Voici mon blog personnel. Intelligence artificielle, marketing digital sont les sujets les plus souvent abordés.

Étiquette : génération

Premium médiocre et domesticité cosy

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Premium médiocre

Depuis quelques années, je soutiens l’idée que le premium va devenir le nouveau standard. En fait le premium c’est la perception d’avoir de la valeur. « D’avoir de la valeur », voilà une phrase intéressante, je le dis dans le sens « se sentir valoriser » ou dans le sens « ce que j’obtiens a de la valeur » ?

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Le voyage inversé – l’entreprise libérée

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

De l’entreprise à la tribu

Petit livre qui se lit vite et fort intéressant sur un chef d’entreprise qui a revu sa manière de diriger. Philippe Studer, CEO d’une entreprise d’étude marketing (EDinstitut) a pris la décision de faire le tour du monde. Mais pas n’importe où ni n’importe comment. Il lui a fallu près d’un an de préparation et, lui et sa famille sont allés à la rencontre des peuples racines. Il va revenir enrichi de puissantes valeurs et les appliquer dans son entreprise. Ainsi, ce livre nous explique entre autre comment limiter le stress auprès de ses employés, définir de nouvelles valeurs à l’entreprise (pour la libérer) et repositionner le rôle du manager dans l’équipe.

Le stress

Une des meilleures méthodes de management est de mettre le stress aux employés. Nous travaillons mieux sous stress, quand le patron vient dans le bureau jeter un œil et contrôler que les collaborateurs ne se tournent les pouces. Ce stress, sans aller dans le mobbing, a un effet dévastateur. 

Pour ceux qui pensent encore que le stress peut être « positif », il suffit de reprendre vulgairement la définition de wikipédia : « Le stress (anglicisme) est, en biologie, l’ensemble des réponses d’un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement ». D’ailleurs j’ai dis plus haut « mettre le stress », ce qui signifie « mettre la pression ». 

Le stress coûte entre 3 à 5% du PIB soit 83 à 138 milliards de dollars pour la France ! Soi respectivement 73,8  à 121 milliards d’euros, quel gâchis. Par analogie, j’ai vu que le budget de l’éducation s’élève à 99,5 milliards d’euro par an. Ce budget est utile pour 12 millions d’étudiants et près d’un million d’enseignants !

Une source de stress

Dans le monde de l’entreprise, le stress ne provient pas uniquement par le manager ou les supérieurs. Indirectement, l’auteur nous explique que l’une des sources de stress sont les procédures. Effectivement, à titre personnel (et professionnel pour le coup) lorsqu’une procédure est trop fastidieuse, cela me démotive. Par conséquent, le mois prochain ou quand je serai de nouveau contraint de refaire cette tâche, je serai tenté de la repousser. En effet, je verrai cette tâches comme une « contrainte » qui, selon la définition vu plus haut, est un vecteur du stress.

Une procédure qui n’est pas bonne ou optimisée pour la personne qui doit l’exécuter, devient une source de stress. Dès lors, si on demande à Jean de faire telle ou telle tâche mais que celle-ci le stress, c’est tout le processus qu’il faut revoir. Jean a certainement une autre manière de procéder. L’auteur a mis en place une ouverture au dialogue en vue de limiter le stress. Il est nécessaire d’accorder du temps d’écoute. Ce qui nous amène au second point.

Agir ensemble

L’auteur parle de « conversation ». Pour gérer les conflits, il ne parle pas d’argumentation. L’argumentation est un conflit entre deux idées. Le but d’une conversation, est un dialogue où l’un est ouvert aux propositions de l’autre et vice-versa. 

J’aime beaucoup cette approche. Dans mon couple nous nous sommes donnés un point d’orgue : ne jamais faire de concession, uniquement des compromis. En effet, une concession est la suppression de sa liberté pour le bonheur de l’autre. Dans le compromis, on prend une décision en commun dont chacun est d’accord sur la causalité et la finalité de l’accord. 

Valeurs de l’entreprise libérée

Faire confiance, être bienveillant et faire ensemble

L’auteur est parti à la rencontre de peuples vivant encore très largement en dehors des préoccupations qui sont les nôtres. Ils ont visité les peuples racines : Mayas, Hmongs, Lacandons, Zoulous, Zafimaniry (page32).

Philippe Studer était parti avec son lot de présuppositions sur les valeurs que les humains partagent de manière universelle. Je ne vais pas spoiler les étapes importantes du livre mais je vais reprendre cette idée en page 35. 

En effet, suite à plusieurs mois de voyage et de plusieurs rencontres, l’auteur prend conscience que les peuples racines ont 3 valeurs centrales : faire confiance, être bienveillant et faire ensemble. Cela est devenu par la suite les valeurs de sa propre entreprise. Ces trois valeurs peuvent faire des miracles comme améliorer la guérison mais aussi pour le manager des temps moderne. 

L’art d’être chef sans agir 

Les trois valeurs précités, sont l’apanage du chef de tribu. Dans l’inconscient collectif, un chef de tribu est un chef de guerre, dangereux pour tout le monde, que tout le monde craint. Pourtant ce n’est pas le cas, les décisions sont prises de manière individuelle et lorsqu’une décision collective doit être prise, une réunion collective est organisée auprès du feu. 

Comment un chef peut-il jouer son rôle si sa voix n’est pas plus forte que les autres ?

Le chef inspire l’envie d’agir sans intervenir. Comme toutes les décisions de la tribu sont prises de manière individuelle, elle l’est sous le joue du libre arbitre. L’auteur fait le lien avec le monde de l’entreprise. Une personne qui trouve sa motivation par lui-même de l’intérieur sera plus efficace et plus heureux que s’il écoute les injonctions de son supérieur. 

Le taylorisme versus la transparence

Le taylorisme, qui date du XIXe siècle, détruit la confiance pour mettre le collaborateur de le rouage de la machine. Dans l’entreprise libérée on accorde la confiance de prime abord. Cependant, la confiance se gagne et se cultive avec la transparence. Pour que la transparence existe il faut une culture forte du dialogue.

En effet sans dialogue, la transparence peut être considérée comme une trahison, dans le sens « je dis tout sur moi et mes bêtises et on ne me reconnait pas à ma juste valeur ». Le dialogue est le liant permettant aux personnes de se sentir à l’aise pour être transparent et cela noue une relation de confiance envers tous les collaborateurs. 

Un employé heureux est-il plus performant ? 

Il existe une quantité de littérature sur les bienfaits du bonheur des employés en entreprise, plus de créativité, plus efficace donc plus rentable. Je ne vais pas paraphraser tous ces articles inutilement.

En revanche, l’auteur met en avant un argument fort intéressant. L’entreprise libérée agit sur deux terrains, l’absentéisme et le présentéisme dont l’un coûte beaucoup plus cher que l’autre !

Le présentéisme est le fait d’être présent sur le lieu de travail physiquement sans pour autant fournir les prestations attendues pour le poste occupé. Phénomène largement sous-évalué et aux coûts qui représenteraient environ 2 à 5 % de la masse salariale, soit entre 13 et 25 milliards d’euros par an (page 74). 

entreprise-libérée
la pyramide de perturbation du travail®

Source de l’image : http://www.midori-consulting.com/?page_id=3487

L’entreprise libérée

Je pense que l’entreprise libérée a de beaux jours devant elle. La transformation numérique que nous entendons parler depuis de nombreuses années maintenant n’est que la première étape de cette mutation. Je suis convaincu que la génération future ne voudra pas travailler dans des entreprises qui pressent les collaborateurs comme des citrons.

Est-ce aussi pour cela que de nombreuses personnes restent au chômage dont s’interroge Les Echos? Ne voulant pas retourner à l’abatoire, les gens préféreraient prendre le temps de trouver cette entreprise qui sera prendre soin d’eux et les écouter, de se sentir valoriser et non mixer dans des procédures qui ne leurs sont pas adaptées. 

Je terminerai par la même citation dans le livre. 

Une visions sans action, c’est un rêve ; une action sans vision, c’est du temps perdu ;
une vision suivie d’action peut changer le monde.

Nelson Mandela

Ma vision de l’école (partie 1)

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Ma fille vient d’avoir 3 mois et je suis étonné jour après jour des progrès qu’elle fait. Les premiers gazouillis aux premiers succès psychomoteurs, je pense de plus en plus à son avenir.

Quand je la regarde avec ses grands yeux, je ne peux me plonger et m’imaginer ce que j’ai été à son âge. Comment mes parents ont fait, se comportaient-ils comme moi je suis en train de le faire ? Ce que j’ai été est devenu ce que je suis. Ira-t-elle à l’école ?

Chaque année nous avons le droit à de nouvelles réformes du système scolaire français. Et pourtant rien ne change.

L’école est la même qu’en 1950. La durée des cours, les punitions, les thèmes abordés, les matières, le nombre d’heure par matière, le nombre d’élève par classe, tout se fait comme si rien n’avait changé.

Avoir une vision de sa vie

Nous continuons de considérer que le seul moyen de réussir c’est de faire des études longues et théoriques. On délaisse les formations professionnelles aux élèves en difficulté. Et puis on détruit la créativité dès le plus jeune âge en imposant ce modèle de réussite.

Alors que tout dans notre quotidien nous prouve que nous faisons fausse route :

  1. Le désintérêt complet des jeunes pour leurs cours ;
  2. Le taux de chômage chez les jeunes ;
  3. L’inflation académique (un bac+5 aujourd’hui ne vaut rien comparé à un bac+5 dans les années 80) ;
  4. La montée en puissance de la peur de l’autre ;
  5. L’ignorance de nouveaux modèles d’éducation en provenance des pays en développement.

A mon sens, ce n’est pas la peine d’attendre des évolutions. Pourquoi ? Parce que nous allons plus vite en agissant par nous-même qu’en attendant après les autres/institutions.

Je suis convaincu que le changement doit venir des élèves eux-mêmes.

J’ai 28 ans, et si je considère avoir perdu la moitié de ma vie (j’ai une licence et j’ai redoublé une fois donc j’ai ma dernière année d’école était à 22 ans) dans le système éducatif français, aujourd’hui, les choses ont changé pour moi :

  • Je sais ce que je veux faire comme métier et son évolution dans les 5 ans à venir ;
  • J’ai créé ma propre entreprise à l’âge de 21 ans ;
  • Je pratique chaque jour le “learn on the job” ;
  • J’ai déjà publié un livre ;
  • Je suis indépendant financièrement ;
  • J’ai crée plusieurs sites internet ;
  • Je coach d’autres personnes dans différents domaines.

En effet, je fais partie de ces jeunes dont on entend rarement parler dans les médias, mais qui ont appris à parler d’eux-mêmes. Les anglo-saxons parlent de “slasher” c’est-à-dire des personnes aux multiples casquettes. Dès lors, je suis ceux qui montrent que la situation est loin d’être aussi catastrophique qu’elle n’y paraît. Que la France réserve encore bien des surprises aux jeunes qui ont de l’ambition.

Seulement pour y parvenir, c’est à chacun de revoir sa manière de penser. Le temps où on pouvait se reposer sur ses lauriers est terminé. Personne ne viendra nous aider.

On n’aura ni retraite, ni entreprise (mais toujours du travail), ni promotion, ni plaisir au travail, à moins de créer soi-même sa propre école, sa propre réalité.

C’est à chacun de prendre ses responsabilités et d’agir pour découvrir qui il est, ce qu’il a envie de faire, ce qui l’intéresse, ce qui lui permet de s’épanouir.

Créer soi-même sa propre école

C’est pourquoi, l’école, que ce soit le collège, le lycée, la prépa ou les grandes écoles, aucune de ces structures ne répond vraiment aux besoins des nouvelles générations. De plus, pour reprendre les termes de Michel Serre “Nous sommes dans l’ère du main-tenant.” C’est-à-dire de l’immédiateté (maintenant) et aussi de la main tendue où la rencontre n’a jamais été aussi facile. En effet, les élèves s’ennuient en cours car avec ce que nous tenons dans le creux de la main, notre smartphone, nous donne accès à la connaissance. De surcroît, pourquoi aller à l’école ?

© 2023 Ludo LOUIS

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