Voici mon blog personnel. Intelligence artificielle, marketing digital sont les sujets les plus souvent abordés.

Étiquette : éducation

Apprendre au XXIe siècle

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Mes conditions de travail ont fortement évolué ces quelques mois. Je suis responsable pédagogique dans le groupe INSEEC France. Je m’occupe des programmes du pôle Marketing digital et ainsi de l’intégration de 2 classes de Master 1 et 3 classes de Master 2. Un livre comme celui-ci est une douce claque pour moi. J’ai à peine dépassé 30 ans, je suis jeune et frais dans le métier. Pourtant j’ai l’impression de ressentir un moment inhabituellement calme et serein. Ce calme avant la tempête ou comme l’eau qui se retire rapidement et en silence avant le tsunami. Je crois entendre ce bruit sourd qui raisonne au loin, celui d’une tempête de changement !

Alors je me tiens prêt. Bien que je veuille changer le système pédagogique en apportant des légères modifications. Notamment via une pédagogie qui n’intègre pas forcément la droiture : leçons / exercices / appliquer la leçon / corrections. Mais plutôt une manière où les étudiants doivent composer avec le peu qu’ils savent et faire l’effort d’aller chercher plus d’informations. Je me positionne comme un révélateur de connaissance et non plus comme un prof qui fait asseoir son savoir avec autorité.

Le système est rigide par des codes institutionnels et surtout dans mes classes où les étudiants sont avant tout des salariés « dont ils disposent de 14h de formation par semaine ».

Ce livre m’a donnée beaucoup de pistes de réflexion, c’est exactement ce genre de livre qu’il faut relire 3 ou 5 fois. Je suis déjà convaincu qu’après chaque relecture je verrai encore un point de vue différent et une manière différente d’apporter du changement dans le secteur de l’éducation.

Humains, castors, bactéries : même combat

Tout d’abord, quelques mots sur l’auteur : François Taddei. Il est micro-biologiste et prône l’interdisciplinarité. Tout comme son histoire personnelle nous le rappelle cet ancien polytechnique avec des problèmes d’autorité à la création du Centre de Recherche & Interdisciplinarité. Nous avons beaucoup plus à gagner en mettant nos savoirs en commun et en multipliant les profils plutôt que de nous cloisonner entre nos pairs.

Très rapidement dans le livre, l’auteur fait une analogie entre les comportements humains et les bactéries. En effet, les bactéries réagissent de 3 manières différentes quand elles ne sont pas dans un environnement adapté :

  1. migration (il faut changer d’endroit le plus rapidement)
  2. muter (mais cela reste hasardeux, il vaut mieux une petite mutation par descendance que de changer entièrement son ADN)
  3. construction de niche (s’adapter à ce nouvel environnement), en biologie ils nomment « ingénierie systémique ».

Pour appuyer le point 3, l’auteur parle de castor. Ces animaux n’aiment pas les torrents mais quand il n’y a pas de lac… Ils construisent des barrages ! Cela permet de ralentir le débit de l’eau. Le fil rouge de son livre porte sur sa réflexion de comment créer des « écosystèmes d’apprentissages » et ceux dans tous les âges de l’apprentissage.

Ça ne fonctionne pas comme d’habitude !

Quoi de mieux pour apprendre que de se concentrer. La concentration et le raisonnement serait le saint Graal de toute personne intelligente. Pourtant en page 143 j’apprends qu’il en est tout autre ! « Quoi ça ne fonctionne pas comme ça ? » Me dis-je ?

Dans l’ouvrage, l’auteur fait référence aux travaux d’Hugo Mercier et Dan Sperber dans leur « théorie argumentative du raisonnement ». À cause de nos biais, nos décisions sont prises de manière instinctive ! Le raisonnement servirait à justifier nos décisions, notre raisonnement servirait à organiser nos idées et arguments dans l’unique but de convaincre ! En tant qu’animaux sociaux, il est fort utile de comprendre les mécanismes de persuasion (et des biais cognitifs) des autres humains !

Cependant, si le raisonnement n’est utile que pour argumenter, comment apprenons-nous des nouvelles choses ? Par le questionnement ! Toutes les personnes qui se posent des questions, et surtout, celles qui remettent en doute ce qu’elles savent, ont moins de chance de tomber dans les méandres de leurs biais cognitifs.

La curiosité et l’étonnement, exactement ce que je me suis dis « ah tiens ça ne fonctionne pas comme d’habitude » est l’antidote contre les biais les plus tenaces. Le questionnement permet d’ajuster sa vision, de comprendre les différences et enfin d’apprendre des nouvelles données.

Méthode Singapour

En 1975 Singapour avait un PIB inférieur à la Russie. Aujourd’hui, Singapour détient le meilleur score PISA. Cet ensemble d’études réalisées par l’OCDE, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques, est conçu pour mesurer les performances des systèmes éducatifs au sein des pays, de manière standardisée et à grande échelle. L’enquête est publiée tous les trois ans après avoir été menée auprès de dizaines de milliers adolescents de 15 ans.

Qu’est-ce qui fait leur force ? Une hypothèse avancée serait un lien plus fort entre l’apprentissage d’une théorie (j’apprends une règle) et la pratique (je résous un problème avec cette règle).

Une vision

Sigapour a une vision sur le long terme pour leur éducation. La politique a impulsé une démarche scientifique afin de mieux comprendre le fonctionnement de notre cerveau et ainsi adapté les outils en fonction de l’âge, des difficultés personnelles et tant d’autres paramètres. Le vrai succès vient d’une vision sur le long terme en plaçant la recherche sur les neurosciences et l’éducation.

Comprendre le cerveau pour mieux apprendre

Apprendre c’est utiliser un organe qui est le cerveau (et le cœur). Tout comme il existe des manières plus efficaces de progresser dans un sport, en fonction d’exercices sur telle ou telle partie du corps, il devrait en être de même pour l’effort intellectuel.

Notre temps de concentration est court (mais devient quasi illimité lorsque nous sommes en état de flow), pourquoi diable les étudiants ont des cours d’une durée d’une heure ? Pourquoi ont-ils des vacances d’une durée de deux semaines toutes les 5 semaines ? Seraient-elles liées à la religion et aux rythmes agricoles ? (En suisse les vacances d’octobre se nomment « les vacances patates » et en France en avril on parle même de « vacance de Pâques » ! Est-ce vraiment adapté aux rythmes biologiques ?

Des nouvelles approches pour évaluer les cours

Au Japon, ils ont développé une approche intéressante. Lorsqu’un professeur donne un nouveau cours, des collègues viennent assister au cours aussi. Non pas pour évaluer le prof mais pour observer la réaction des étudiants par rapport au nouveau cours donné ! La Chine utilise le même procédé mais avec des caméras de surveillance.

Personnellement, j’aimerais bien avoir un retour de mes collègues lorsque je donne un cours. Mais j’ai l’impression que cette nouvelle méthode ne soit pas apprécié de tous les professeurs ; par pudeur ou par égo peut-être.

J’y vois beaucoup de positif dans cette méthode, sans doute parce que j’ai fait des conférences publiques et que j’ai l’habitude que l’on me regarde, que l’on me filme, que l’on me pose des questions sur ce que je viens de dire. Enfin, je trouve que cette approche est vraiment intéressante.

Singapour a fait de la recherche dans l’éducation, le Japon aussi directement auprès de leur professeur. Peut-être faudrait-il une recherche et une observation sur les profs pour comprendre ce qui fonctionnent bien et moins bien. Autant sur le contenu du cours mais comment il est expliqué. Au vu de la nouvelle génération avec des nouveaux codes sociaux et une nouvelle vision de l’avenir, il n’est pas inintéressant de se pencher sur la question.

20 minutes de concentration

Comme je m’amuse à dire auprès de mes collègues « les jeunes que nous avons sont assez « faciles » à comprendre. Ce sont ceux qui ont 8 ans aujourd’hui qui nous feront transpirer dans 15 ans ! ».

Une pédagogie de l’instant

Si on me pose la question de comment je vois l’avenir de l’école, j’y répondrai en 3 points.

  1. feedback rapide et instantané
  2. gain sur évolution positive
  3. flexibilité

1) Feeback rapide et instantané

Pourquoi commencer à travailler si nous n’allons pas dans la bonne direction ? Les étudiants ont dû mal à démarrer un projet car ils ne sont pas sûrs d’eux. C’est tout à fait normal de douter de soi. Mais l’élément le plus bloquant est la perte de temps dont l’étudiant ne veut pas subir. En effet il serait considéré comme une perte de temps car si on me l’avait dit plus tôt je me serais concentré dans une meilleure direction. Les étudiants cherche un exhausteur de compétence, nous avons tous des compétences, le prof doit devenir la personne qui donne confiance et les conseils nécessaires pour que l’étudiant réussisse l’exercice.

2) Gain sur l’évolution positive

Ce que j’appelle gain sur l’évolution positive est exactement la même chose qu’un jeu vidéo. Nous progressons de niveau après niveau en gagnant un certains nombres de points. Ces mêmes points permettent d’accéder à des bonus. Il y a une sorte de double récompense à la fois sur le court terme et sur le long terme. La première, à court terme est la réussite des niveaux. La seconde, sur le long terme est la récolte des points.

Je pense que la gamification de la scolarité (dans son ensemble) est primordiale pour la nouvelle génération. À la fois cela leur apportera le pourquoi on me demande d’apprendre et de savoir telle ou telle chose Ou bien de gratifier le comportement par exemple aucun retard durant le trimestre par exemple sont des leviers à court terme. Enfin sur le long terme la rétribution des points pourrait donner des avantages, bourses, réduction, les idées sont à déterminées bien sûr.

3) Flexibilité

Je ne pense pas que 10 ans nous aurons des cours d’une durée de 55 minutes ou 1h30 ni de vacances toutes les 5 semaines. Autant les enfants qu’une fois adulte nous avons des phases d’apprentissages plus ou moins intenses. Notre motivation est toujours temporaire et relativement courte et cela n’empêche pas d’apprendre profondément un sujet. Je pense même que cela peut être un axe de réflexion. Pourquoi ne pas imaginer des modules de 3 mois sur un domaine spécifique où l’étudiant se retrouve en immersion totale dans ce domaine ?

J’ose imaginer que la concentration des futurs adolescents soit plus réduite que la mienne et qu’une heure de cours pourraient être scindée en 3 pauses de 5 minutes. À vrai dire pour écrire ce billet j’utilise la méthode Pomodoro qui me permet de créer une session de concentration de 20 minutes d’affilées sans distraction avec 5 minutes de pause entre les sessions de concentration.

L’auteur parle de diplôme blanc, un diplôme que l’on crée soit-même en choisissant l’intégralité de son cursus. Par exemple, j’aime le marketing digital, j’adore la sociologie et l’étude des comportements humain et je me passionne pour l’intelligence artificielle. Avec ces 3 domaines je pourrais créer un nouveau diplôme dont la consécration serait l’écriture d’un mémoire dont la problématique gravite autour de ces 3 sujets :

Comment l’automatisation et l’apprentissage supervisé permet de mieux comprendre les humains face aux leviers marketing utilisés sur les réseaux sociaux ?

Les vieux sont importants et les parents doivent apprendre à être parent !

Je vais essayer de conclure, si bien que le sujet est tellement profond que je rédigerai un nouveau papier. Quoiqu’il en soit, le chantier de l’éducation ne fait que commencer. Nous apprenons à chaque étape de la vie, je vois des jeunes à longueur de journée et je sais qu’ils représentent notre avenir. Pourtant, je remarque que rien n’est fait pour les retraités alors qu’ils vivent aussi longtemps en retraite que le temps travaillé ! Je n’aimais pas les seniors maintenant je me dis qu’ils doivent être mieux intégrés.

D’un côté, je comprends mieux pourquoi nous avons une sorte de respect envers la culture japonaise pour les seniors, car comme ils ont une population vieillissante depuis plus longtemps. Ainsi, ils ont pris conscience plus rapidement de la nécessité de faire un monde accessible à tous. Une ville accessible pour une personne de 80 ans c’est aussi une ville accessible pour une femme enceinte de 25 ans ou même une personne qui a du mal à marcher.

Et puis, je suis papa, j’ai appris à l’être en discutant en échangeant et surtout en lisant. En variant les points de vue et en essayant de comprendre ce qui me différencie de ma fille et moi. Quand je suis dans un parc, je me dis qu’il est d’intérêt public d’apprendre aux parents à être parent. Non pas que je considère ce statut comme un métier mais que nous devons avoir une connaissance profonde de la psychologie du bébé et de l’enfant. Savoir comment fonctionne un petit cerveau permet d’ouvrir son humilité, augmenter sa patience et prendre plus de plaisir.

4 accords toltèques avec les enfants

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

J’ai lu ce livre il y a près de 8 ans maintenant. Cela a été un choc, je n’ai pas eu trop de mal à appliquer les 4 accords car j’ai vu des avantages immédiatement. Je m’efforce chaque jour à gérer ma vie et mes émotions. en fonction ces « mantra ».

Dans l’éducation de ma fille, je suis en adéquation avec les 4 accords toltèques et je vais expliquer pourquoi.

Quels sont ces 4 accords toltèques ?

1. Que ta parole soit impeccable

Impeccable pour deux choses. La première, c’est qu’il est interdit de mentir. En fait, toute déformation de la réalité est prohibée. Pour tenir compte de cet accord il ne sert à rien d’enjoliver, d’enrober la réalité pour se faire passer pour quelqu’un de « mieux », « meilleur », ou « à qui lui arrive des choses extraordinaires ». Donc cela vaut pour toute exagération et tout mensonge éhonté.

Deuxième pan de cette affirmation, c’est le rapport avec soi-même. Que ma parole soit impeccable signifie que nous devons nous parler avec des termes correctes, respectueux. Pour le bien être intérieur on évitera au maximum la vulgarité et les insultes. Cela a pour but une meilleure valorisation de soi et aussi un meilleur langage envers les autres.

Pour ma fille, je m’évertue de ne pas dire de gros mots. J’essaie de l’encourager le plus possible et d’avoir des tournures de phrase les plus positives possible.

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641-08311729 © Masterfile Royalty-Free Model Release: Yes Property Release: Yes Father and daughter giving high five

2. N’en fais pas une affaire personnelle

Lorsque j’entends une critique, on ne me critique pas « moi » personnellement mais l’action que j’ai faite. C’est un détail qui a une grande importance car les personnes qui ne supportent pas la critique ont d’énorme difficulté pour communiquer. Lorsque je « gronde » ma fille, je tiens bien compte que l’action qui a été faite n’est pas correcte. C’est l’une des raisons pour laquelle nous ne l’avons pas grondé avant son au moins son 20e mois. En effet, les actions faites par un bébé avant cet âge n’ont unique but de comprendre les causes à effet. Il n’y a pas d’intention de nuire, d’embêter, ou tout autre « caprice » que les parents peuvent croire.

Madame caprice - 4 accords toltèques
Madame Caprice

Caprice est un mot souvent utilisé à tord, un enfant n’a pas d’intention de nuire, ne mens pas avant qu’il est maîtrisé tous les rouages de notre langage. Si tu as des doutes sur les caprices je te laisse lire cette étude. Elle résume très bien, comment les adultes interprètent très mal les attentions des enfants et infligent des sanctions très lourdes à ces « caprices ».

Je garde alors cet accord, au fond de moi et je veille à le faire sortir, à expliquer l’action qui a été faite n’a pas été correcte et non remettre en cause sa personnalité. Rabaisser, crier sur un enfant a des répercussions profondes sur la confiance en soi.

3. Ne fais pas de supposition

Formidable invention de l’Homme, sa capacité à imaginer. D’un point de vu créativité, c’est un formidable outil. Cependant, dans le rapport au autre s’est plus compliqué. D’une part, on imagine toujours le pire, ce qui provoque le surréagissement.

How To Stop Rumination and Overthinking Being Your Downfall
 by Adam Eason
How To Stop Rumination and Overthinking Being Your Downfall
by Adam Eason

Imaginer le pire scénario n’est jamais le reflet de la réalité

Par exemple, l’enfant tombe, on entend BOOM ! C’est sûr on s’imagine qu’il a le crâne ouvert sur 2 centimètres, ça pisse le sang. Alors on court dans le salon, l’enfant est au sol. En réalité, en une fraction de seconde on est capable si le diagnostic vital est prononcé ou pas. Et si on crie l’enfant va avoir peur que l’adulte à peur et il va pleurer et avoir très mal.

Je suis toujours dans une démarche de compréhension. Un câlin pour la rassurer, alors essai de m’expliquer ce qui s’est passé. Tu as marché sur la balle et tu es tombée, ahhhhhh c’est pour ça ! Et quand tu es tombée on a entendu BOOM. Aaaaahh c’est pour ça. Dans cette attitude, l’enfant se calme très vite.

Supposer permet de trouver rarement du premier coup la réelle explication

D’autre part, nous faisons des suppositions lorsque nous essayons de trouver une cause aux agissements des autres. On entend notre voix intérieure qui dit : « Cette personne met beaucoup de temps pour payer à la caisse, je suis sûr qu’elle le fait exprès ! »

Au bureau, Jean-Pierre n’a pas remis de papier dans l’imprimante. « S’il a fait ça c’est certainement parce qu’il a mal pris ce que j’avais fait la semaine dernière ».

Ce genre de pensées provoquent une colère ciblée. Cette colère repose sur des suppositions où nous manquons (trop) d’informations pour avoir un avis tranché et clair sur la situation. Souffle, prend du recul, tout va bien, ton enfant et les gens qui t’entourent ne font pas partie d’une conspiration mondiale.

4. Fais toujours de votre mieux

Le dernier accord est pour moi le ciment qui les lie tous. Toujours faire de son mieux symbolise tellement d’aspects. Le premier qui me vient à l’esprit, c’est le respect que l’on a à soi-même. Je veux faire de mon mieux alors je commence par avoir une parole impeccable envers moi et mon entourage, ensuite je n’en fais pas une affaire personnelle, enfin je ne présuppose pas. Si j’ai des doutes et des questions, je les pose à l’intéressé. Je fais face plutôt que de me cacher derrière mes a priori.

« Faire de son mieux », c’est très précis. Cela signifie que, si j’en fais trop, alors il y a un déséquilibre et ça m’usera. Ce n’est pas la bonne voie. Si je n’en fait pas assez, je vais vivre avec des remords. Et donc, je serai rongé pendant un certain temps.

Alors qu’est-ce que tu attends, trouve le livre ici ! 🙂

PAF ! Père au Foyer

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Cela fait deux ans maintenant que je m’occupe de ma fille. Elle a deux ans et demi et je m’occupe d’elle tous les jours. Je travaille depuis chez moi ce qui offre une amplitude horaire assez géniale pour lier vie professionnelle et vie personnelle.

Je travaille dans différents domaines, le marketing, dans l’écriture et dans la formation/coaching/enseignement. En termes marketing un PAF est un « Père au Foyer », nous allons voir ce qui m’unie avec les FAF, les femmes au foyer.

En termes marketing, une « FAF » est une « Femme Au Foyer ». Il y a une pléthore d’articles sur les conditions des FAF, qui sont-elles ? Pourquoi ? Depuis quand ? Combien de temps ? Les impactent sociétaux et j’en passe.

Toutefois, il est important de retenir, que les FAF le deviennent majoritairement par concession familiale. Même si le nombre de PAF augmente, il est encore ancré dans la culture que cela soit la femme qui garde les enfants. Ainsi, je vais t’expliquer pourquoi cette implication personnelle (le fait de garder les enfants) fait défaut au côté professionnel et t’expliquer pourquoi ce n’est pas le cas pour moi. Et puis, ben les « PAF » comme moi… les « Pères au Foyer »… il n’y a pas de chiffre concret ! Alors, je suis une sorte d’extra-terrestre sociétal ! D’ailleurs, si tu es dans le business, c’est ce qu’on appelle un « marché de niche naissant ». On en reparlera. Bonne lecture !

Gagner sa vie au prix de sacrifice

Dans l’introduction j’ai dit que c’était une forme de concession personnelle. En effet, les femmes mettent leur vie professionnelle entre parenthèses pour élever l’enfant. Cela résulte entre partie de pourquoi les femmes gagnent moins que les hommes. En effet, les femmes qui gardent pendant 2 ans les enfants, creuse un trou professionnel de deux ans également. Dès lors, deux ans de néant professionnel c’est beaucoup.

En tout cas, dans mon domaine, en marketing digital, cela doit être très compliqué à retrouver du travail avec une coupure si longue. Pour ma part, j’ai fait le choix d’être à mon compte pour ne pas perdre de temps, d’augmenter toujours plus mes connaissances et mes compétences métiers et cela, en parallèle de l’éducation que j’apporte à ma fille.

D’ailleurs en deux ans j’ai développé plusieurs nouvelles compétences (j’en parle dans ce billet). Le fait de travailler à mon compte, a augmenté mon niveau d’exigence, je suis beaucoup plus exigent avec moi-même que je pourrais l’être avec n’importe qui d’autre. Ainsi, dans cette configuration, ma femme n’a pas été FAF et moi d’un côté je n’ai pas les mauvais côtés d’un PAF.

Le temps de travail est important. Comme je l’ai dit je travaille depuis chez moi, et c’est une forme de mi-temps. Je vois que le calcul de l’écart des salaires hommes-femmes est lié aussi au travail à mi-temps. Les femmes ont plus souvent recours et cela explique la baisse de salaire. (source : insee).

Les FAF font de gros sacrifices. Si elles se consacrent à plein temps pour les enfants alors elles mettent leur carrière totalement entre parenthèse pendant 2 à 3 ans. Et puis, si elles acceptent des mi-temps, ce sont souvent des jobs alimentaires… Des jobs qui ne leur permettent pas d’augmenter en compétence et souvent mal payé.

Tâches ménagères

Comme je passe plus de temps à la maison, il est normal que je passe plus de temps dans les tâches ménagères. En effet, le travail à la maison à ce problème : on est déjà à la maison ! Comme toi tu arrives au bureau avec une corbeille vidée, moi je ne peux pas travailler si l’évier déborde. Si je me lave les mains et que la salle de bain est sale… ben je vais la nettoyer. Ainsi je tombe dans une spirale spatio-temporelle où le temps m’échappe trop vite. Et j’ai un besoin de rentabiliser ce temps vu que je (dois) travaille.

Et puis, j’ai les idées qui partent vite dans tous les sens, le fait de réfléchir sur la table du salon pendant que la petite fait la sieste semble à première vue reposant. Être chez soi c’est le meilleur des bureaux. Pourtant, jamais dans mon bureau, lorsque j’étais salarié, je suis pris d’un acharnement progressif dans une forme de transe maniaque du ménage.

Miettes sur la table, piège à PAF
miettes sur une table

Une perte de temps et de rentabilité

Je m’explique. Me voilà dans le silence, concentré dans mon travail en fixant cette miette sur ma table du salon. Ainsi, cette miette devient l’objet direct de ma pensé, je dois nettoyer la table. Je me lève pour prendre l’aspirateur portable et je remarque une tâche sur le canapé. Aussitôt je fais demi-tour dans la cuisine pour prendre un torchon et le pschiit pschiit multi-surface. Agenouillé devant la porte de l’évier, je vois le spray lave-vitre et repense à la dernière fois que j’ai fait la poussière sur ma télé. Donc, je le prends aussi car je me dis que ça ne prendra que 3 minutes.

Étonnamment, 25 minutes plus tard je suis en train de sortir le sceau et la serpillière prêt à nettoyer l’entièreté de la surface du logement conjugal ! Soudain, le téléphone sonne, c’est mon call de 15h00. Je m’assoie devant mon ordi essayant de repenser à ce que je faisais avant d’entreprendre cette folie ménagère… bref je décroche et dit « allo ? »…. le vide se fait autour de moi j’entends au loin mon interlocuteur. Je suis comme sonné, étourdi car je vois cette miette sur la table que je n’ai toujours pas nettoyée…

Investissement temps = + argent

Alors, pour éviter que ma folie du nettoyage ressorte, j’ai investi dans un aspirateur autonome. Je l’ai acheté d’occasion et cela me permet de ne pas penser « poussière » mais plutôt à rédiger correctement ce texte avec le moins de faute possible. 25 minutes de sauvegardé par jour c’est énorme.  

De plus, j’ai également acheté un vélo pour éviter de perdre trop de temps. En effet, je fais tout à pied, les courses, faire le tri, aller à la nounou, ludothèque, à la poste etc. Etant en freelance, je vois le temps comme la possibilité d’augmenter ma rentabilité c’est affreux. Un vélo me permet d’aller 3 à 4 fois plus vite que la marche à pied.

Un simple calcul sur le temps gagné sur le double aller-retour dépôt de l’enfant chez la nounou : je gagne 30 minutes de travail supplémentaire par jour. Donc, 150 minutes par semaine ou encore 675 minutes par mois soit plus de 11h00 ! Merci le vélo !

Dans un prochain article je parlerai de la vie sociale d’un PAF, avec son lot d’étonnement et de question dont je n’ai pas vraiment trouvé de réponse sur Google ! 🙂

Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Un ouvrage parfait pour parler des qualités du cerveau « biologique » et des lacunes des cerveaux « en silicium ».  L’auteur nous emmène dans les dernières recherches en neurosciences et des résultats étonnant de l’IA. D’ailleurs, l’auteur ne se cache pas pour nous expliquer et démontrer en quoi notre cerveau est bien plus puissant que les plus performantes IA. Quoiqu’il en soit, les IA ne sont pas vraiment intelligentes car même si elles ont des capacités supérieures à nous, elles n’ont pas de réflexion aussi pousser qu’un enfant de 2 ans.

Nous apprenons que le cerveau dès la naissance n’est pas une structure totalement innée car la plasticité rentre en ligne de compte. Toutefois il est composé de parties très spécialisées, fruit de millions d’années d’évolution. Des aires, visuelles, auditives, cortex et autres ont des fonctions précises et se mettent en marche dès les premiers instants de vie. D’ailleurs la production synaptique va se développer à un rythme effrayant. Au point où le cerveau va, durant plusieurs années, supprimer les synapses en trop (élagage synaptique). Mais d’où vient la curiosité ? Qu’est-ce qu’une bonne pédagogie ? L’auteur va essayer de nous apporter des éléments de réponse, alors c’est parti ! 

Des progrès fulgurants dans ces secteurs

Mais les progrès sont fulgurants et les deux domaines sont complémentaires et transverses. D’où vient la curiosité ? Un test sur des robots chien d’un double algorithme permet d’affiner la définition (p259).

robot chien enfant curieux

Après une revue rapide de l’intelligence artificielle et des différentes intelligences comme le l’apprentissage supervisé ou non supervisé. L’auteur nous parle également de l’apprentissage en bootstrapping. C’est-à-dire qu’au début l’effort est minime mais on augmente la difficulté. L’IA joue contre elle-même en utilisant cette méthode. Elle va s’améliorer des deux côtés et ainsi le niveau augmente très rapidement. 

Encore mieux le « adversarial learning » consiste à entraîner deux IA spécialistes dans chacun un domaine. L’une dans la détection de faux dans tableaux de Van Gogh tandis que l’autre dans la création de faux tableaux du même artiste. Le but de l’une est de devenir une star des tableaux et l’autre est de tromper l’IA jumelle en lui faisant croire à un vrai Van Gogh.

Notre cerveau dans toute sa supériorité 

La force du cerveau face à l’IA

Venant maintenant à notre cerveau. Tout d’abord, nous n’avons pas un apprentissage précis et unique mais plusieurs. L’apprentissage du concret/abstrait, social, par essai etc. 

La perception permet d’appréhender et d’interpréter notre environnement à travers nos sens. D’ailleurs, c’était l’argument numéro un prôné par Maria Montessori : le développement des sens et le développement intellectuel sont intimement liés. De plus, le sens stéréognostique est la capacité de trouver la forme en question par le toucher. Ainsi, notre cerveau est bien capable, à partir du concret, de faire une représentation précise mentalement (abstrait). Surtout, magique, il est capable de faire l’inverse. Nous pouvons partir d’une pensée, imaginé quelque chose, qui n’existe pas encore, et de le créer. Le processus de créativité n’est pas encore totalement identifié, mais il s’avère que la systémacité entre jeu. 

La systémacité, cette capacité de généraliser à partir d’une règle symbolique plutôt qu’une ressemblance partielle échappe encore au modèle actuel. L’apprentissage que l’on nomme profond (deep learning), ne possède pas encore de profondeur de compréhension.  

Pour résumer, nous comprenons tout sans apprendre, alors que les meilleures IA fonctionnent à l’inverse. Effectivement, elles apprennent sans aucune compréhension. Ces capacités que nous venons de voir est le fruit de million d’années d’évolution. Nous faisons, agissons et ensuite nous nous questionnons. 

Le penseur

Prenons un exemple anthropologique, un Homme primitif voit un arbre rempli de fruits, il s’approche mais voit à 50 mètres de lui, un tigre. Il n’a que quelques instants pour agir. Il garde son calme marche à pas feutrés et monte dans l’arbre. D’ici il observe le tigre partir dans la direction opposée.

De cette expérience, il a « bien » agi car il a survécu. Le rôle du rêve est précisément de revoir la scène plusieurs fois de manière déstructurée. Voilà l’extrême utilité du rêve, celui de consolider le savoir et de revoir les différentes possibilités et ainsi comprendre la meilleure option. Nous reviendrons en détail à la fin du billet sur les notions de consolidation.  

La vitesse d’apprentissage

A la lecture du livre, j’ai appris que la production synaptique n’est pas identique dans toutes les zones du cerveau. En effet, la vitesse de traitement de l’information n’est pas identique partout et prenait plus ou moins de temps à se développer. Nous avons vu que le cerveau est déjà précâblé lorsque nous naissons et certaines zones sont favorisées très rapidement par rapport à d’autres. 

Le cortex visuel atteint son pic synaptique vers l’âge de 2 ans alors que la zone de l’audition va continuer de se développer pendant 2 ans supplémentaires. Enfin, le cortex préfrontal obtiendra son pic synaptique vers l’âge de 10 ans. La myélinasation des gaines synaptiques prendra environ le même temps en fonction des aires. Cette étape permet de faire circuler l’information plus rapidement. Concrêtement quelle différence ? Un enfant de deux ans met 4 fois moins de temps pour reconnaître un visage qu’un bébé de quelques jours. 

myelinisation

Les 4 piliers de l’apprentissage

  1. L’attention qui amplifie l’information sur laquelle nous nous concentrons
  2. L’engagement actif, un algorithme qu’on appelle également « curiosité », et qui invite notre cerveau à évaluer sans relâche de nouvelles hypothèses
  3. Le retour sur erreur, qui compare nos prédictions avec la réalité et corrige nos modèles du monde
  4. La consolidation, qui automatise et fluidifie ce que nous avons appris notamment durant le sommeil

L’attention joue un rôle fondamental dans l’apprentissage. Michael Posner distingue 3 grands systèmes attentionnels (p213) :

  1. L’alerte, qui indique quand il faut faire attention et adapte le niveau de vigilance
  2. L’orientation de l’attention, qui signale à quoi il faut faire attention et amplifie tout objet d’intérêt
  3. Le contrôle exécutif qui décide comment traiter l’information : il choisit la chaîne de traitements appropriée à une tâche donnée et en contrôle l’exécution
joueurs de foot jouant à la playstation

J’ai l’impression d’avoir décortiqué ce qu’il se passe quand je joue à la console !

D’ailleurs l’auteur en parle 3 pages plus tard, son laboratoire travaille sur l’attention des jeunes par l’usage des jeux vidéo. Et comme il le dit si bien

Les jeux vidéo ont ce pouvoir immersif qui existe également quand on se plonge dans un livre, un film, ou une pièce de théâtre qui nous font perdre tout repère temporel.

Stanislas Dehaene

L’apprentissage le plus efficace, l’apprentissage social

Aucune autre espèce animale ne sait enseigner comme nous le faisons. La raison en est simple : nous sommes les seuls à posséder une « théorie » de l’esprit. J’en ai parlé dans cet article et ici. En d’autres termes, nous avons la capacité de deviner ce que pensent les autres. Donc de faire attention à leur attention, d’imaginer leurs pensées, y compris de ce que pensent les autres pensent, et ainsi de suite, dans une boucle infinie.

Dans l’espèce humaine, l’apprentissage est social ! Il dépend fortement de l’attention et de la compréhension des intentions des autres. Même un bébé de 19 mois comprend que, si on le regarde dans les yeux, c’est qu’on cherche à lui transmettre une information importante. Il apprend alors plus efficacement et parvient à généraliser avec d’autre personne, alors qu’il n’y parvient pas si on ne l’a pas regardé.

L’auteur nous explique également qu’un enfant qui écoute une personne parler dans une autre langue dans un haut-parleur n’a pas d’impact sur l’apprentissage d’une deuxième langue. Car le haut-parleur est dénué d’intention.

En effet, un professeur est obligé de savoir ce que l’élève ne sait pas pour changer les mots de son explication, adapter sa pédagogie à chaque instant. Ce qui nous amène aux différentes pédagogies qui prônent toutes leurs avantages par rapport au modèle public.  

Doit-on laisser l’enfant découvrir par lui-même ?

Selon l’auteur, toutes les études convergent vers un consensus dans lequel, l’enfant a besoin d’être guidé pour apprendre. Toutes les pédagogies dites « de découvertes » auxquelles, les enfants sont « livrés à eux-mêmes » dans le but de les laisser découvrir selon leur envie et finissent par s’auto-éduquer sont fausses.

Ils apprennent mais pas efficacement ni profondément. Par exemple, il peu probable qu’un enfant puisse apprendre à lire tout seul en regardant les lettres de l’alphabet (c’est déjà arrivé certes, mais ce sont des exceptions qui confirment la règle).

Le prof, doit être présent pour continuer à attiser la curiosité et guider afin d’augmenter la difficulté en fonction de l’apprentissage de l’enfant. C’est ainsi, qu’un enfant pourra développer des connaissances plus poussées sans pression ni crainte. La curiosité est une source de plaisir innée.

En effet, la curiosité est liée au rire qui permet de comprendre où nous avons eu faux. Le rire est souvent signe qu’une théorie que nous avions imaginée se retrouve erronée. Par exemple un enfant voit une balle tomber et rebondir à un certain niveau. Nous changeons de balle et cette fois-ci la balle s’écrase et ne rebondit pas.

L’enfant va rire, car il avait fait la théorie qu’une balle lâchée à telle hauteur allait rebondir systématiquement à cette hauteur (généralisation). La dernière balle a donné un résultat « contre intuitif », le rire est déclenché car maintenant l’enfant veut comprendre pourquoi il y a une différence. Ce retour sur erreur lui donne envie (l’engagement actif) de savoir car son attention est précise, et comprendre permet de consolider son apprentissage. Nous retrouvons bien les 4 piliers de l’apprentissage.

Engagement, plaisir, autonomie, avec une pédagogie explicite appuyée sur un matériel stimulant : c’est la recette gagnante dont l’efficacité est démontrée.

Une autre idée reçue venant de Rousseau, selon laquelle, l’éducation doit créer la curiosité. Mais selon l’auteur s’est faux, la curiosité est un moteur inné qui est dans notre ADN, qui est la base du fonctionnement de notre cerveau (comme l’impossibilité de faire 2 choses en même temps). En effet, poser un bébé assis au milieu de la pièce avec un certain nombre de jouets devant lui, il va partir à l’exploration. Nous n’attendons jamais, de façon passive, que les informations nous parviennent, nous avons naturellement la passion de connaître.

D’où vient la curiosité ?

Une idée intéressante, la naissance de la curiosité serait née avec l’évolution de l’Homme. Dans un monde incertain, il est utile de savoir ce qu’il se passe dans un périmètre proche de notre « maison ». La curiosité est une force qui nous incite à explorer (page 253). Cela rassemble, le besoin de trouver un partenaire, des zones de nourriture abondante, de connaitre où se situe les animaux dangereux. Bref tu l’as compris, l’Homme a besoin de connaitre des informations et les transmets.

curiosité

Dans le cerveau il se passe la même chose, nous recevons des shoot de dopamine lorsque nous apprenons des choses, c’est un cercle vertueux qui nous incite toujours à être curieux.

Ecole assassin de la curiosité

interdit de se tromper école créer la peur

J’ai écrit plusieurs billets sur ce que je pense que  l’école (partie 1 et 2 et ici). Voici les 3 hypothèses que Stanislas Dehaene met en avant : 

  1. Le manque de stimulation appropriée au niveau de l’enfant. L’enfant en avance s’ennuie, l’enfant en retard s’ennuie. Il faut donner le goût d’apprendre en lui proposant des stimulations adaptées à ses capacités.
  2. La punition de la curiosité. Le fameux « tu te tais et tu écoutes ». Le cours magistral permet de tuer dans l’œuf la curiosité. L’information vient du professeur et je n’ai pas besoin de réfléchir car il sait tout mieux que moi.
  3. La transmission sociale de la connaissance. C’est indirectement lié avec l’hypothèse numéro 2. Le meilleur apprentissage c’est être actif, alors qu’écouter passivement un professeur ne permet pas un engagement actif.

Pour conclure, la bonne démarche pour apprendre est d’une part de trouver un juste milieu en proposant une pédagogie structurée qui encourage la créativité de l’enfant (imagination, réflexion intérieur, discussion) avant de donner les réponses aux exercices. D’autre part, il est aussi utile de valoriser sa curiosité et ses résultats et lui dire également que l’enseignant ne sait pas tout.

Car la métacognition rentre en jeu dans l’apprentissage, le jugement interne et savoir ce qu’on ne sait pas est tout aussi utile et nécessaire dans l’apprentissage. Voici un condensé de pourquoi j’ai appris plusieurs « métier » si rapidement, car je suis porté par la curiosité, mon moteur dans toutes les tâches que j’entreprends ! 

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Ma vision de l’école (partie 2)

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Parce que l’école ne nous apprend pas la vie

Oui mon titre est une conclusion et alors ? Pour reprendre la suite de mon premier article sur le même sujet, je me suis dis :

Lorsque un adulte pose une question à un enfant “que voudrais-tu faire plus tard ?” aucun enfant ne répond “être heureux” car nous partons du constat que c’est une chose essentielle et acquise. Pourtant l’école fait-elle tout en son pouvoir pour le bonheur des enfants ?

Pour être heureux, il y a 8 disciplines (selon le Dr Roger Walsh) :

  • Faire de l’exercice
  • Tenir un équilibre nutritionnel
  • Consacrer du temps dans la nature
  • Donner du temps pour les autres
  • Avoir du relationnel
  • Des récréations
  • Faire de la relaxation et gérer son stress
  • Et avoir un engagement religieux ou spirituel

Évidemment que l’école ne favorise aucun de ces concepts car l’école forme des futurs adultes à gagner leur vie plutôt que de se créer une vie.

L’éducation lean

L’idée du mouvement lean c’est de se fonder avant tout sur les résultats pour avancer. Le cerveau humain fonctionne par prédiction. Nous croyons toujours savoir car nous avons la capacité de supposer, si nous avons juste à notre supposition alors nous renforçons un acquis. Si notre prédiction est fausse, alors nous nous questionnons et cela favorise notre curiosité de vouloir se tester soi-même. C’est exactement comme ça que fonctionne un enfant.

Au lieu par exemple d’attendre la fin de ses études pour savoir ce qu’on veut faire, au lieu de s’orienter vers telle ou telle école selon sa communication, réfléchissons autrement.

Il faut avoir une approche orientée résultats. Ainsi agir, faire des tests. Un enfant lorsqu’il commence à marcher, il est naturellement dans l’action immédiate. C’est ce comportement qui donne toute la consistance de cette citation « il n’y a pas à réfléchir, il y a à savoir« . Réfléchir est une action statique, savoir est une action de déplacement.

Un autre exemple, imaginez que ton enfant te dise qu’il veut faire journaliste, plutôt que de lui faire lire des brochures ou l’emmener à des forums, ne serait-il pas plus pertinent de l’accompagner dans la rédaction de son tout premier article ? Puis de l’aider à se créer ses propres challenges (un article par jour pendant une semaine, un mois, un an ?).

Quand on passe à l’action, en général on comprend très vite si l’on a envie de continuer ou pas.

Et on doit ensuite prendre une décision :

  • on adore ça et on continue, on pousse les choses encore plus loin, on se spécialise, on se renseigne, on rencontre d’autres gens qui font la même chose ;
  • ou bien on a détesté l’expérience et on passe à un autre test.

Le métier, le domaine qui te conviens, c’est celui où les missions du quotidien sont celles que tu as choisi, pas celles qu’on t’impose, comme à l’école. C’est également un point très important dans le bonheur. Le résultat est l’objectif, le chemin est le but et non pas l’inverse.

L’école des risques

C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à se lever, prendre son sac et quitter un cours pour aller faire autre chose. C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à sécher les cours en premier lieu. Je parle en connaissance de cause. A 17 ans en classe de terminal à force d’entendre mes camarades dirent “l’école c’est nul je préfère travailler”. Alors je suis allé dans une agence intérim et j’ai demandé à travailler dans le premier poste disponible. Je n’avais jamais travaillé, j’avais sur mon CV, seulement deux stages.

C’est ainsi que j’ai revêtu  pour la première fois de ma vie un bleu de travail et plié des pièces métalliques avec une presse hydraulique. Je travaillais de 4h00 à 13h00, se lever à 3h00 du matin. Je partais dans la nuit en scooter pour finir ma journée en sentant l’huile de moteur et les produits chimiques. J’ai commencé à regretter mes heures de cours dans un environnement propre ! Mais au moins ça m’a motivé pour passer mon BAC.

Montessori ou l’école de la vie

Ouvre les yeux, les plus grandes success stories du 21e siècle sont celles de ceux qui ont quitté l’école. Je ne te dis pas que ça va être facile. Au contraire, l’école en tant que système a ses défenseurs et ses gardes. Affirmer une nouvelle vision des choses s’est s’exposer à des risques. Alors à toi de voir, entre risquer de passer à côté de ta vie ou risquer de déplaire à un prof et par extension à un système qui a fait son temps.

Chacun est maître de son existence, au final, il n’y aura qu’une seule personne à en payer les conséquences.

Trouver des mentors

Avec internet, on peut rencontrer les meilleurs professeurs de la planète dans n’importe quel domaine. Les MOOCs en sont la preuve par excellence. Pour 25€ on peut assister à un cours d’une dizaine d’heures sur un métier, fait par un expert de son domaine. Je parlais de cette révolution déjà l’année dernière. En plus maintenant, on sait avant à quoi s’attendre puisqu’on a les commentaires des autres élèves. J’apprends également beaucoup de chose grâce à Youtube.

A nous de trouver nos propres mentors et d’avancer.

Build your own future.

Et la prochaine étape pour toi sera l’école ou l’unschooling ?

© 2023 Ludo LOUIS

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