Ma vision de l’école (partie 1)

Ma fille vient d’avoir 3 mois et je suis étonné jour après jour des progrès qu’elle fait. Les premiers gazouillis aux premiers succès psychomoteurs, je pense de plus en plus à son avenir.

Quand je la regarde avec ses grands yeux, je ne peux me plonger et m’imaginer ce que j’ai été à son âge. Comment mes parents ont fait, se comportaient-ils comme moi je suis en train de le faire ? Ce que j’ai été est devenu ce que je suis. Ira-t-elle à l’école ?

Chaque année nous avons le droit à de nouvelles réformes du système scolaire français. Et pourtant rien ne change.

L’école est la même qu’en 1950. La durée des cours, les punitions, les thèmes abordés, les matières, le nombre d’heure par matière, le nombre d’élève par classe, tout se fait comme si rien n’avait changé.

Avoir une vision de sa vie

Nous continuons de considérer que le seul moyen de réussir c’est de faire des études longues et théoriques. On délaisse les formations professionnelles aux élèves en difficulté. Et puis on détruit la créativité dès le plus jeune âge en imposant ce modèle de réussite.

Alors que tout dans notre quotidien nous prouve que nous faisons fausse route :

  1. Le désintérêt complet des jeunes pour leurs cours ;
  2. Le taux de chômage chez les jeunes ;
  3. L’inflation académique (un bac+5 aujourd’hui ne vaut rien comparé à un bac+5 dans les années 80) ;
  4. La montée en puissance de la peur de l’autre ;
  5. L’ignorance de nouveaux modèles d’éducation en provenance des pays en développement.

A mon sens, ce n’est pas la peine d’attendre des évolutions. Pourquoi ? Parce que nous allons plus vite en agissant par nous-même qu’en attendant après les autres/institutions.

Je suis convaincu que le changement doit venir des élèves eux-mêmes.

J’ai 28 ans, et si je considère avoir perdu la moitié de ma vie (j’ai une licence et j’ai redoublé une fois donc j’ai ma dernière année d’école était à 22 ans) dans le système éducatif français, aujourd’hui, les choses ont changé pour moi :

  • Je sais ce que je veux faire comme métier et son évolution dans les 5 ans à venir ;
  • J’ai créé ma propre entreprise à l’âge de 21 ans ;
  • Je pratique chaque jour le “learn on the job” ;
  • J’ai déjà publié un livre ;
  • Je suis indépendant financièrement ;
  • J’ai crée plusieurs sites internet ;
  • Je coach d’autres personnes dans différents domaines.

En effet, je fais partie de ces jeunes dont on entend rarement parler dans les médias, mais qui ont appris à parler d’eux-mêmes. Les anglo-saxons parlent de “slasher” c’est-à-dire des personnes aux multiples casquettes. Dès lors, je suis ceux qui montrent que la situation est loin d’être aussi catastrophique qu’elle n’y paraît. Que la France réserve encore bien des surprises aux jeunes qui ont de l’ambition.

Seulement pour y parvenir, c’est à chacun de revoir sa manière de penser. Le temps où on pouvait se reposer sur ses lauriers est terminé. Personne ne viendra nous aider.

On n’aura ni retraite, ni entreprise (mais toujours du travail), ni promotion, ni plaisir au travail, à moins de créer soi-même sa propre école, sa propre réalité.

C’est à chacun de prendre ses responsabilités et d’agir pour découvrir qui il est, ce qu’il a envie de faire, ce qui l’intéresse, ce qui lui permet de s’épanouir.

Créer soi-même sa propre école

C’est pourquoi, l’école, que ce soit le collège, le lycée, la prépa ou les grandes écoles, aucune de ces structures ne répond vraiment aux besoins des nouvelles générations. De plus, pour reprendre les termes de Michel Serre “Nous sommes dans l’ère du main-tenant.” C’est-à-dire de l’immédiateté (maintenant) et aussi de la main tendue où la rencontre n’a jamais été aussi facile. En effet, les élèves s’ennuient en cours car avec ce que nous tenons dans le creux de la main, notre smartphone, nous donne accès à la connaissance. De surcroît, pourquoi aller à l’école ?

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