Amour un consommable ; génération Y

L’amour est devenu un consommable.

Consommable, au même titre qu’un téléphone à 600 € devient insatisfaisant au bout d’un an et demi, une paire de chaussure à 120 € se change au bout d’un an, une télé 5 ans. Même la musique se consomme différemment. Avant on achetait un CD avec 20 musiques dessus et on l’écoutait des mois et des mois jusqu’à rayures s’en suivent. Aujourd’hui nous avons des bibliothèques d’une vingtaine de millions de musique accessibles immédiatement. Aujourd’hui tout est à court terme, les placements (5 ans) le micro crédit (3 ans), une carrière dans une entreprise (5 ans) et une relation ? L’amour est comme tout ça, au bout de quelques mois on se dit qu’il y a mieux et on change ; l’amour est un consommable.

Même un appartement ! Avant on changeait quand la famille grandissait, maintenant on change pour changer. Anti-routine, je veux peut-être plus grand car j’ai eu une promotion ou plus petit car ma situation a changé. Voir du nouveau et du neuf tous les jours est la plaie de la nouvelle génération.

Le couple est comme un emploi dans une entreprise.

La période d’essai est la séduction dans une rencontre. Les gens sont trop pressés d’avoir ce qu’ils veulent pourtant, autant une femme que la recruteuse, demandent de voir une personne sensée, qui n’est pas cas soc’ et qui montre un peu de viabilité. De la génération de mes parents, un emploi se gardait 20 ans, ils ont du faire 5 métiers différents dans leur vie. Dont les 4 premiers comme boulot d’été. J’ai déjà visité 9 entreprises (en comprenant les stages) et j’ai uniquement 26 ans. Comme une relation, on entre dans une entreprise avec la certitude qu’on ne restera pas à vie, on prend ce qu’on a prendre et soit on se fait jeter soit on quitte ; le couple est un consommable.

L’ère de la communication

La séduction peut passer par une application, le temps de discussion à distance compte. 2 jours à s’envoyer des messages, le jour J il y a de grandes chances de pouvoir s’envoyer en l’air. Les relations sont biaisées ? Parce que nous recevons des trentaines de notifications par jour que nous ne communiquons plus ? Tu as déjà vu une table de jeunes chacun son téléphone dans la main ne prononçant (presque) aucun mot.
Je reste positif, nous n’avons jamais autant communiqué de notre vie. Ces jeunes, ou toi, qui a son/ton téléphone dans la main, tu prends des nouvelles, tu es dans un groupe pour organiser avec 10 autres personnes un anniversaire surprise, tu es en relation avec un pote qui est parti loin, tu as tout tes ami(e)s dans le creux de ta paume et ça c’est merveilleux !
Car oui tu peux rester chez toi, au fond de ton lit à pianoter sur ton téléphone pour écrire, mais si tu ne rencontres personne dans le monde physique tu n’apprendras que trop peu. Oui rencontrer quelqu’un en vrai fait peur, c’est comme sauter d’une falaise. Pourtant les meilleures rencontres se feront dans un environnement propice, être au bon moment, au bon endroit, dans la bonne période et tu rencontreras des gens supers. Les réseaux sociaux ne sont qu’un prolongement de qui nous sommes (et encore que, la façade virtuelle ne correspond pas souvent à ce que tu es en IRL).
Le tout couplé à la société de consommation, la tentation fut trop forte pour nos aînés dont le taux de « cocufiage » est supérieur à la nouvelle génération. Selon moi tous les couples au-delà de 50 ans se sont trompés mais comme la valeur de la longévité est plus importante, le couple reste tel quel (et encore vu le nombre de divorce qui augmente…), est-ce donc un exemple ?

Voilà le paradoxe mis en exergue, et dont je t’interroge : pour ma génération la fidélité est une valeur forte dont on ne doit pas entacher. Alors, même si tout est éphémère pouvons-nous rester des années avec la même marque ?

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