Voici mon blog personnel. Intelligence artificielle, marketing digital sont les sujets les plus souvent abordés.

Étiquette : école

La transréalité et l’égo-système ; conflit générationnel

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Suite à l’annonce du ministre de l’éducation nationale de vouloir supprimer les téléphones portables des élèves en classe, je me suis posé la question de quel est le rôle du smartphone chez les jeunes. 80% des élèves ont un smartphone, cet appareil fait partie de notre vie quotidienne, voire considéré comme un prolongement de soi (cf. Petite Poucette de Michel Serres). Alors c’est vrai j’avais déjà écrit un long discours en deux parties (1 et 2) sur ma vision de l’école. Mais je voudrais rajouter une couche sur le clash générationnel qui nous vivons.

Nous sommes dans la transréalité

Ce néologisme vient tout de droit de Vincent Cespedès. Entre d’autres termes c’est le mixe de la réalité et du virtuel. Tout d’abord, nos préoccupations ont un niveau identique qu’elles soient virtuelles ou réelles. En ce moment je discute avec plusieurs personnes en même temps sur plusieurs réseaux sociaux. Je le sais constamment, et si je reçois un message je vais analyser très rapidement (presque instinctivement) si cela nécessite une réponse de ma part immédiate ou s’il/elle peut attendre.

Nous avons adopté une nouvelle position physique pour entrer en transréalité. Penché sur son téléphone nous sommes à la fois dans le réel ici et maintenant et également dans le virtuel.

Un outil transréel : snapchat

Tout d’abord, pourquoi snapchat n’est pas utilisé par les plus de 30 ans ? C’est symptomatique du conflit générationnel. Principalement, parce que l’application n’a pas de mode d’emploi quant au fonctionnement et de l’utilisation. Pour le fonctionnement on repassera car Snapchat utilise beaucoup d’intelligence artificielle !

snapchat-vision

Le mode d’emploi ? Une vidéo explicative de 10 secondes. Ensuite nous sommes dans le bain, directement, pas de leçon avec un contrôle. Nous sommes donc obligés de tester, se tromper fait partie du processus d’apprentissage et ainsi nous prenons possession de l’outil. En plus on peut partager nos découvertes avec les autres ! Ce qui est, pour la génération X, en contradiction avec leurs valeurs. Se tromper est synonyme d’échec, en plus on ne m’a pas expliqué correctement alors « j’y comprends rien ».

Et puis ce format se détruit dans 24 heures ! Alors que l’ancienne génération y verrait une frustration d’avoir passé autant de temps pour communiquer quelque chose. Les jeunes eux, n’en donne peu d’importance. Le plus important c’est de faire vivre une expérience. Pour faire encore plus simple :

Support Message Expérience reçue
Ancienne génération SMS Je m’ennuie provoque de la pitié
Nouvelle génération Snapchat Je m’ennuie et je crée des copains virtuels fait sourire

C’était mon principal frein de l’école : pourquoi je n’aimais pas apprendre ? Alors que j’étais très curieux et j’apprenais plein de choses qui n’étaient pas enseignées à l’école. Pour la simple raison que j’allais avoir un contrôle sur cette matière. Et surtout avoir la correction deux semaines après !

Se tromper est la meilleure forme d’apprentissage

La correction fait partie du système d’apprentissage. Si on me donne la correction et qu’on enchaîne avec une nouvelle leçon, donc clairement on se moque de ce que tu as appris. Seule la note du contrôle compte, la correction est par conséquent une perte de temps sur le programme. Le contrôle était toujours vécu comme une tranchante sanction, la correction, une façon de remuer le couteau dans la plaie.

L’échec est seulement l’opportunité de recommencer de façon plus intelligente – Henri Ford

Pour revenir au réseau social qui lui est instantané, il permet de mélanger le virtuel dans le réel. La réalité augmentée est prépondérante et c’est ce qui fait l’un des succès de l’application. Je parlerais peut-être dans un autre article, le fait qu’ils ont séparé le « social » du « média », qui pour moi, est potentiellement une révolution en matière de communication digitale.

Pourquoi j’ai eu mon premier téléphone à 12 ans

Le téléphone mobile coûtait cher, les communications (pour pouvoir l’utiliser) aussi. Mes parents étaient d’accord pour que je prenne l’ancien téléphone de ma soeur (8 ans de plus que moi) car c’était un gage de sécurité. J’étais joignable à tout moment, la frontière communicative a disparu dès cet instant. Par sécurité, par prévention et non par utilisation, les enfants en ont tous été équipé. Aujourd’hui avoir un téléphone est nécessaire, tant le lien avec nos proches est puissant.

Nokia-3310

Le plus beau cadeau de noël de toute ma vie

A l’école

A la création de l’école, le professeur était celui qui savait. Il se tenait debout, d’autorité, et le pouvoir par le savoir. Les élèves étaient donc soumis aux professeurs. Aujourd’hui les élèves ont le pouvoir d’ubiquité grâce à ce « prolongement ». Les professeurs doivent donc, utiliser l’augmentation cognitif de leurs élèves en classe.

L’école a été créé pour préparer les enfants pour le futur. Nous vivons dans un environnement changeant, la technologie est présente, nous sommes dans un monde transreel.

Ne pas évoluer = confiscation

En effet, retirer le téléphone c’est une manière de scléroser l’enseignement. Pour moi, cela signifie, l’école est comme au XIXème siècle et elle n’évolue pas.  Les élèves ne sont pas les mêmes, le degré de connaissance non plus. Le problème de concentration dont souffre les enfants peut être résolu par d’autres méthodes. Moi le premier, dans une conférence je vais regarder mon téléphone si la personne qui parle n’est pas intéressante.

C’est un peu le même discours que j’avais écrit concernant les entreprises qui ne s’adaptent pas aux millénials.

L’école du futur n’aura peut-être plus de professeur. Comme le souligne Dr Laurent Alexandre, le Montessori du XXIème siècle sera la combinaison entre le Smartphone + un orateur + plateforme.

L’égo-système

Pourquoi les jeunes partagent-ils autant de vidéos inutiles, sans aucun sens ? Pour Vincent Cespédes, nous digérons la vie chacun à notre rythme et à notre manière. Lorsque nous sommes confrontés à des situations drôles, dangereuses, choquantes, nous devons les encaisser.

Nous avions vu dans cet article, la conscience de soi passe par l’image que les autres ont de nous. Le fait de partager des images, vidéos, articles, permettent de donner de l’information à une autre personne. Les humains ont besoin de savoir ce que les autres pensent d’eux. En d’autres termes, le fait de partager une vidéo débile, signifie « je pense à toi, qu’est-ce que tu penses de moi maintenant ? ».

Et puis on peut toujours se dire que les algorithmes nous emmènent parfois n’importe où. Dernièrement, je me suis retrouvé en face de cette vidéo alors que la vidéo précédente était CNN traitant de la montée du Bitcoin !

Et mieux comprendre ce phénomène à part entière je te suggère cet article : « Pourquoi une soirée entre potes se termine souvent devant des vidéos bizarres ».

Source

Ma vision de l’école (partie 2)

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Parce que l’école ne nous apprend pas la vie

Oui mon titre est une conclusion et alors ? Pour reprendre la suite de mon premier article sur le même sujet, je me suis dis :

Lorsque un adulte pose une question à un enfant “que voudrais-tu faire plus tard ?” aucun enfant ne répond “être heureux” car nous partons du constat que c’est une chose essentielle et acquise. Pourtant l’école fait-elle tout en son pouvoir pour le bonheur des enfants ?

Pour être heureux, il y a 8 disciplines (selon le Dr Roger Walsh) :

  • Faire de l’exercice
  • Tenir un équilibre nutritionnel
  • Consacrer du temps dans la nature
  • Donner du temps pour les autres
  • Avoir du relationnel
  • Des récréations
  • Faire de la relaxation et gérer son stress
  • Et avoir un engagement religieux ou spirituel

Évidemment que l’école ne favorise aucun de ces concepts car l’école forme des futurs adultes à gagner leur vie plutôt que de se créer une vie.

L’éducation lean

L’idée du mouvement lean c’est de se fonder avant tout sur les résultats pour avancer. Le cerveau humain fonctionne par prédiction. Nous croyons toujours savoir car nous avons la capacité de supposer, si nous avons juste à notre supposition alors nous renforçons un acquis. Si notre prédiction est fausse, alors nous nous questionnons et cela favorise notre curiosité de vouloir se tester soi-même. C’est exactement comme ça que fonctionne un enfant.

Au lieu par exemple d’attendre la fin de ses études pour savoir ce qu’on veut faire, au lieu de s’orienter vers telle ou telle école selon sa communication, réfléchissons autrement.

Il faut avoir une approche orientée résultats. Ainsi agir, faire des tests. Un enfant lorsqu’il commence à marcher, il est naturellement dans l’action immédiate. C’est ce comportement qui donne toute la consistance de cette citation « il n’y a pas à réfléchir, il y a à savoir« . Réfléchir est une action statique, savoir est une action de déplacement.

Un autre exemple, imaginez que ton enfant te dise qu’il veut faire journaliste, plutôt que de lui faire lire des brochures ou l’emmener à des forums, ne serait-il pas plus pertinent de l’accompagner dans la rédaction de son tout premier article ? Puis de l’aider à se créer ses propres challenges (un article par jour pendant une semaine, un mois, un an ?).

Quand on passe à l’action, en général on comprend très vite si l’on a envie de continuer ou pas.

Et on doit ensuite prendre une décision :

  • on adore ça et on continue, on pousse les choses encore plus loin, on se spécialise, on se renseigne, on rencontre d’autres gens qui font la même chose ;
  • ou bien on a détesté l’expérience et on passe à un autre test.

Le métier, le domaine qui te conviens, c’est celui où les missions du quotidien sont celles que tu as choisi, pas celles qu’on t’impose, comme à l’école. C’est également un point très important dans le bonheur. Le résultat est l’objectif, le chemin est le but et non pas l’inverse.

L’école des risques

C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à se lever, prendre son sac et quitter un cours pour aller faire autre chose. C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à sécher les cours en premier lieu. Je parle en connaissance de cause. A 17 ans en classe de terminal à force d’entendre mes camarades dirent “l’école c’est nul je préfère travailler”. Alors je suis allé dans une agence intérim et j’ai demandé à travailler dans le premier poste disponible. Je n’avais jamais travaillé, j’avais sur mon CV, seulement deux stages.

C’est ainsi que j’ai revêtu  pour la première fois de ma vie un bleu de travail et plié des pièces métalliques avec une presse hydraulique. Je travaillais de 4h00 à 13h00, se lever à 3h00 du matin. Je partais dans la nuit en scooter pour finir ma journée en sentant l’huile de moteur et les produits chimiques. J’ai commencé à regretter mes heures de cours dans un environnement propre ! Mais au moins ça m’a motivé pour passer mon BAC.

Montessori ou l’école de la vie

Ouvre les yeux, les plus grandes success stories du 21e siècle sont celles de ceux qui ont quitté l’école. Je ne te dis pas que ça va être facile. Au contraire, l’école en tant que système a ses défenseurs et ses gardes. Affirmer une nouvelle vision des choses s’est s’exposer à des risques. Alors à toi de voir, entre risquer de passer à côté de ta vie ou risquer de déplaire à un prof et par extension à un système qui a fait son temps.

Chacun est maître de son existence, au final, il n’y aura qu’une seule personne à en payer les conséquences.

Trouver des mentors

Avec internet, on peut rencontrer les meilleurs professeurs de la planète dans n’importe quel domaine. Les MOOCs en sont la preuve par excellence. Pour 25€ on peut assister à un cours d’une dizaine d’heures sur un métier, fait par un expert de son domaine. Je parlais de cette révolution déjà l’année dernière. En plus maintenant, on sait avant à quoi s’attendre puisqu’on a les commentaires des autres élèves. J’apprends également beaucoup de chose grâce à Youtube.

A nous de trouver nos propres mentors et d’avancer.

Build your own future.

Et la prochaine étape pour toi sera l’école ou l’unschooling ?

Ma vision de l’école (partie 1)

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Ma fille vient d’avoir 3 mois et je suis étonné jour après jour des progrès qu’elle fait. Les premiers gazouillis aux premiers succès psychomoteurs, je pense de plus en plus à son avenir.

Quand je la regarde avec ses grands yeux, je ne peux me plonger et m’imaginer ce que j’ai été à son âge. Comment mes parents ont fait, se comportaient-ils comme moi je suis en train de le faire ? Ce que j’ai été est devenu ce que je suis. Ira-t-elle à l’école ?

Chaque année nous avons le droit à de nouvelles réformes du système scolaire français. Et pourtant rien ne change.

L’école est la même qu’en 1950. La durée des cours, les punitions, les thèmes abordés, les matières, le nombre d’heure par matière, le nombre d’élève par classe, tout se fait comme si rien n’avait changé.

Avoir une vision de sa vie

Nous continuons de considérer que le seul moyen de réussir c’est de faire des études longues et théoriques. On délaisse les formations professionnelles aux élèves en difficulté. Et puis on détruit la créativité dès le plus jeune âge en imposant ce modèle de réussite.

Alors que tout dans notre quotidien nous prouve que nous faisons fausse route :

  1. Le désintérêt complet des jeunes pour leurs cours ;
  2. Le taux de chômage chez les jeunes ;
  3. L’inflation académique (un bac+5 aujourd’hui ne vaut rien comparé à un bac+5 dans les années 80) ;
  4. La montée en puissance de la peur de l’autre ;
  5. L’ignorance de nouveaux modèles d’éducation en provenance des pays en développement.

A mon sens, ce n’est pas la peine d’attendre des évolutions. Pourquoi ? Parce que nous allons plus vite en agissant par nous-même qu’en attendant après les autres/institutions.

Je suis convaincu que le changement doit venir des élèves eux-mêmes.

J’ai 28 ans, et si je considère avoir perdu la moitié de ma vie (j’ai une licence et j’ai redoublé une fois donc j’ai ma dernière année d’école était à 22 ans) dans le système éducatif français, aujourd’hui, les choses ont changé pour moi :

  • Je sais ce que je veux faire comme métier et son évolution dans les 5 ans à venir ;
  • J’ai créé ma propre entreprise à l’âge de 21 ans ;
  • Je pratique chaque jour le “learn on the job” ;
  • J’ai déjà publié un livre ;
  • Je suis indépendant financièrement ;
  • J’ai crée plusieurs sites internet ;
  • Je coach d’autres personnes dans différents domaines.

En effet, je fais partie de ces jeunes dont on entend rarement parler dans les médias, mais qui ont appris à parler d’eux-mêmes. Les anglo-saxons parlent de “slasher” c’est-à-dire des personnes aux multiples casquettes. Dès lors, je suis ceux qui montrent que la situation est loin d’être aussi catastrophique qu’elle n’y paraît. Que la France réserve encore bien des surprises aux jeunes qui ont de l’ambition.

Seulement pour y parvenir, c’est à chacun de revoir sa manière de penser. Le temps où on pouvait se reposer sur ses lauriers est terminé. Personne ne viendra nous aider.

On n’aura ni retraite, ni entreprise (mais toujours du travail), ni promotion, ni plaisir au travail, à moins de créer soi-même sa propre école, sa propre réalité.

C’est à chacun de prendre ses responsabilités et d’agir pour découvrir qui il est, ce qu’il a envie de faire, ce qui l’intéresse, ce qui lui permet de s’épanouir.

Créer soi-même sa propre école

C’est pourquoi, l’école, que ce soit le collège, le lycée, la prépa ou les grandes écoles, aucune de ces structures ne répond vraiment aux besoins des nouvelles générations. De plus, pour reprendre les termes de Michel Serre “Nous sommes dans l’ère du main-tenant.” C’est-à-dire de l’immédiateté (maintenant) et aussi de la main tendue où la rencontre n’a jamais été aussi facile. En effet, les élèves s’ennuient en cours car avec ce que nous tenons dans le creux de la main, notre smartphone, nous donne accès à la connaissance. De surcroît, pourquoi aller à l’école ?

© 2023 Ludo LOUIS

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