d’intérêt
  3. Le contrôle exécutif qui décide comment traiter l’information : il choisit la chaîne de traitements appropriée à une tâche donnée et en contrôle l’exécution
joueurs de foot jouant à la playstation

J’ai l’impression d’avoir décortiqué ce qu’il se passe quand je joue à la console !

D’ailleurs l’auteur en parle 3 pages plus tard, son laboratoire travaille sur l’attention des jeunes par l’usage des jeux vidéo. Et comme il le dit si bien

Les jeux vidéo ont ce pouvoir immersif qui existe également quand on se plonge dans un livre, un film, ou une pièce de théâtre qui nous font perdre tout repère temporel.

Stanislas Dehaene

L’apprentissage le plus efficace, l’apprentissage social

Aucune autre espèce animale ne sait enseigner comme nous le faisons. La raison en est simple : nous sommes les seuls à posséder une « théorie » de l’esprit. J’en ai parlé dans cet article et ici. En d’autres termes, nous avons la capacité de deviner ce que pensent les autres. Donc de faire attention à leur attention, d’imaginer leurs pensées, y compris de ce que pensent les autres pensent, et ainsi de suite, dans une boucle infinie.

Dans l’espèce humaine, l’apprentissage est social ! Il dépend fortement de l’attention et de la compréhension des intentions des autres. Même un bébé de 19 mois comprend que, si on le regarde dans les yeux, c’est qu’on cherche à lui transmettre une information importante. Il apprend alors plus efficacement et parvient à généraliser avec d’autre personne, alors qu’il n’y parvient pas si on ne l’a pas regardé.

L’auteur nous explique également qu’un enfant qui écoute une personne parler dans une autre langue dans un haut-parleur n’a pas d’impact sur l’apprentissage d’une deuxième langue. Car le haut-parleur est dénué d’intention.

En effet, un professeur est obligé de savoir ce que l’élève ne sait pas pour changer les mots de son explication, adapter sa pédagogie à chaque instant. Ce qui nous amène aux différentes pédagogies qui prônent toutes leurs avantages par rapport au modèle public.  

Doit-on laisser l’enfant découvrir par lui-même ?

Selon l’auteur, toutes les études convergent vers un consensus dans lequel, l’enfant a besoin d’être guidé pour apprendre. Toutes les pédagogies dites « de découvertes » auxquelles, les enfants sont « livrés à eux-mêmes » dans le but de les laisser découvrir selon leur envie et finissent par s’auto-éduquer sont fausses.

Ils apprennent mais pas efficacement ni profondément. Par exemple, il peu probable qu’un enfant puisse apprendre à lire tout seul en regardant les lettres de l’alphabet (c’est déjà arrivé certes, mais ce sont des exceptions qui confirment la règle).

Le prof, doit être présent pour continuer à attiser la curiosité et guider afin d’augmenter la difficulté en fonction de l’apprentissage de l’enfant. C’est ainsi, qu’un enfant pourra développer des connaissances plus poussées sans pression ni crainte. La curiosité est une source de plaisir innée.

En effet, la curiosité est liée au rire qui permet de comprendre où nous avons eu faux. Le rire est souvent signe qu’une théorie que nous avions imaginée se retrouve erronée. Par exemple un enfant voit une balle tomber et rebondir à un certain niveau. Nous changeons de balle et cette fois-ci la balle s’écrase et ne rebondit pas.

L’enfant va rire, car il avait fait la théorie qu’une balle lâchée à telle hauteur allait rebondir systématiquement à cette hauteur (généralisation). La dernière balle a donné un résultat « contre intuitif », le rire est déclenché car maintenant l’enfant veut comprendre pourquoi il y a une différence. Ce retour sur erreur lui donne envie (l’engagement actif) de savoir car son attention est précise, et comprendre permet de consolider son apprentissage. Nous retrouvons bien les 4 piliers de l’apprentissage.

Engagement, plaisir, autonomie, avec une pédagogie explicite appuyée sur un matériel stimulant : c’est la recette gagnante dont l’efficacité est démontrée.

Une autre idée reçue venant de Rousseau, selon laquelle, l’éducation doit créer la curiosité. Mais selon l’auteur s’est faux, la curiosité est un moteur inné qui est dans notre ADN, qui est la base du fonctionnement de notre cerveau (comme l’impossibilité de faire 2 choses en même temps). En effet, poser un bébé assis au milieu de la pièce avec un certain nombre de jouets devant lui, il va partir à l’exploration. Nous n’attendons jamais, de façon passive, que les informations nous parviennent, nous avons naturellement la passion de connaître.

D’où vient la curiosité ?

Une idée intéressante, la naissance de la curiosité serait née avec l’évolution de l’Homme. Dans un monde incertain, il est utile de savoir ce qu’il se passe dans un périmètre proche de notre « maison ». La curiosité est une force qui nous incite à explorer (page 253). Cela rassemble, le besoin de trouver un partenaire, des zones de nourriture abondante, de connaitre où se situe les animaux dangereux. Bref tu l’as compris, l’Homme a besoin de connaitre des informations et les transmets.

curiosité

Dans le cerveau il se passe la même chose, nous recevons des shoot de dopamine lorsque nous apprenons des choses, c’est un cercle vertueux qui nous incite toujours à être curieux.

Ecole assassin de la curiosité

interdit de se tromper école créer la peur

J’ai écrit plusieurs billets sur ce que je pense que  l’école (partie 1 et 2 et ici). Voici les 3 hypothèses que Stanislas Dehaene met en avant : 

  1. Le manque de stimulation appropriée au niveau de l’enfant. L’enfant en avance s’ennuie, l’enfant en retard s’ennuie. Il faut donner le goût d’apprendre en lui proposant des stimulations adaptées à ses capacités.
  2. La punition de la curiosité. Le fameux « tu te tais et tu écoutes ». Le cours magistral permet de tuer dans l’œuf la curiosité. L’information vient du professeur et je n’ai pas besoin de réfléchir car il sait tout mieux que moi.
  3. La transmission sociale de la connaissance. C’est indirectement lié avec l’hypothèse numéro 2. Le meilleur apprentissage c’est être actif, alors qu’écouter passivement un professeur ne permet pas un engagement actif.

Pour conclure, la bonne démarche pour apprendre est d’une part de trouver un juste milieu en proposant une pédagogie structurée qui encourage la créativité de l’enfant (imagination, réflexion intérieur, discussion) avant de donner les réponses aux exercices. D’autre part, il est aussi utile de valoriser sa curiosité et ses résultats et lui dire également que l’enseignant ne sait pas tout.

Car la métacognition rentre en jeu dans l’apprentissage, le jugement interne et savoir ce qu’on ne sait pas est tout aussi utile et nécessaire dans l’apprentissage. Voici un condensé de pourquoi j’ai appris plusieurs « métier » si rapidement, car je suis porté par la curiosité, mon moteur dans toutes les tâches que j’entreprends ! 

Tu peux retrouver ce livre sur Amazon via ce lien.

Dataïsme

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Suite à la lecture de Homo Deus, je vais reprendre certaines idées, sur le dataïsme et les développer sous un angle personnel.

Il est vrai aujourd’hui nous avons un certain nombre d’applications sur notre smartphone qui nous permettent de suivre notre alimentation, le nombre de pas, la qualité de notre sommeil et tout un tas d’autres choses. Toutes ces données, dont leur traitement est minime aujourd’hui, pourraient se développer et permettront de mieux appréhender nos comportements et également les maladies.

Tout d’abord, il est nécessaire de constater que nous sortons d’un monde de masse pour un monde individuel. Nous allons voir les impacts futurs surtout dans le monde de la santé d’un tel changement de paradigme.

Définition du datïsme

Pour reprendre le dataïsme, Yuval Harari en fait la définition, la métaphore suivante :

Les individus sont des puces, au même titre que les puces qui composent un ordinateur.

Yuval Harari – Homo Deus

Pour que le dataïsme se développe à l’échelle sociétale, il faut réunir un certain nombre de conditions :

  1. Accroître le nombre de personne potentiellement « connectable » (plus de monde donc plus de puissance de calcul)
  2. Différents processeurs (moyens d’être connectés) afin d’augmenter le dynamisme et créer des idées nouvelles
  3. Accroître le nombre de connexion entre les processeurs
  4. Les données doivent se déplacer librement
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matrix world-dataisme

Monde centré sur la data : le dataïsme

Nous sommes passés d’un monde :

  • Théocentrique : Dieu centre du l’univers
  • Homocentrique : l’humanisme, l’Homme construit tout autour de lui
  • Datacentrique : c’est la data qui contrôle l’univers

La seule manière de se connaitre c’est grâce aux data par exemple en séquençant son ADN. La multiplication des IoT, notamment ceux qui sondent notre biologie à chaque instant sont de fabuleux générateurs de data. N’oublions pas que la data est le pétrole brut du XXIe siècle.

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La connaissance de soi passe par les chiffres

Avec les IoT et l’IA, les algorithmes savent mieux que nous, de ce que nous devons faire. Baseline study de Google, utilise Google Fit pour comprendre qu’elle est la meilleure façon de garder une bonne santé.

La combinaison gagnante est la multiplication des IoT qui permettent la création de data et l’IA, dont les algorithmes s’améliorent de jour en jour.

Le coût de la technologie diminue mais les plus riches ont toujours deux longueurs d’avance. L’ère de la masse est révolue. Il fallait beaucoup de soldats donc une bonne santé pour tous. Mais si une poignée d’Homme permet de créer beaucoup de valeur alors pourquoi maintenir un système de santé de masse ?

La fin des masses bienvenue aux classes d’élites

Si je suis en bonne santé, je peux utiliser la médecine pour devenir davantage meilleur, alors que les pauvres iront à l’hôpital pour régler leurs problèmes de santé. C’est en tout cas ce que dénonce certains scientifiques et d’autres adeptes du biohacking. Comme Serge Faguet qui a dépensé 200 000 dollars pour biohacker son corps (et son esprit). Entre nous, cher lecteur, il a écrit son récit dans les moindres détails ici.  

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Peu importe le sens pourvu que j’ai le pouvoir

Être dans le flux de donnée signifie refuser son intimité, sa vie privée. Si une voiture autonome vient me chercher quand je sors de chez moi et me récupère quand je sors du boulot, la voiture doit connaître mes intentions et mes actions à chaque instant.

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Cela surprend toujours mon auditorat, mais Google fait déjà la différence d’intention dans une recherche. Notamment le moteur de recherche fait la différence entre l’intention d’acheter et l’intention de s’informer.  C’est un tout autre sujet dont j’en ferai un billet.

On peut reprendre les phrases : « peu importe le sens pourvu que j’ai le pouvoir » et « les gens seront dans le flux d’information » 
(cf. Homo Deus). A elles deux, forment un nouveau paradigme entraînant un changement colossal de notre société.

Peu importe que la machine sache tout de moi, pourvu que j’ai accès à un nombre de service premium à un coût réduit. Multiplié par le nombre de personnes qui fournissent les informations, cela donne un argument de poids pour supprimer les voitures qui polluent trop (écologie), éradiquer toute maladie (santé), diminuer la criminalité (sécurité), augmenter les ventes (commercial) etc. En bref toute la famille politique pourra se satisfaire de cette vision. D’ailleurs est-ce que la Chine en est déjà là ?

Le droit du tous connecté.es

Un hôpital Google

J’image un jour (peut-être), un hôpital type « Google » puisse exister. Sa promesse est simple, cet hôpital te permettra d’être en bonne santé et pour longtemps voire même de dépasser la moyenne de l’espérance de vie actuelle de ton pays.

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Son fonctionnement passera par un abonnement de moins de 100 dollars par mois (comme une assurance et mutuelle complémentaire incluse) et ainsi avoir accès à des examens et traitement de santé totalement pris en charge (évidemment toutes les maladies diagnostiquées seront totalement prises en charge sans surcoût).

Au-delà de la cotisation, il sera obligatoire pour ces membres de faire des check-up régulièrement dans les hôpitaux Google. En cas de manquement, un bannissement aux prestations serait ordonné. D’autre part, je suppose qu’il faille porter un bracelet qui compte les pas, prendre en photo ce que l’on mange, faire des prélèvements de ces excréments et adapter son régime et son mode de vie en fonction des résultats du mois précédent. Tout manquement sera sanctionné par un bannissement aux services proposés.

La technologie surpasse l’Homme

Trop contraignant ? Notre smartphone est capable de compter les pas, possède un appareil photo, une application de l’hôpital permettrait de créer les rendez-vous et les rappels nécessaires. Je le répète, chaque rendez-vous mensuel a pour but de trouver des maladies et de les guérir le plus rapidement possible, en tout cas de te maintenir en forme. Ainsi tu te retrouveras dans une bulle, plus je donne des infos plus je me sentirai en sécurité (plus j’alimente en données biologiques la base de données du géant GAFA). 

100 dollars par mois c’est cher ? Oui mais il n’est pas à exclure que le prix tant à diminuer voire même devenir ou être déjà gratuit ! N’oublions pas que Google Search est une machine incroyable qui coûte extrêmement chère à entretenir et pourtant l’outil est gratuit et utilisable du jour et de la nuit par des milliards de personnes ! Va créer un site qui supporte un milliard de personne par jour et on verra combien va te coûter, ne serait-ce les serveurs pour le faire tourner correctement !

3 questions issues de 3 processus mutés

L’auteur nous fait part de 3 processus en actuelle mutation. Le dataïsme se caractérise par 3 points :

  1. La science converge vers un dogme universel suivant lequel les organismes sont des algorithmes et la vie se réduit au traitement des données
  2. L’intelligence se découple de la conscience
  3.  Les algorithmes non conscients (mais forts intelligents) nous connaîtrons bientôt mieux que nous-mêmes

Ces 3 processus soulèvent 3 questions cruciales donc j’espère qu’elles vont se représenter dans ton esprit :

  • Les organismes ne sont-ils réellement que des algorithmes et la vie se réduit-elle au traitement des données ?
  • De l’intelligence ou de la conscience laquelle est la plus précieuse ?
  • Que deviendra-t-il de la société, de la politique et de la vie quotidienne lorsque des algorithmes non conscients, mais hautement intelligents, nous connaîtrons mieux que nous nous connaissons ?

Homo deus (Homme dieu)

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Après avoir terminé Sapiens, je profite toujours de l’offre Audible 3 livres gratuits pendant 3 mois. J’ai alors téléchargé Homo Deus dans la foulée. Je pensais me retrouver dans un récit futuriste alors que le livre n’est que la suite temporelle du premier opus. Néanmoins Homo Deus commence dans l’époque contemporaine et nous amène dans un monde de plus en plus technologique dont la place de l’Homme est discutable. Comme j’ai enchaîné les deux lectures très rapidement, j’ai pu constater qu’il y a quelques redondances dans les deux premiers tiers de l’ouvrage. Toujours est-il, le style est le même, fluide, rapide, avec des infos et surtout une réflexion étonnante.

C’est dans le dernier tiers du livre où j’ai pris beaucoup de plaisir. L’auteur apporte son flot de questions très intéressantes. Va-t-on dans un monde sans guerre ? Sommes-nous plus heureux aujourd’hui qu’à des temps plus anciens ? Pourquoi tuons-nous autant d’animaux ? Et aussi des interrogations plus philosophiques comme l’existence du libre arbitre, ou va-t-on vers la fin du travail, remplacé par les machines ? J’aborde toutes ces questions dans ce billet. Néanmoins encore une fois, écouter ce genre de livre, ne me permet pas de vérifier ce que j’écoute. Nous « avalons » les phrases comme si elles tombaient du ciel et donc je pourrais manquer de discernement.

Mon travail de synthèse me permet de checker les informations avant de les écrire. J’ai mis beaucoup plus de temps à rédiger cet article que tous les autres. D’ailleurs à la relecture je m’aperçois que mon intro est toujours trop longue ! D’ailleurs je vais couper le billet en deux parties, me concentrer sur livre ici et dans un autre billet je traiterai du dataisme. Je ne veux pas faire un simple résumé et comme Harari donne beaucoup d’infos, j’ai voulu en vérifier certaines et pousser la réflexion sur certain thème. Et j’ai, par conséquent, cassé quelques-unes de ses affirmations… ! (Evidemment je suis ouvert à toutes discussions, et si des sources complémentaires me permettent d’en apprendre davantage je suis preneur).

Nous vivons dans une époque formidable

Famines, épidémies, guerres n’existent bientôt plus

La grande famine de 874 a tué un tiers de la population française. Au XVIIIe siècle plusieurs dizaine de millions de personne sont mortes à cause de famines, tous pays confondus. Alors que j’ai fait le challenge de ne pas manger pendant 36 heures, je n’ai qu’une minuscule appréhension des atroces douleurs dont ces personnes ont pu subir… 

Aujourd’hui la famine tue toujours mais dans des proportions vraiment moins importants. D’ailleurs notre monde meurt de surconsommation (et malnutrition) que de privation de nourriture. En effet, les maladies liées au sucre tuent 3 millions de personnes (le diabète par exemple).
Coca (symbolisant les industries alimentaires) tue plus de monde que le terrorisme et la famine réunis.

Les maladies meurent 

La peste antonine au 2e siècle avant JC à fait quelques 10 millions de morts pour un empire de 64 millions de personnes. La peste noire a réduit la population européenne de moitié au moyen-âge ! Les épidémies étaient propagées par les commerçants, aujourd’hui des millions de personne voyagent et nous ne tombons pas plus souvent malade. En tout cas nous avons un système de santé efficient, évitant toute propagation de virus mortel. Les campagnes de vaccination ont permis de supprimer plusieurs souches mortelles. Et aujourd’hui il est digne de scénario hollywoodien qu’une pandémie mondiale puisse voir le jour.

La guerre de la guerre

Le nombre de morts aux combats sont tout aussi choquant. Aujourd’hui, la guerre est de plus en plus inexistante. Seuls les pays qui ont des valeurs en ressources naturelles sont (encore) en guerre. La première ressource au XXIe est le savoir. Harari dit que le Rwanda a pillé les champs de coton de son pays voisin et à gagner 240 millions de dollar en un an. Je n’ai pas retrouvé cette information. Mais l’analogie est intéressante.

En effet, la Chine travaille avec Apple et d’autres entreprises tech de la Silicon Valley en coopétition (contraction de compétition et coopération). La ressource qui est utilisée est le savoir. Idriss Aberkane dit « c’est en partageant le savoir qu’il se multiplie ». Par conséquent, le savoir génère bien davantage d’argent que les ressources naturelles. Dans l’exemple de Homo Deus, la Chine a généré 240 millions de dollar en une semaine par les brevets et contrats commerciaux.

Le terrorisme où comment faire peur avec une mouche ?

Éléphant porcelaine cassée
Elephant porcelaine

Le terrorisme c’est comme une mouche dans un magasin de porcelaine. Elle est incapable de pousser une tasse pour la casser. En revanche la mouche peut aller dans l’oreille d’un éléphant. Si celui-ci se trouve dans le magasin alors la mouche va vrombir de toute ses forces pour faire peur à l’éléphant. Par conséquent, c’est lui qui va tout saccager. En gros nous sur-agissons. En cassant deux tours aux USA, les terroristes ont renversé le gouvernement de Saddam Hussein car les US sont venus faire la guerre (références ? je n’en ai pas trouvé…).

Concernant le terrorisme, dans mes recherches, j’ai trouvé qu’en 2014, au total, le terrorisme avait tué 37 400 personnes à l’échelle de la planète.

« Mais cette hausse ne concerne ni l’Amérique du Nord, ni l’Europe. En fait, ce sont surtout cinq pays qui en ont fait les frais : l’Irak, le Pakistan, l’Afghanistan, le Nigeria et la Syrie, qui totalisent 57% des attentats depuis le début du siècle. La majeure partie de ces attaques meurtrières n’ont pas visé de cibles dans le monde occidental, mais ont été perpétrées au sein des populations musulmanes chiites et sunnites. » Source 

Revenons sur un sujet plus joyeux : le bonheur

Plus de suicide de nos jours ?

Harari nous parle du bonheur. En effet, si les famines se font plus rare c’est que nous mangeons à notre faim. Moins de guerre signifie moins de stress et symbolise un environnement politique plus stable. Idem pour les pandémies, nous avons accès à des traitements efficaces pour soigner toute une population. Tout est réuni pour vivre plus heureux. Et pourtant, statistiquement nous sommes confrontés à une sorte de plafond de verre. Effectivement, les pays, même s’ils se développent très bien, le bonheur subjectif n’augmente pas. Pire le taux de suicide augmente !

Fact-checking

N’ayant pas les sources j’ai dû faire des recherches moi-même et l’étude de l’OMS suggère : « À l’échelle mondiale, le taux de suicide standardisé selon l’âge (qui corrige les différences de taille et de pyramide des âges des populations dans le temps) a affiché une baisse de 26 % (23 % chez les hommes et 32 % chez les femmes) au cours des 12 années concernées. » – Années de référence 2000 à 2012 –

Et pour le bonheur, j’ai trouvé cette étude complète faite par un amateur. Ce qui est intéressant dans ce document c’est qu’il estime que le bonheur mondial a eu un taux d’évolution de 18% entre 2000 et 2015. Ce qui n’est pas rien ! J’ai recherché l’évolution de l’indice du bonheur par l’ONU et l’OCDE et ils vont dans le même sens. Ces deux derniers ont même calculé le bonheur des réfugiés dans les pays hôtes. Plus le pays hôtes dispose d’un score élevé, plus les immigrants sont également heureux. Le malheur diminue, le bonheur se propage à l’échelle mondiale.

Le bonheur de l’Homme est psychologique ou biologique ?

pyramide de maslow
Pyramide de Maslow

Revenons à Homo Deus, pour Harari le bonheur se définit en deux piliers, le bonheur psychologique et le bonheur biologique (ou physiologique). Le bonheur physiologique réside dans la satisfaction des besoins de notre corps. Nous pouvons reprendre la pyramide de Maslow dont les deux derniers points représentent le bonheur psychologique. Oui le besoin d’appartenance fait bien parti des besoins physiologiques, je t’invite à découvrir les recherches de René Sptiz sur le sujet.

Pour le bonheur psychologique, il est satisfait quand la réalité est en phase avec nos attentes. Problème, nous soulevons toujours plus d’attente quand nos conditions s’améliorent.

Poursuit of happiness

La science dit que la seule chose qui nous rendent heureux est la sensation d’être heureux.
Mais les sensations ne sont pas durables. C’est la faute à la biologie ! La reproduction est agréable mais si l’effet persistait alors nous nous reproduiront plus. Idem pour la faim et la satiété. Notre système de récompense est créé ainsi, pour que nous soyons toujours motivés à manger et nous reproduire.

Pour élever le bonheur il existe les drogues. Comme je viens de le dire, la sensation de bonheur n’est pas durable, on voit vite arriver la dépendance… Pour les bouddhistes, la seule manière d’être heureux c’est en réduisant sa soif de vouloir des sensations plaisantes.

Ne pas confondre « bonheur » et « être content »

Cependant l’auteur fait l’erreur de confondre bonheur et être content. Selon le Larousse le « bonheur » est l’état de « complète satisfaction ». Et, « être content » signifie que nous sommes satisfaits. Nous pouvons être content sans satisfaire toutes nos envies. Par exemple que je rentre dans la FNAC j’ai une envie irrésistible de tout acheter : une nouvelle télé, une console de jeu, et quand j’arrive dans le rayon librairie… j’ai toujours cette sensation particulière de « une vie ne suffit pas pour tout lire ».

Ainsi, je suis horriblement insatisfait, car jamais je ne pourrais tout lire. Mes envies ne seront jamais assouvies, est-ce pour autant que je ne suis pas content lorsque je passe à la caisse avec un seul livre dans les mains ?

Pourquoi avons-nous de la pelouse devant notre maison ?

champ pelouse avec un panneau "pelouse interdite". Une personne marche sur la pelouse au loin
Pelouse interdite

Le livre comporte des anecdotes historiques dont je ne vais pas prendre la peine de vérifier. Avoir un carré de pelouse devant sa maison est coutume. Ne pas avoir de terrain est signe d’austérité. Inconsciemment passé devant un lotissement et voir des hautes et mauvaises herbes dans une pelouse, et nous voilà déjà en train de préjuger ce malheureux voisins. « Oula il ne prend pas soin de son jardin c’est la ruine ici ! ». Pourquoi pensons-nous cela ? C’est un vestige du temps des rois : « comme je suis puissant je suis capable d’avoir du terrain pour faire pousser seulement de l’herbe qu’il ne faut pas toucher ». Ce gazon sera coupé au ciseau à 2 centimètres. Il n’existait pas de tondeuse à l’époque mais une armada de jardinier ! Et voilà un bel exemple de la condition humaine d’augmenter toujours plus ses attentes au bonheur !

Pourquoi l’Homme tue des animaux de manière industrielle ?

Certainement l’agriculture y joue pour beaucoup. Avant, il était nécessaire de savoir ce que le tigre pensait, ce que le cerf pensait pour pouvoir anticiper leurs actes.

L’agriculture a maîtrisé le bétail, les poulets et certaines plantes. L’auteur prend exemple sur une des dernières tribus qui est passée à l’agriculture dans le sud de l’Inde. Cette tribu vit des récoltes du thé, et d’élevage de poulets. Dans cette tribu, tout ce qui est vivant est « Mansanne »

N.B : comme j’écoute le livre, je ne vois pas l’orthographe et je n’ai rien trouvé à ce sujet…

Lorsque l’on interroge des membres de la tribu ils nous disent : « les arbres oui, ils sont mansanne. Le tigre vivant dans la forêt oui, les éléphants aussi sont mansannes. » Et les poulets ? Ben non ils ne le sont pas car ils sont bêtes et sans âmes, les moutons pareils car il faut les guider. Nous sommes supérieurs à ces animaux dit le chef de la tribu.

L’agriculture a donné une supériorité à l’Homme sur l’animal, s’élevant ainsi, lui permettant de lui asséner la mort quand bon lui semble. L’auteur a une longue et très intéressante réflexion à ce sujet. Voyons précisément.

Pourquoi la théorie de l’évolution est plus facilement rejetée que la théorie de la relativité générale ?

La relativité générale dit que l’espace et le temps peuvent se courber. Il est vrai que cela fait peur d’entendre ça. Pourtant dire que les animaux et l’Homme ainsi que les végétaux ont évolué pendant des millions d’années est rejeté (38% des Américains). Car si nous acceptons la théorie de l’évolution nous supprimons l’âme. L’âme fait partie de l’individu qui signifie indivisible. Tout n’est qu’un, mais notre corps a plusieurs parties qui ont évolué. Notre œil est sensiblement le même que chez Erectus et a le même passif qu’un être unicellulaire qui est capable de détecter la lumière. En quoi l’Homme a une âme et pas les animaux. Les animaux n’en ont pas mais alors les végétaux ? Non plus. Seul l’Homme possède une âme.

Pourtant rien ne prouve que l’Homme à une âme ou quelconque être vivant. La théorie de la relativité générale ne touche pas l’âme, ne touche pas l’Homme dans son individualité. C’est la raison pour laquelle la théorie de l’évolution est bien plus critiquée, notamment par les créationnistes, que la relativité générale.

Abandonner le sens en échange d’un peu de pouvoir

« Les hommes acceptent d’abandonner le sens en échange du pouvoir ». Par exemple, accepter les conditions d’utilisation d’une application. On clique j’accepte sans savoir car le plus important c’est le pouvoir d’utiliser ; le sens de l’outil ne m’importe guère.

Yuval Harari

Cette phrase est percutante. Elle donne acte et clos la question sur le bonheur posée ci-dessus.  Le sens de la vie c’est ce qui nous anime chaque jour. Parfois nous arrive-t-il d’oublier pourquoi nous sommes sur Terre, pourquoi fais-je ce travail, cette tâche ?

Je me rappelle un jour en allant au collège, 3 ou 4 autocars étaient stationnés sur le bord de la route et des dizaines d’étudiants en sortaient dans un rythme mécanique. Personne ne parlait, il faisait encore nuit, tout le monde se dirigeait vers l’entrée du collège. Je me suis surpris, saisi par ces questions qui avaient émergé de nulle part : « pour quoi (dans le sens : par quelle motivation) les gens se déplacent et vont au collège alors que personne n’a envie d’y aller, pour quoi je suis là à les regarder ? ». J’avais besoin de connaitre le sens de tout ça. Tout comme le burnout fait des ravages aujourd’hui car les employés ont de plus en plus besoin de connaître le sens de leur tâche, de leurs fonctions. Ma scolarité a été un échec jusqu’à ce que j’aie pu enfin trouver des éléments de réponse à mes questions (10 ans plus tard…).

N.B je vous conseille aussi l’excellent article sur « Comment trouver son pourquoi » !

L’Homme passe à côté du plus important, c’est bizarre je fais l’apologie de lire les CG alors que moi-même je trouve ça barbant. Pourtant dans cette métaphore, le plus important est de comprendre pour quoi je suis là et comment je fais les choses.

Homo deus ; l’Homme Dieu

La fin des médecins et pharmaciens

Le métier de médecin est en train de se métamorphoser. La question cruciale est la formation, qui elle, est toujours ancienne. Cela fera l’objet d’un autre billet. Concentrons-nous sur le robot pharmacien.
Harari dit que le taux d’erreur des pharmaciens est de 1,7% soit 50 millions d’erreurs pour seul pays des USA. A Los Angeles, un robot pharmacien a traité 2 millions ordonnances sans aucune erreur. J’ai trouvé un acteur français.

service d'un robot pharmacien
 robot pharmacien

Quand je dis « la fin des médecins et pharmaciens » c’est un terme fort. Et pourtant un logiciel aussi précis soit-il, s’il remplace une tâche qu’un Homme peut faire, alors cette tâche sera exclusivement faite par la machine. Par exemple la conduite autonome, le jour où la machine sera plus efficace, c’est la fin immédiate de tous les chauffeurs. Idem pour les pharmaciens. Pour en avoir un, il faut un Homme et le former, cela prend beaucoup de temps (30 ans), alors qu’un logiciel, même développé à l’autre bout du monde, entre en service immédiatement et partout sur terre.

Je reviendrai sur ce changement de paradigme et toutes les implications politico-économique dans le prochain billet

Le libre arbitre existe-t-il ?

Une étude montre que nous prenons des décisions 130 milliseconde avant d’en avoir conscience. Nous agissons en fonction des sensations que nous avons. Ces sensations sont les résultats d’échanges électrochimiques dans notre cerveau et nous n’avons pas de contrôle là-dessus.

Si nous avons un libre arbitre propre à chacun alors il n’est pas possible de le contrôler. Pourtant il est possible de piloter un rat à distance avec des électrodes implantés dans son cerveau. Le rat n’a pas l’impression d’être contrôlé, il le désir réellement, mais pourtant le rat pense avoir son libre arbitre. D’ailleurs dans ce billet sur l’intestin, la chercheure nous explique que notre ventre nous fait prendre des décisions, parfois grave ! Et cette prise de décision est initiée par… les bactéries de notre microbiote !
L’armée américaine a déjà des tests concluants pour supprimer les chocs post traumatiques. Les gens se sentent mieux et ils n’ont plus de déprime.

L’Homme est contrôlable et si nous considérons que nous sommes un algorithme, alors l’IA pourrait comprendre comment nous fonctionnons. Dans mon prochain billet je parlerai, à mon sens, le point le plus important du livre, le dataisme, il est également souhaitable de comprendre le point de vu de Nick Bostrom.

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Les différents types de réseaux de neurones : réseau de convolution

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Reprenons la série des articles traitant des différents réseaux de neurones. Dans cet article je vais t’expliquer comment fonctionne un réseau de convolution.

Dans l’article précédent nous avions vu comment fonctionnait un réseau de neurone artificiel. Si tu n’as jamais entendu parler du fonctionnement, je te conseille de le lire avant de continuer. Comme je l’ai déjà expliqué, même en simplifiant, il y a une partie « technique » et « représentative » que je ne peux pas soustraire à l’explication. Je vais essayer de mettre le plus d’illustration possible pour bien comprendre. Chaque réseau à sa spécialité, ils ont des fonctionnements différents avec des résultats plus ou moins performants. Les réseaux de convolution sont très bons pour l’analyse des images. 

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Disruption : Préparez-vous à changer de monde

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Sans perdre de temps : un des meilleurs livres que j’ai lu en cette année 2018. Voilà c’est dit. En effet, un style très facile à lire, du coup on mange les pages rapidement. Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de lire c’est plaisant. Même si je comprends plutôt bien le sujet, c’est un livre qui a un vocabulaire et une syntaxe accessible à toutes et à tous.

C’est un bon bouquin pour toute personne qui veut se lancer dans son business ou qui en a marre du salariat sans comprendre pourquoi. Stéphane Mallard pose des mots aux maux sociétaux. Ce livre doit également se retrouver dans les mains de manager, de chef d’entreprise ainsi que dans les Comex. Ceux-ci auront une larme de douleur à la lecture de certains paragraphes.

« Le rôle de la douleur, des déceptions et des idées noires n’est pas de nous aigrir, de nous faire perdre nos valeurs et notre dignité, mais de nous mûrir et de nous purifier ».

Peter camenzind – Hermann Hesse

Pour faire très simple, la « disruption » est un nouveau modèle d’entreprise qui est en rupture avec ce qui se fait. Uber est la disruption de monde des taxis. Amazon est la disruption des centres commerciaux. Mais pas seulement.

La disruption est multiforme

Dans l’introduction, Stéphane dit que la disruption est multiforme.

Elle est :

  • technologique,
  • sociale,
  • sociétale,
  • économique,
  • anthropologique et
  • transgressive.

Ainsi, il nous emmène sous le prisme de la disruption sous chacune de ces formes. Renversant !

L’empathie la valeur refuge

Un niveau d’empathie élevé sera la compétence humaine faisant clairement la différence entre les entreprises/experts. Sans cette compétence, elles/ils seront sans activité à l’heure de l’IA. Nous sommes constamment (et on le sera de plus en plus) assistés par l’IA. La meilleure façon de pouvoir continuer à fournir des services haut de gamme (qui deviennent peu à peu la norme), c’est l’empathie. Par exemple, si tu es membre premium chez Amazon ou client Apple.

Use-case : Amazon

Un jour j’ai commandé des compotes pour ma fille. J’avais commandé 5 lots de 4 compotes. A la réception, je constate que 2 pots ont été écrasés. J’ai nettoyé les autres et j’ai signalé le problème. Ils ne m’ont pas questionné ni demandé de justificatif et ont recommandé l’intégralité gratuitement, le tout livré en 24h.

Pour ainsi dire, je n’avais pratiquement rien demandé. Ils ont fourni un service premium en anticipant ma demande (remboursement) et ont offert plus que ce que j’attendais (2 pots remboursés versus 20 nouveaux pots livrés le lendemain !).

Le service « premium » devient peu à peu la norme.

Nous devenons de plus en plus en exigeant car de nouveau acteur permet de fournir un service irréprochable à moindre coût. Je m’attends à un niveau équivalent pour tous les autres services, que ça soit pour prendre un abonnement pour les transports en commun comme pour avoir un rendez-vous avec le pédiatre.

I am a slasher and switcher

Je suis un slasher (et un PAF) car je fais plusieurs métiers en même temps. Mes activités professionnelles font que je ne peux pas rester les bras croisés, et j’ai plusieurs passions. Je suis un switcher non pas, parce que j’ai quitté une grande entreprise mais plus par mon aversion au salariat.

Le livre Jouer sa peau, m’a totalement convaincu que nous sommes des esclaves modernes dont l’entreprise nous dicte notre façon de penser et de se comporter. Je tiens bien trop à ma liberté et je ne conçois pas de limiter ma liberté enfermée dans une prison appelé bureau en échange d’un salaire.

Disruption ; Dilemme de l’innovateur, inversion de Pareto

Toutes personnes issues de filière marketing ou commerciale connaissent la loi de Pareto. La fameuse loi des 20-80, où en d’autres termes, « 20 % de nos clients génèrent 80% de notre chiffre d’affaires« .

Le dilemme de l’innovateur est de trouver un produit ou un service qui permet de satisfaire les 80% des clients restant ! Ce qui est tout de même incroyable qu’une entreprise aujourd’hui fasse le nécessaire pour rendre le service optimal pour une minorité. (D’ailleurs dans l’article de Taleb, il explique justement le pouvoir des minorités.)

L’obsession du service client

Pour une entreprise traditionnelle, le client est un numéro dans une base de données qui permet la hausse du chiffre d’affaires. Si un client est mécontent : « faite le taire le plus rapidement ».

Pour les disrupteurs, le client est une obsession. Ils résonnent plus ainsi : « c’est parce que nous leur apportons un service en or qu’il nous augmentera notre chiffre d’affaires ». L’approche est totalement différente. Chez Amazon, plus haut j’ai dit qu’ils m’ont remboursé sans que je me justifie. J’ai été mécontent, mon problème a été très bien résolu. Par conséquent, je suis davantage heureux d’être leur client (la preuve j’en parle !). Pour un disrupteur, un client mécontent est une opportunité de faire ravir l’entreprise !

En d’autres termes, le dilemme de l’innovateur est donc de trouver un nouveau marché avec des revenus inconnus sur une cible méconnue. Ne pas se lancer est rationnel pour l’entreprise. On le lit à plusieurs reprises, les sociétés ne prennent aucun risque. Et justement, selon Stéphane Mallard (et d’autre d’ailleurs), ce manque de risque va les conduire à leur propre perte.

Renverser la loi de pareto

Aujourd’hui les nouveaux entrants dans un domaine procèdent ainsi. Un disrupteur va donc axer son business model en partant de ces 80%. Prenons Revolut ou N26, les néo-banques ; elles proposent des services « bas de gamme » donc très peu cher (pas de frais de banque, carte gratuite), en offrant une expérience réjouissante (ouvrir un compte bancaire en 8 minutes) tout en gardant un service client élevé (Revolut répond 24/7).

Finalement, les néobanques satisfassent l’exigence des 80% des clients mais génèrent très de peu de CA. Lorsqu’elles atteindront une masse critique d’utilisateurs, elles proposeront d’autres services à fortes valeurs ajoutées.

Monkey first

Une métaphore que j’ai adoré dans ce livre, est le monkey first. Chez Google X, la branche de Google pour l’innovation, ont un adage le : « Monkey First ». En effet, si l’on donne pour exercice :

Construisez un piédestal et apprenez à un singe à jouer du Shakespeare

95% des gens commenceront à construire le piédestal. En effet, nous le ferons pour montrer au manager que nous nous sommes mis au travail, et pris la difficulté à bras le corps. Alors que la plus grande difficulté est d’apprendre au singe à parler ! Les entreprises agissent de la même manière, elles contournent leur propre (vrai) problème et difficulté par des approches plus faciles et surtout pour avoir des résultats plus visibles.

Mon point de désaccord : le marketing

Oui le marketing a bien changé. En effet, le marketing traditionnel (faire de l’affichage urbain par exemple) n’a pas le vent en poupe car les campagnes digitales sont plus précises et plus flexibles. Selon Stéphane, le marketing va disparaître. Je ne suis pas contre cette idée, mais plutôt dans la réflexion.

Regarde mon thread sur Twitter :

Pourquoi ne voyons-nous pas que les choses vont de plus en plus vite ?

Nous sommes adaptés pour suivre

Stéphane nous apporte un élément de réponse à cette question fort intéressante. Notre cerveau est programmé pour suivre notre environnement immédiat. Par conséquent nous ne voyons pas l’inertie technologique qui nous entraîne de plus en plus vite. Comme un cycliste qui a la tête dans le guidon, il est très réactif au comportement de son vélo et suit la route avec un regard vif et une concentration maximale.

Cette appréhension naturelle à voir notre environnement immédiat à un défaut. En effet, ce même cycliste a beaucoup de difficultés à voir l’issue de sa course, à visualiser le reste du parcours futur. Ainsi nous sommes aptes à utiliser toujours plus de technologie, mais nous manquons de discernement quant à notre avenir.

Neuro-augmentation pour aller toujours plus vite

Dans le dernier tiers du livre, Stéphane nous parle des pratiques de la Silicon Valley pour augmenter leur créativité, leur productivité toujours dans le but d’aller plus vite. Je ne vais pas spoiler la fin, mais c’est un passage où j’ai appris pas mal de chose, notamment l’influence du Burning Man !

Un condensé d’informations

Disruption est un livre accessible à tous et que je recommande de lire. Que tu sois étudiants, salariés, à ton compte ou membre d’un Comex, il faut l’avoir entre les mains ! Pour moi cet ouvrage fait le résumé de plusieurs livres. Du livre La Guerre de Intelligence (pour le coté IA et tech),  de Jouez sa peau pour le côté anti-entreprise (entreprises qui ne prennent pas de risque, fin du salariat etc.) et Libérez votre cerveau (pour le coté cognitif et le style qui se lit tout aussi bien).

Pour conclure, être autodidacte, faire plusieurs activités, apprendre plusieurs domaines et prendre des risques sont les qualités nécessaires pour les dix prochaines années. Je partage la même position que Stéphane concernant le devenir des entreprises traditionnelles. Elles vont toutes mourir, car la génération d’aujourd’hui est plus exigeante, nous avons le choix et perdons pas de temps pour changer. D’autant plus que nous voulons vivre des expériences incroyables et toujours dans un rythme de plus en plus important.

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