TedxGeneva 2016
J’ai été invité à la TedxGeneva cette année. C’est toujours un plaisir d’y aller tant j’affectionne les talks et le concept. Si tu ne connais pas je t’invite à aller voir http://www.ted.com/ (il y a même les sous-titres).
L’année dernière j’avais vécu une autre expérience de TedxGeneva car j’étais du côté des bénévoles. L’ambiance était géniale, je garde un super souvenir même si je n’avais pas pu assister à tous les talks.
Cette année nous avons été bien servi avec de belle surprise sur le plan oratoire. Il est vrai que souvent les talks sont donnés par des intervenants non professionnels en terme d’élocution. C’est un travail que j’avais effectué l’année dernière lors des entraînements. Parler fort, articuler, avoir un plan structuré avec des slides non trop chargées et pertinentes tout en aillant un timing précis. Je veux bien croire que l’exercice est difficile.
Nous avons écouté 11 intervenants, je ne vais pas pouvoir décrire toutes les interventions mêmes si elles ont toutes été géniale mais j’ai dû faire une sélection. Je vais te présenter deux talks, celui de Marcelo Garcia qui est conseiller stratégique dans les domaines des ville intelligentes et télécommunications. Et celui de Magali Leyvraz qui est non seulement ingénieure EPFZ en sciences alimentaires, mais aussi une jeune humanitariste.
Marcelo Garcia
Convention de Genève
Les pays qui ont signé la convention de Genève ont le devoir d’accueillir les réfugiés et cela dans les meilleures conditions possibles. Nous pouvons reprendre la célèbre pyramide de Maslow et voir qu’elles sont les besoins physiologiques qui sont la bases, ensuite les besoins de sécurité etc.
En 2016 est-ce que les besoins ont-ils changés ?
En 2008 , à Vienne en Autriche, ils attendaient 8000 réfugiés. La ville a mis à disposition le vélodrome, des couchages, de la nourriture pour 8000 personnes. Les gens sont arrivés mais près de 6000 sont repartis. En effet, 75% d’entres-eux sont repartis, délaissant le confort de dormir et de manger pour un autre besoin.
La pyramide des besoins humains en 2016 ressemble plutôt à cela :
Même si cela nous surprend, il est tout à fait compréhensible qu’il est plus important après avoir fait 3500 kilomètres de donner des nouvelles à sa famille. Et la manière la plus économique c’est en ayant du wifi à disposition et un téléphone chargé. D’autant plus qu’il faut prévoir la suite du voyage, comprendre les lois du pays hôte. Toutes ces informations sont disponible sur le net.
Une dernière chose que nous apprend Marcelo Garcia. Les pays hôtes installent les réfugiés dans des « camps » en attente d’avoir des papiers, un visa, ou tout autre document leur permettant de quitter le pays et de continuer leur périple vers la destination finale. L’attente est de l’ordre de 573 jours pour la France ce qui est une durée de traitement des dossiers extrêmement rapide. En effet selon l’ONU la moyenne dans le monde est plus de 20 ans ! (source en page 20)
Le but de Marcelo Garcia, comme il nous l’explique dans ce TedxGeneva, c’est le besoin crucial d’antenne Wifi. C’est pourquoi il opère à travers le monde par la collecte d’ancienne antenne Wifi. Ces antennes seront réutiliser dans les camps de réfugiés afin d’apporter ce nouveau besoin vital du XXIème siècle.
http://www.unhcr.org/figures-at-a-glance.html
Magali Leyvraz
Magali est parti dans l’Afrique sub-saharienne afin de collecter des informations sur les populations souffrant de malnutrition et de famine. Le but de ses recherches est de trouver des régimes spécifiques pour nourrir ces habitants. Ainsi, une fois sur place elle devait peser et mesurer les enfants. Les villages étaient situés dans des zones très reculées et il fallait déplacer le matériel (balance pour enfant, mètre mural avec équerre, fournitures etc.) dans des sacs à dos lourds et encombrants. Le matériel faisait peur aux enfants qui ne restaient pas forcément calme et faussant les mesures. La saisie des données se faisait avec un stylo et un cahier et une fois de retour en Suisse, il fallait recopier ces tableaux dans l’ordinateur ; multipliant ainsi le taux d’erreur.
De retour en Suisse, elle met au point avec une équipe une application mobile. Un mathématicien a réussi à mettre une équation 11 éléments physiques en corrélation avec le poids de la personne avec un taux d’erreur de 5%. En prenant en photo un enfant ou un adulte, l’application est capable de donner le poids de la personne. Une innovation fort utile sur plusieurs point. Un smartphone est plus facile à transporter que tout le matériel. La collecte de donnée se fait directement via l’application et donc on limite le risque d’erreur de saisie. Et il est beaucoup plus facile de prendre un enfant en photo que de le manipuler pour la peser.