Voici mon blog personnel. Intelligence artificielle, marketing digital sont les sujets les plus souvent abordés.

Étiquette : futur

Homo deus (Homme dieu)

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Après avoir terminé Sapiens, je profite toujours de l’offre Audible 3 livres gratuits pendant 3 mois. J’ai alors téléchargé Homo Deus dans la foulée. Je pensais me retrouver dans un récit futuriste alors que le livre n’est que la suite temporelle du premier opus. Néanmoins Homo Deus commence dans l’époque contemporaine et nous amène dans un monde de plus en plus technologique dont la place de l’Homme est discutable. Comme j’ai enchaîné les deux lectures très rapidement, j’ai pu constater qu’il y a quelques redondances dans les deux premiers tiers de l’ouvrage. Toujours est-il, le style est le même, fluide, rapide, avec des infos et surtout une réflexion étonnante.

C’est dans le dernier tiers du livre où j’ai pris beaucoup de plaisir. L’auteur apporte son flot de questions très intéressantes. Va-t-on dans un monde sans guerre ? Sommes-nous plus heureux aujourd’hui qu’à des temps plus anciens ? Pourquoi tuons-nous autant d’animaux ? Et aussi des interrogations plus philosophiques comme l’existence du libre arbitre, ou va-t-on vers la fin du travail, remplacé par les machines ? J’aborde toutes ces questions dans ce billet. Néanmoins encore une fois, écouter ce genre de livre, ne me permet pas de vérifier ce que j’écoute. Nous « avalons » les phrases comme si elles tombaient du ciel et donc je pourrais manquer de discernement.

Mon travail de synthèse me permet de checker les informations avant de les écrire. J’ai mis beaucoup plus de temps à rédiger cet article que tous les autres. D’ailleurs à la relecture je m’aperçois que mon intro est toujours trop longue ! D’ailleurs je vais couper le billet en deux parties, me concentrer sur livre ici et dans un autre billet je traiterai du dataisme. Je ne veux pas faire un simple résumé et comme Harari donne beaucoup d’infos, j’ai voulu en vérifier certaines et pousser la réflexion sur certain thème. Et j’ai, par conséquent, cassé quelques-unes de ses affirmations… ! (Evidemment je suis ouvert à toutes discussions, et si des sources complémentaires me permettent d’en apprendre davantage je suis preneur).

Nous vivons dans une époque formidable

Famines, épidémies, guerres n’existent bientôt plus

La grande famine de 874 a tué un tiers de la population française. Au XVIIIe siècle plusieurs dizaine de millions de personne sont mortes à cause de famines, tous pays confondus. Alors que j’ai fait le challenge de ne pas manger pendant 36 heures, je n’ai qu’une minuscule appréhension des atroces douleurs dont ces personnes ont pu subir… 

Aujourd’hui la famine tue toujours mais dans des proportions vraiment moins importants. D’ailleurs notre monde meurt de surconsommation (et malnutrition) que de privation de nourriture. En effet, les maladies liées au sucre tuent 3 millions de personnes (le diabète par exemple).
Coca (symbolisant les industries alimentaires) tue plus de monde que le terrorisme et la famine réunis.

Les maladies meurent 

La peste antonine au 2e siècle avant JC à fait quelques 10 millions de morts pour un empire de 64 millions de personnes. La peste noire a réduit la population européenne de moitié au moyen-âge ! Les épidémies étaient propagées par les commerçants, aujourd’hui des millions de personne voyagent et nous ne tombons pas plus souvent malade. En tout cas nous avons un système de santé efficient, évitant toute propagation de virus mortel. Les campagnes de vaccination ont permis de supprimer plusieurs souches mortelles. Et aujourd’hui il est digne de scénario hollywoodien qu’une pandémie mondiale puisse voir le jour.

La guerre de la guerre

Le nombre de morts aux combats sont tout aussi choquant. Aujourd’hui, la guerre est de plus en plus inexistante. Seuls les pays qui ont des valeurs en ressources naturelles sont (encore) en guerre. La première ressource au XXIe est le savoir. Harari dit que le Rwanda a pillé les champs de coton de son pays voisin et à gagner 240 millions de dollar en un an. Je n’ai pas retrouvé cette information. Mais l’analogie est intéressante.

En effet, la Chine travaille avec Apple et d’autres entreprises tech de la Silicon Valley en coopétition (contraction de compétition et coopération). La ressource qui est utilisée est le savoir. Idriss Aberkane dit « c’est en partageant le savoir qu’il se multiplie ». Par conséquent, le savoir génère bien davantage d’argent que les ressources naturelles. Dans l’exemple de Homo Deus, la Chine a généré 240 millions de dollar en une semaine par les brevets et contrats commerciaux.

Le terrorisme où comment faire peur avec une mouche ?

Éléphant porcelaine cassée
Elephant porcelaine

Le terrorisme c’est comme une mouche dans un magasin de porcelaine. Elle est incapable de pousser une tasse pour la casser. En revanche la mouche peut aller dans l’oreille d’un éléphant. Si celui-ci se trouve dans le magasin alors la mouche va vrombir de toute ses forces pour faire peur à l’éléphant. Par conséquent, c’est lui qui va tout saccager. En gros nous sur-agissons. En cassant deux tours aux USA, les terroristes ont renversé le gouvernement de Saddam Hussein car les US sont venus faire la guerre (références ? je n’en ai pas trouvé…).

Concernant le terrorisme, dans mes recherches, j’ai trouvé qu’en 2014, au total, le terrorisme avait tué 37 400 personnes à l’échelle de la planète.

« Mais cette hausse ne concerne ni l’Amérique du Nord, ni l’Europe. En fait, ce sont surtout cinq pays qui en ont fait les frais : l’Irak, le Pakistan, l’Afghanistan, le Nigeria et la Syrie, qui totalisent 57% des attentats depuis le début du siècle. La majeure partie de ces attaques meurtrières n’ont pas visé de cibles dans le monde occidental, mais ont été perpétrées au sein des populations musulmanes chiites et sunnites. » Source 

Revenons sur un sujet plus joyeux : le bonheur

Plus de suicide de nos jours ?

Harari nous parle du bonheur. En effet, si les famines se font plus rare c’est que nous mangeons à notre faim. Moins de guerre signifie moins de stress et symbolise un environnement politique plus stable. Idem pour les pandémies, nous avons accès à des traitements efficaces pour soigner toute une population. Tout est réuni pour vivre plus heureux. Et pourtant, statistiquement nous sommes confrontés à une sorte de plafond de verre. Effectivement, les pays, même s’ils se développent très bien, le bonheur subjectif n’augmente pas. Pire le taux de suicide augmente !

Fact-checking

N’ayant pas les sources j’ai dû faire des recherches moi-même et l’étude de l’OMS suggère : « À l’échelle mondiale, le taux de suicide standardisé selon l’âge (qui corrige les différences de taille et de pyramide des âges des populations dans le temps) a affiché une baisse de 26 % (23 % chez les hommes et 32 % chez les femmes) au cours des 12 années concernées. » – Années de référence 2000 à 2012 –

Et pour le bonheur, j’ai trouvé cette étude complète faite par un amateur. Ce qui est intéressant dans ce document c’est qu’il estime que le bonheur mondial a eu un taux d’évolution de 18% entre 2000 et 2015. Ce qui n’est pas rien ! J’ai recherché l’évolution de l’indice du bonheur par l’ONU et l’OCDE et ils vont dans le même sens. Ces deux derniers ont même calculé le bonheur des réfugiés dans les pays hôtes. Plus le pays hôtes dispose d’un score élevé, plus les immigrants sont également heureux. Le malheur diminue, le bonheur se propage à l’échelle mondiale.

Le bonheur de l’Homme est psychologique ou biologique ?

pyramide de maslow
Pyramide de Maslow

Revenons à Homo Deus, pour Harari le bonheur se définit en deux piliers, le bonheur psychologique et le bonheur biologique (ou physiologique). Le bonheur physiologique réside dans la satisfaction des besoins de notre corps. Nous pouvons reprendre la pyramide de Maslow dont les deux derniers points représentent le bonheur psychologique. Oui le besoin d’appartenance fait bien parti des besoins physiologiques, je t’invite à découvrir les recherches de René Sptiz sur le sujet.

Pour le bonheur psychologique, il est satisfait quand la réalité est en phase avec nos attentes. Problème, nous soulevons toujours plus d’attente quand nos conditions s’améliorent.

Poursuit of happiness

La science dit que la seule chose qui nous rendent heureux est la sensation d’être heureux.
Mais les sensations ne sont pas durables. C’est la faute à la biologie ! La reproduction est agréable mais si l’effet persistait alors nous nous reproduiront plus. Idem pour la faim et la satiété. Notre système de récompense est créé ainsi, pour que nous soyons toujours motivés à manger et nous reproduire.

Pour élever le bonheur il existe les drogues. Comme je viens de le dire, la sensation de bonheur n’est pas durable, on voit vite arriver la dépendance… Pour les bouddhistes, la seule manière d’être heureux c’est en réduisant sa soif de vouloir des sensations plaisantes.

Ne pas confondre « bonheur » et « être content »

Cependant l’auteur fait l’erreur de confondre bonheur et être content. Selon le Larousse le « bonheur » est l’état de « complète satisfaction ». Et, « être content » signifie que nous sommes satisfaits. Nous pouvons être content sans satisfaire toutes nos envies. Par exemple que je rentre dans la FNAC j’ai une envie irrésistible de tout acheter : une nouvelle télé, une console de jeu, et quand j’arrive dans le rayon librairie… j’ai toujours cette sensation particulière de « une vie ne suffit pas pour tout lire ».

Ainsi, je suis horriblement insatisfait, car jamais je ne pourrais tout lire. Mes envies ne seront jamais assouvies, est-ce pour autant que je ne suis pas content lorsque je passe à la caisse avec un seul livre dans les mains ?

Pourquoi avons-nous de la pelouse devant notre maison ?

champ pelouse avec un panneau "pelouse interdite". Une personne marche sur la pelouse au loin
Pelouse interdite

Le livre comporte des anecdotes historiques dont je ne vais pas prendre la peine de vérifier. Avoir un carré de pelouse devant sa maison est coutume. Ne pas avoir de terrain est signe d’austérité. Inconsciemment passé devant un lotissement et voir des hautes et mauvaises herbes dans une pelouse, et nous voilà déjà en train de préjuger ce malheureux voisins. « Oula il ne prend pas soin de son jardin c’est la ruine ici ! ». Pourquoi pensons-nous cela ? C’est un vestige du temps des rois : « comme je suis puissant je suis capable d’avoir du terrain pour faire pousser seulement de l’herbe qu’il ne faut pas toucher ». Ce gazon sera coupé au ciseau à 2 centimètres. Il n’existait pas de tondeuse à l’époque mais une armada de jardinier ! Et voilà un bel exemple de la condition humaine d’augmenter toujours plus ses attentes au bonheur !

Pourquoi l’Homme tue des animaux de manière industrielle ?

Certainement l’agriculture y joue pour beaucoup. Avant, il était nécessaire de savoir ce que le tigre pensait, ce que le cerf pensait pour pouvoir anticiper leurs actes.

L’agriculture a maîtrisé le bétail, les poulets et certaines plantes. L’auteur prend exemple sur une des dernières tribus qui est passée à l’agriculture dans le sud de l’Inde. Cette tribu vit des récoltes du thé, et d’élevage de poulets. Dans cette tribu, tout ce qui est vivant est « Mansanne »

N.B : comme j’écoute le livre, je ne vois pas l’orthographe et je n’ai rien trouvé à ce sujet…

Lorsque l’on interroge des membres de la tribu ils nous disent : « les arbres oui, ils sont mansanne. Le tigre vivant dans la forêt oui, les éléphants aussi sont mansannes. » Et les poulets ? Ben non ils ne le sont pas car ils sont bêtes et sans âmes, les moutons pareils car il faut les guider. Nous sommes supérieurs à ces animaux dit le chef de la tribu.

L’agriculture a donné une supériorité à l’Homme sur l’animal, s’élevant ainsi, lui permettant de lui asséner la mort quand bon lui semble. L’auteur a une longue et très intéressante réflexion à ce sujet. Voyons précisément.

Pourquoi la théorie de l’évolution est plus facilement rejetée que la théorie de la relativité générale ?

La relativité générale dit que l’espace et le temps peuvent se courber. Il est vrai que cela fait peur d’entendre ça. Pourtant dire que les animaux et l’Homme ainsi que les végétaux ont évolué pendant des millions d’années est rejeté (38% des Américains). Car si nous acceptons la théorie de l’évolution nous supprimons l’âme. L’âme fait partie de l’individu qui signifie indivisible. Tout n’est qu’un, mais notre corps a plusieurs parties qui ont évolué. Notre œil est sensiblement le même que chez Erectus et a le même passif qu’un être unicellulaire qui est capable de détecter la lumière. En quoi l’Homme a une âme et pas les animaux. Les animaux n’en ont pas mais alors les végétaux ? Non plus. Seul l’Homme possède une âme.

Pourtant rien ne prouve que l’Homme à une âme ou quelconque être vivant. La théorie de la relativité générale ne touche pas l’âme, ne touche pas l’Homme dans son individualité. C’est la raison pour laquelle la théorie de l’évolution est bien plus critiquée, notamment par les créationnistes, que la relativité générale.

Abandonner le sens en échange d’un peu de pouvoir

« Les hommes acceptent d’abandonner le sens en échange du pouvoir ». Par exemple, accepter les conditions d’utilisation d’une application. On clique j’accepte sans savoir car le plus important c’est le pouvoir d’utiliser ; le sens de l’outil ne m’importe guère.

Yuval Harari

Cette phrase est percutante. Elle donne acte et clos la question sur le bonheur posée ci-dessus.  Le sens de la vie c’est ce qui nous anime chaque jour. Parfois nous arrive-t-il d’oublier pourquoi nous sommes sur Terre, pourquoi fais-je ce travail, cette tâche ?

Je me rappelle un jour en allant au collège, 3 ou 4 autocars étaient stationnés sur le bord de la route et des dizaines d’étudiants en sortaient dans un rythme mécanique. Personne ne parlait, il faisait encore nuit, tout le monde se dirigeait vers l’entrée du collège. Je me suis surpris, saisi par ces questions qui avaient émergé de nulle part : « pour quoi (dans le sens : par quelle motivation) les gens se déplacent et vont au collège alors que personne n’a envie d’y aller, pour quoi je suis là à les regarder ? ». J’avais besoin de connaitre le sens de tout ça. Tout comme le burnout fait des ravages aujourd’hui car les employés ont de plus en plus besoin de connaître le sens de leur tâche, de leurs fonctions. Ma scolarité a été un échec jusqu’à ce que j’aie pu enfin trouver des éléments de réponse à mes questions (10 ans plus tard…).

N.B je vous conseille aussi l’excellent article sur « Comment trouver son pourquoi » !

L’Homme passe à côté du plus important, c’est bizarre je fais l’apologie de lire les CG alors que moi-même je trouve ça barbant. Pourtant dans cette métaphore, le plus important est de comprendre pour quoi je suis là et comment je fais les choses.

Homo deus ; l’Homme Dieu

La fin des médecins et pharmaciens

Le métier de médecin est en train de se métamorphoser. La question cruciale est la formation, qui elle, est toujours ancienne. Cela fera l’objet d’un autre billet. Concentrons-nous sur le robot pharmacien.
Harari dit que le taux d’erreur des pharmaciens est de 1,7% soit 50 millions d’erreurs pour seul pays des USA. A Los Angeles, un robot pharmacien a traité 2 millions ordonnances sans aucune erreur. J’ai trouvé un acteur français.

service d'un robot pharmacien
 robot pharmacien

Quand je dis « la fin des médecins et pharmaciens » c’est un terme fort. Et pourtant un logiciel aussi précis soit-il, s’il remplace une tâche qu’un Homme peut faire, alors cette tâche sera exclusivement faite par la machine. Par exemple la conduite autonome, le jour où la machine sera plus efficace, c’est la fin immédiate de tous les chauffeurs. Idem pour les pharmaciens. Pour en avoir un, il faut un Homme et le former, cela prend beaucoup de temps (30 ans), alors qu’un logiciel, même développé à l’autre bout du monde, entre en service immédiatement et partout sur terre.

Je reviendrai sur ce changement de paradigme et toutes les implications politico-économique dans le prochain billet

Le libre arbitre existe-t-il ?

Une étude montre que nous prenons des décisions 130 milliseconde avant d’en avoir conscience. Nous agissons en fonction des sensations que nous avons. Ces sensations sont les résultats d’échanges électrochimiques dans notre cerveau et nous n’avons pas de contrôle là-dessus.

Si nous avons un libre arbitre propre à chacun alors il n’est pas possible de le contrôler. Pourtant il est possible de piloter un rat à distance avec des électrodes implantés dans son cerveau. Le rat n’a pas l’impression d’être contrôlé, il le désir réellement, mais pourtant le rat pense avoir son libre arbitre. D’ailleurs dans ce billet sur l’intestin, la chercheure nous explique que notre ventre nous fait prendre des décisions, parfois grave ! Et cette prise de décision est initiée par… les bactéries de notre microbiote !
L’armée américaine a déjà des tests concluants pour supprimer les chocs post traumatiques. Les gens se sentent mieux et ils n’ont plus de déprime.

L’Homme est contrôlable et si nous considérons que nous sommes un algorithme, alors l’IA pourrait comprendre comment nous fonctionnons. Dans mon prochain billet je parlerai, à mon sens, le point le plus important du livre, le dataisme, il est également souhaitable de comprendre le point de vu de Nick Bostrom.

Trouver ce livre sur Amazon

La guerre des intelligences

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Ce mois-ci j’ai terminé ce livre (ou en format poche) qui est le plus passionnant de 2017 (je l’ai reçu en novembre). Dr Alexandre fait le travail très difficile de prospective, d’imaginer ce que sera la vie en 2080. Cela parait loin mais ma fille a 18 mois aujourd’hui, elle aura donc 64 ans en 2080. C’est renversant et intéressant de s’imaginer ce que la vie sera. Le thème principal est l’inertie impulsée par les nouvelles technologies en confrontant la vision des grands platerformistes (GAFAMI / BATX) versus celle des politiciens. En d’autres termes c’est le combat du nouveau monde contre l’ancien monde.

Laurent Alexandre est connu pour ses punchlines acides sur des domaines tels que l’éducation, l’attitude des politiques face à l’IA et les pouvoirs de plus en plus démiurgiques des GAFA.

Ce livre est une mine d’information, je ne sais pas par quoi commencer pour le décrire. Chaque page apporte son flot d’informations et de contestations.

A qui est destiné ce livre

Cet ouvrage pose des questions intéressantes et a une vocation de vulgariser les technologies actuelles. Nous sommes confrontés à un tsunami numérique et l’auteur apporte une vision claire ainsi que des questionnements pour qui veut s’instruire sur le sujet.

La guerres des intelligences est déclarée

Les intelligences de la Silicon Valley versus les intelligences des politiques Européens

Autant ces questions sont d’une importance capitale pour les politiques. L’auteur demande aux politiques de se bouger car les choses avancent très vite. Et les questions fulminent, sommes toutes très intéressantes.

Google pense à 1000 ans alors que les politiciens pensent à 5 ans.

Par exemple, aurons-nous le droit de ne pas obéir à l’IA ? (page 292) Surtout si celle-ci sera meilleure que l’Homme. En effet dans l’un de mes derniers écrits, j’émets l’idée que l’IA est devenue le stéthoscope du XXIe siècle. Si une IA est plus performante que nos médecins, mais que nous voulons quand même que ce soit un médecin qui nous diagnostic, aurions-nous le droit de ce choix ? Si l’IA est vue comme la ceinture de sécurité la réponse est évidemment non.

Des nouveaux métiers d’avenir

Cela pourrait impliquer de nouveau métier tel suggéré par l’auteur. Éthicien de l’intelligence serait un métier du futur, il aurait pour tâche de trouver la responsabilité d’une action apporter par l’Homme alors que la machine est plus performante. Comme cité précédemment, laisserions-nous des médecins pratiquer leur discipline alors que l’IA aura un taux de performance plus élevé ? Ou devra-t-on conduire et potentiellement tuer des gens sur la route et se mettre également en danger (voir mon expérience depuis mon balcon). Alors que la conduite autonome permettra une fluidité de circulation optimale et une sécurité accrue ? Et en substrat voilà bien le fond de son oeuvre littéraire : le conflit de l’Intelligence cérébrale versus l’Intelligence Artificielle.

Le bateau de Thésée

D’après la légende grecque, rapportée par Plutarque, Thésée serait parti d’Athènes combattre le Minotaure. À son retour, vainqueur, son bateau fut préservé par les Athéniens : ils retiraient les planches usées et les remplaçaient — de sorte que le bateau resplendissait encore des siècles plus tard — jusqu’au point où il ne restait plus aucune planche d’origine.

Alors, deux points de vue s’opposèrent : les uns disaient que ce bateau était le même, les autres que l’entretien en avait fait un tout autre bateau. Le problème est de savoir si le changement de matière implique un changement d’identité, ou si l’identité serait conservée par la forme/fonction, ou encore d’une autre façon ?

En philosophie, pour les fonctionnalistes, la fonction est le plus important. Le bateau appartient à Thésée car la fonction est toujours la même. Idem pour notre cerveau, la fonction n’est pas forcément biologique, une autre forme peut créer l’intelligence. Qu’en est-il pour notre conscience ?

synapse
Réseau de neurone biologique

cerveau virtuel
Réseau de neurone artificiel

Ainsi sur la gauche tu vois mieux le « bateau construit pièce par pièce« . Pour les fonctionnalistes, peu importe la matière, que ça soit en silicium ou en matière grise la fonction reste la même.

L’école existera-t-elle dans 15 ans ?

Le rôle et la forme de l’école doit se métamorphoser dès aujourd’hui

M. Alexandre évoque surtout le rôle et la forme de l’école du futur. Cette mutation doit commencer maintenant. D’une part, parce que d’autres pays ont déjà commencé cette démarche prolongeant de fait notre retard. D’autre part car la technologie (notamment NBIC) donne une panoplie de techniques d’amélioration en tout point (eugénisme, neuro-augmentation etc.).

Nous apprenons également le rôle génétique et épigénétique de l’intelligence (page 113) et qu’aucune nouvelle méthode n’est employée dans les écoles. L’école a très peu changée depuis le XXe siècle. Je rejoins son point de vue ici et . Par conséquent, l’école n’est pas du tout adaptée à nos jeunes cerveaux.

Nous allons devenir les esclaves de l’IA

Nous découvrons avec stupéfaction que si l’IA forte adviendra (et M. Alexandre l’affirme) l’IA ne coopérera pas. Il appuie cet argument par la théorie des jeux, le jeu de Nash, plus précisément. Alors qui voudra de la vraie vie ? En parallèle j’ai écris un billet sur la classe inutile, ces personnes qui ne seront pas aptes à travailler, car inemployables. Mais peut-être trouveront-ils une vie plus trépidante dans une simulation ? Comme cette catégorie, tout le monde voudra vivre dans une autre « univers ». Une réalité virtuelle plus plaisante que la vraie vie. Ce scénario est proche de celui de Matrix, où les cerveaux sont branchés dans un programme.

Androrithme

Au lieu de parler de confrontation « algorithme » versus « cerveau biologique », nous parlions d’androrithme. En effet, nous sommes actuellement dans la coopération car nous utilisons l’IA pour nous aider. Il faut bien l’admettre elle nous rend bien service !

L’auteur affirme que la conscience artificielle n’est qu’une duplication de notre cerveau. Je suis contre l’auteur sur ce point. Selon moi l’IA ne sera jamais pourvue d’une conscience artificielle. De plus, l’avènement de la conscience artificielle n’est pas synonyme de singularité.

Pour conclure, même si l’auteur est souvent décrié, je lui accorde le bénéfice de pouvoir poser des questions sociétales de grandes importances. J’ai par ailleurs déjà affirmer dans mes écrits (et là) la rudesse et l’incapacité de l’école à changer. Je l’expérimente à chacune de mes interventions dans les universités. Savoir capter l’attention est très importante car c’est le facteur commun avec le temps pour apprendre (cf. l’équation Idriss Aberkane). Les professeurs se doivent d’innover, trouver des nouveaux processus pour capter l’attention. L’inertie, la force des plateformistes change la société et les enfants savent s’adapter. La technologie nous ouvre la porte au fonctionnement du cerveau. Mixons tout cela pour que les élèves d’aujourd’hui, qui vivent dans la transréalité, soient les plus heureux dans le monde de 2080.

Ma vision de l’école (partie 2)

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Parce que l’école ne nous apprend pas la vie

Oui mon titre est une conclusion et alors ? Pour reprendre la suite de mon premier article sur le même sujet, je me suis dis :

Lorsque un adulte pose une question à un enfant “que voudrais-tu faire plus tard ?” aucun enfant ne répond “être heureux” car nous partons du constat que c’est une chose essentielle et acquise. Pourtant l’école fait-elle tout en son pouvoir pour le bonheur des enfants ?

Pour être heureux, il y a 8 disciplines (selon le Dr Roger Walsh) :

  • Faire de l’exercice
  • Tenir un équilibre nutritionnel
  • Consacrer du temps dans la nature
  • Donner du temps pour les autres
  • Avoir du relationnel
  • Des récréations
  • Faire de la relaxation et gérer son stress
  • Et avoir un engagement religieux ou spirituel

Évidemment que l’école ne favorise aucun de ces concepts car l’école forme des futurs adultes à gagner leur vie plutôt que de se créer une vie.

L’éducation lean

L’idée du mouvement lean c’est de se fonder avant tout sur les résultats pour avancer. Le cerveau humain fonctionne par prédiction. Nous croyons toujours savoir car nous avons la capacité de supposer, si nous avons juste à notre supposition alors nous renforçons un acquis. Si notre prédiction est fausse, alors nous nous questionnons et cela favorise notre curiosité de vouloir se tester soi-même. C’est exactement comme ça que fonctionne un enfant.

Au lieu par exemple d’attendre la fin de ses études pour savoir ce qu’on veut faire, au lieu de s’orienter vers telle ou telle école selon sa communication, réfléchissons autrement.

Il faut avoir une approche orientée résultats. Ainsi agir, faire des tests. Un enfant lorsqu’il commence à marcher, il est naturellement dans l’action immédiate. C’est ce comportement qui donne toute la consistance de cette citation « il n’y a pas à réfléchir, il y a à savoir« . Réfléchir est une action statique, savoir est une action de déplacement.

Un autre exemple, imaginez que ton enfant te dise qu’il veut faire journaliste, plutôt que de lui faire lire des brochures ou l’emmener à des forums, ne serait-il pas plus pertinent de l’accompagner dans la rédaction de son tout premier article ? Puis de l’aider à se créer ses propres challenges (un article par jour pendant une semaine, un mois, un an ?).

Quand on passe à l’action, en général on comprend très vite si l’on a envie de continuer ou pas.

Et on doit ensuite prendre une décision :

  • on adore ça et on continue, on pousse les choses encore plus loin, on se spécialise, on se renseigne, on rencontre d’autres gens qui font la même chose ;
  • ou bien on a détesté l’expérience et on passe à un autre test.

Le métier, le domaine qui te conviens, c’est celui où les missions du quotidien sont celles que tu as choisi, pas celles qu’on t’impose, comme à l’école. C’est également un point très important dans le bonheur. Le résultat est l’objectif, le chemin est le but et non pas l’inverse.

L’école des risques

C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à se lever, prendre son sac et quitter un cours pour aller faire autre chose. C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à sécher les cours en premier lieu. Je parle en connaissance de cause. A 17 ans en classe de terminal à force d’entendre mes camarades dirent “l’école c’est nul je préfère travailler”. Alors je suis allé dans une agence intérim et j’ai demandé à travailler dans le premier poste disponible. Je n’avais jamais travaillé, j’avais sur mon CV, seulement deux stages.

C’est ainsi que j’ai revêtu  pour la première fois de ma vie un bleu de travail et plié des pièces métalliques avec une presse hydraulique. Je travaillais de 4h00 à 13h00, se lever à 3h00 du matin. Je partais dans la nuit en scooter pour finir ma journée en sentant l’huile de moteur et les produits chimiques. J’ai commencé à regretter mes heures de cours dans un environnement propre ! Mais au moins ça m’a motivé pour passer mon BAC.

Montessori ou l’école de la vie

Ouvre les yeux, les plus grandes success stories du 21e siècle sont celles de ceux qui ont quitté l’école. Je ne te dis pas que ça va être facile. Au contraire, l’école en tant que système a ses défenseurs et ses gardes. Affirmer une nouvelle vision des choses s’est s’exposer à des risques. Alors à toi de voir, entre risquer de passer à côté de ta vie ou risquer de déplaire à un prof et par extension à un système qui a fait son temps.

Chacun est maître de son existence, au final, il n’y aura qu’une seule personne à en payer les conséquences.

Trouver des mentors

Avec internet, on peut rencontrer les meilleurs professeurs de la planète dans n’importe quel domaine. Les MOOCs en sont la preuve par excellence. Pour 25€ on peut assister à un cours d’une dizaine d’heures sur un métier, fait par un expert de son domaine. Je parlais de cette révolution déjà l’année dernière. En plus maintenant, on sait avant à quoi s’attendre puisqu’on a les commentaires des autres élèves. J’apprends également beaucoup de chose grâce à Youtube.

A nous de trouver nos propres mentors et d’avancer.

Build your own future.

Et la prochaine étape pour toi sera l’école ou l’unschooling ?

Ma vision de l’école (partie 1)

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Ma fille vient d’avoir 3 mois et je suis étonné jour après jour des progrès qu’elle fait. Les premiers gazouillis aux premiers succès psychomoteurs, je pense de plus en plus à son avenir.

Quand je la regarde avec ses grands yeux, je ne peux me plonger et m’imaginer ce que j’ai été à son âge. Comment mes parents ont fait, se comportaient-ils comme moi je suis en train de le faire ? Ce que j’ai été est devenu ce que je suis. Ira-t-elle à l’école ?

Chaque année nous avons le droit à de nouvelles réformes du système scolaire français. Et pourtant rien ne change.

L’école est la même qu’en 1950. La durée des cours, les punitions, les thèmes abordés, les matières, le nombre d’heure par matière, le nombre d’élève par classe, tout se fait comme si rien n’avait changé.

Avoir une vision de sa vie

Nous continuons de considérer que le seul moyen de réussir c’est de faire des études longues et théoriques. On délaisse les formations professionnelles aux élèves en difficulté. Et puis on détruit la créativité dès le plus jeune âge en imposant ce modèle de réussite.

Alors que tout dans notre quotidien nous prouve que nous faisons fausse route :

  1. Le désintérêt complet des jeunes pour leurs cours ;
  2. Le taux de chômage chez les jeunes ;
  3. L’inflation académique (un bac+5 aujourd’hui ne vaut rien comparé à un bac+5 dans les années 80) ;
  4. La montée en puissance de la peur de l’autre ;
  5. L’ignorance de nouveaux modèles d’éducation en provenance des pays en développement.

A mon sens, ce n’est pas la peine d’attendre des évolutions. Pourquoi ? Parce que nous allons plus vite en agissant par nous-même qu’en attendant après les autres/institutions.

Je suis convaincu que le changement doit venir des élèves eux-mêmes.

J’ai 28 ans, et si je considère avoir perdu la moitié de ma vie (j’ai une licence et j’ai redoublé une fois donc j’ai ma dernière année d’école était à 22 ans) dans le système éducatif français, aujourd’hui, les choses ont changé pour moi :

  • Je sais ce que je veux faire comme métier et son évolution dans les 5 ans à venir ;
  • J’ai créé ma propre entreprise à l’âge de 21 ans ;
  • Je pratique chaque jour le “learn on the job” ;
  • J’ai déjà publié un livre ;
  • Je suis indépendant financièrement ;
  • J’ai crée plusieurs sites internet ;
  • Je coach d’autres personnes dans différents domaines.

En effet, je fais partie de ces jeunes dont on entend rarement parler dans les médias, mais qui ont appris à parler d’eux-mêmes. Les anglo-saxons parlent de “slasher” c’est-à-dire des personnes aux multiples casquettes. Dès lors, je suis ceux qui montrent que la situation est loin d’être aussi catastrophique qu’elle n’y paraît. Que la France réserve encore bien des surprises aux jeunes qui ont de l’ambition.

Seulement pour y parvenir, c’est à chacun de revoir sa manière de penser. Le temps où on pouvait se reposer sur ses lauriers est terminé. Personne ne viendra nous aider.

On n’aura ni retraite, ni entreprise (mais toujours du travail), ni promotion, ni plaisir au travail, à moins de créer soi-même sa propre école, sa propre réalité.

C’est à chacun de prendre ses responsabilités et d’agir pour découvrir qui il est, ce qu’il a envie de faire, ce qui l’intéresse, ce qui lui permet de s’épanouir.

Créer soi-même sa propre école

C’est pourquoi, l’école, que ce soit le collège, le lycée, la prépa ou les grandes écoles, aucune de ces structures ne répond vraiment aux besoins des nouvelles générations. De plus, pour reprendre les termes de Michel Serre “Nous sommes dans l’ère du main-tenant.” C’est-à-dire de l’immédiateté (maintenant) et aussi de la main tendue où la rencontre n’a jamais été aussi facile. En effet, les élèves s’ennuient en cours car avec ce que nous tenons dans le creux de la main, notre smartphone, nous donne accès à la connaissance. De surcroît, pourquoi aller à l’école ?

© 2023 Ludo LOUIS

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