Voyage chimique et physique (extrait futur roman)

Extrait de mon futur roman

Voyage chimique

Sur le chemin du retour, je me sentis seul et ma princesse me manque. Si je lui avoue tout pour la reconquérir me reviendra-t-elle à moi, ou pensera-t-elle que je l’achète ? C’est alors que je me suis arrêté au club de cigare, j’avais besoin de voir du monde pour me déconnecter de cette journée et tout cet héritage que je n’ai pas mérité. J’ai bu du rhum et écouté les histoires d’hommes mûrs qui ne veulent pas rentrer chez eux. Vers 1 heure du matin j’ai fait la connaissance de Cassandra, une jeune femme d’affaires Hollandaise. J’ai raconté à cette inconnue que j’avais largué la seule femme parfaite que je connaissais et que j’ai hérité d’un cabinet de médecin ainsi que son appartement. Je lui ai conté également que j’avais suffisamment d’argent pour ne plus travailler mais que je continuais d’aller travailler. Ma vie est entièrement ridicule et je ne trouve aucun sens à donner. J’ai envie de partir, de fuir cette ville pour prendre du recul. Elle sort de sa poche une espèce de Smarties jaune avec un smiley dessus. Sans raison de refuser, je tire une grande latte sur ma clope et je mets le bonbon jaune dans ma bouche. En réflexe de croquer, le gout atrocement amer c’est propagé dans ma cavité buccale, j’ai voulu recracher mais ce n’était pas le but. Ma salivation avait augmenté ce qui m’a aidé à tout avaler. Nous avons marché dans le froid en discutant de tout et de rien, je crois qu’elle m’a fait des avances sexuelles.
Nous nous sommes retrouvés dans un endroit blanc, très lumineux ou peut-être faisait-il déjà jour ? Nous avons parlé à des gens en uniforme, j’avais trop chaud, j’avais très soif. Je me suis battu avec un robot qui ne voulait pas obtempérer. Mes mains me faisaient mal et pourtant je savais que je ne ressentais pas la douleur réelle, la réalité était pire. Ensuite j’ai fait un rêve (ou tout était-il déjà un rêve ?) j’étais dans une sorte de fusée, assis et penché en arrière avec beaucoup de vibration, il faisait sombre. Nous avions eu un fou rire, oui Cassandra est sur ma gauche, je suis ravi de ne pas vivre cette expérience seul. Le fou rire n’était pas bien vu par nos supérieurs qui nous ont demandé de nous calmer, alors on a essayé de mener à bien notre mission. Ensuite il fut le silence, le plus total et black-out jusqu’à ce que j’ouvre les yeux réellement.

Voyage physique

Je me réveille, il fait noir. Mon premier réflexe est de trouver mon portable, il doit être dans ma poche de mon pantalon. Je ne suis pas habillé et je n’ai aucune idée d’où est mon fute. Je tâtonne la pièce, je longe aveuglément le mur. Je ne trouve pas d’interrupteur mais je sens que ma main est sur une vitre. Je saisi la tige pour lever le volet et j’aperçois des lumières de la ville. Il fait nuit. Je ne vois guère mieux mais suffisamment pour voir un interrupteur. Mon pantalon est sur la table, je m’empresse de mettre un caleçon et prendre mon portable. Mon téléphone recherche le réseau, je vais dans les réglages pour activer le roaming car j’ai la vague impression que je suis à l’étranger. Mon téléphone trouve le réseau KPN, mon Dieu mais où suis-je ? Je reçois immédiatement des appels manqués de mon manager. Merde je ne suis pas allé au taf aujourd’hui, un SMS de Léna qui me demande de la rappeler tout de suite. Je suis abasourdie et j’essaie de reconstruire les pièces du puzzle. La porte d’entrée s’ouvre et Cassandra fraîche comme une morue me dit bonsoir avec enthousiasme :

  • Bonsoir, tu as dormi comme un bébé ! Dit-elle avec un accent aiguë puissant.
  • Hum, tu peux m’éclaircir la mémoire ?
  • Par où commencer… déjà tu t’es battu avec un distributeur automatique de boisson comme en témoigne tes mains écorchées. Lorsque tu m’as confié que tu voulais prendre l’avion avec moi, tu t’es pris pour le commandant de vol, a expliqué les consignes de sécurité, nous étions mort de rire et j’ai bien eu peur que l’avion ne décolle jamais sans nous virer !
  • Ah bon, j’ai fait ça moi? et où sommes-nous maintenant ?
  • Oui ! Tu as commencé à te calmer quand l’avion à décoller, tu faisais une de ces têtes ! Et là nous sommes dans mon appartement, à Amsterdam. J’avais un rendez-vous professionnel à 15 heures et je viens de rentrer. Qu’est-ce que tu veux manger mon lapin ce soir ?

Donc je suis allé à l’aéroport, pris l’avion et je me suis retrouvé chez toi, en même temps Léna m’appelle. Je décroche :

  • Oui ?
  • Ludo ? Ça t’arrive de répondre ?
  • Euh oui comme maintenant, pourquoi ?
  • Où es-tu?Ton manager m’a appelé car tu n’as pas prévenu que tu ne venais pas au taf et je n’avais pas de nouvelle de toi alors j’ai flippé !
  • C’est gentil, mais tout va bien, enfin je crois.
  • Est-ce que l’on peut se parler ce soir ?
  • Non pas vraiment
  • Pourquoi ?
  • Parce que je ne suis pas à Genève
  • QUOI ? Tu es partie avec une fille ?
  • Hum, ce n’est pas le plus important il me semble.
  • Je voulais que l’on se parle pour trouver une solution, tes sorties ces derniers moments nous éloigne. Je ne te comprends plus. La dernière fois tu t’es drogué même si tu me dis le contraire et je ne peux pas le tolérer. Je voulais que l’on se voit pour mettre tour à plat et se laisser une seconde chance mais visiblement tu as déjàfait ta vie sans moi. Tu te comportes comme un célibataire alors je te laisse en paix.

Elle a raccroché. Alors je peux traverser des pays en guerre, prendre tous les risques possible et imaginable, je serais un héros sauf si je suis parti avec une femme…

Au fond elle a raison… j’ai dû mal à digérer tout ce qui se passe autour de moi.

Cassandra s’assoit à côté de moi et me dit qu’elle rigole bien avec moi, mais qu’elle est lesbienne que je ne dois rien espérer.

Ouf ! Je fais une mine d’un mec déçu, alors que dans le fond je suis ravie. Elle ne m’intéresse pas, mais la situation prête à confusion. Je dois appeler mon manager pour lui expliquer la situation.

 

Edit : 

Extrait de mon futur roman : amour une raison

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