Voici mon blog personnel. Intelligence artificielle, marketing digital sont les sujets les plus souvent abordés.

Étiquette : réflexion

Quel sera l’après Coronavirus ? 4 scénarios

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Alors que nous sommes en train de nous préparer pour un déconfinement, je lis ici et là que nous ne vivrons plus comme avant. Qu’est-ce qui pousse certains chercheurs à dire cela ? Je vais essayer de comprendre quelles sont les estimations en fonction des hypothèses. J’en ai retenu quatre et je dois bien avouer que le sujet est extrêmement complexe.

Je me suis posé 4 hypothèses pour l’après coronavirus :

  1. Tout devient comme avant
  2. Déconfinent et confinement intermittent
  3. Tracker les gens et remonter les informations
  4. Nous porterons un masque toute notre vie

J’ai repris des informations du blog de ncase. J’espère ne pas en faire une pâle copie ni une mauvaise traduction. N’hésite pas à prendre contact avec moi afin de me dire ce qui te chiffonne.

Faisons le point sur le Coronavirus

Pour commencer, nous devons comprendre comment fonctionne un virus. Il a besoin d’un hôte pour vivre et se reproduire. Il va ainsi entrer dans une cellule pour se répliquer ensuite sortir de la cellule pour aller contaminer une autre, ainsi de suite.

Le virus, par nos postillons, va trouver un nouvel hôte. Le virus ne doit pas être trop virulent car s’il tue son hôte avant même de pouvoir en trouver un nouveau, il mourra. Et il ne doit pas être trop faible sinon il mourra dans notre corps.

Toutefois, le coronavirus n’est pas un virus des plus virulents mais malheureusement les personnes faibles n’arrivent pas à le combattre et décèdent. À vrai dire le nombre de personnes décédées uniquement du virus représente 0,9 % des décès. On parle alors le plus souvent de comorbidité.

coronavirus information
source : https://informationisbeautiful.net/visualizations/covid-19-coronavirus-infographic-datapack/

Cela soulève deux suggestions. La première c’est que nous mourrons peu de ce virus. Il est un facteur de comorbidité c’est-à-dire que les personnes qui en meurent sont des personnes qui ont déjà des pathologies.

Deuxième point, le taux de mortalité du virus se base sur le nombre de cas. Qui dit « cas » signifie que nous savons si la personne est atteinte. Cela ne représente pas du tout la réalité. Exemple concret : deux personnes, l’une diabétique l’autre sans pathologie, arrivent à l’hôpital avec une détresse respiratoire, elles sont positives au COVID-19. Admettons qu’une sur deux décède, ce sont 2 cas de COVID-19. Statistiquement 2 cas confirmés dont 1 mort donc taux de mortalité 50 %.

Troisième point, la famille des coronavirus donne des symptômes comme un rhume ou une rhinopharyngite voire même nous nous comportons de manière asymptomatique ! Dès lors nous n’avons aucune idée de qui l’a déjà eu et de qui ne l’a pas eu.

Mais quoiqu’il ne soit, nous devons protéger nos proches et les populations. Le virus n’est pas hautement mortel mais il nécessite des hospitalisations longues avec des équipements spécifiques. Cela surcharge très rapidement les services hospitaliers et sans une bonne gestion des malades alors le taux de mortalité au sein des hôpitaux (qui peut être un indice de la qualité des soins) augmentera.

Aplatir la courbe

Une image vaut mille mots.

source : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/03/13/aplatir-la-courbe-des-contaminations-du-covid-19-sera-l-enjeu-des-semaines-a-venir_6032925_4355770.html

Comme énoncé dans le dernier paragraphe, les services hospitaliers peuvent être submergé à cause des nouveaux patients. Il faut mettre en place des règles pour contenir l’épidémie et ainsi allonger le dans le temps le nombre de personnes prises en charge.

Par conséquent attendre l’immunité collective n’est pas possible. En fait, en statistique nous parlons de R0. Ce taux peut être comparé par le « taux de transmission » du virus. C’est ici que ça se corse car nous avons un peu du mal à comprendre les statistiques.

Source : https://ncase.me/covid-19/

C’est un paradoxe. COVID-19 est très contagieux, mais pour le contenir, nous devons « seulement » arrêter plus de 60 % des infections. Car comme on le voit ci-dessus, si R0 = 2,5, une réduction de 60 % nous donne R = 0,975, et qui dit R <1, alors le virus est contenu !

Pour que ça soit encore plus simple à comprendre

Trouver une stratégie pour que R<1

Scénario 1 : ne rien faire

Pour le cas des USA, en partant que 0,5 % des personnes infectées meurent – une hypothèse généreuse – dans un grand pays comme les États-Unis, avec 300 millions de personnes. Alors 0,5 % de 80 % de 300 millions = 1,2 million de morts … S’ils ne font rien. C’est une hypothèse intenable.

Aplatir la courbe

Nous avons vu qu’aplatir la courbe permet de soigner les personnes les plus atteinte et celles qui ont un bon système immunitaire de pouvoir combattre le virus seul. D’autant plus que le virus vit uniquement dans un corps pour qu’il puisse se reproduire. Si nous le combattons et que nous contaminons personne alors le virus s’éteindra.

L’augmentation du lavage des mains a réduit les grippes et les rhumes dans les pays à revenu élevé d’environ 25 % tandis que le verrouillage de la ville de Londres a réduit les contacts étroits d’environ 70 %. Supposons donc que le lavage des mains puisse réduire R jusqu’à 25 % et que la distance puisse réduire R jusqu’à 70 % R0 eh ben…. R0 reste toujours supérieur à 1…

Scénario 2 : long, très long confinement

Les simulations en cas de confinement prolongé, d’au moins 5 mois montre que nous pouvons surmonter cette épreuve. Mais… nous remarquons également que nous ferons face à une seconde vague. Lorsque la population sortira. Il faudra prendre des mesures adéquates à ce moment-là…

Scénario 3 : confinement à gogo

Comme nous venons de constater dans la simulation ci-dessus, même si nous menons un confinement très long, il y a un risque non nul de voir apparaitre une deuxième vague. Les estimations pour cette deuxième vague sont très incertaines. Je suppose, à mon humble avis, que nous allons vivre plusieurs vagues. En effet, nous vivons dans une monde globalisé où les populations se déplacent énormément. Donc selon moi la probabilité d’importer des nouveaux cas est pratiquement sûr. Que les frontières soient ouvertes entre régions, Europe ou mondial, il y aura une prochaine vague.

Alors un scénario fortement probable est le confinement répété à chaque nouvelle alerte d’un cluster déterminé.

Autre point important, l’immunité

En effet, nous n’avons que trop peu d’information concernant l’immunité des Hommes face au coronavirus. Alors par extrapolation, si l’on prend la famille des coronarivus, l’immunité est de 1 à 2 ans (les études ci-dessous montrent une échelle de – aucune immunité à 5 ans- ). Par conséquent, même un confinement répété sur 2 ans ne favoriserait pas l’immunité collective, les premiers touchés en 2020 seront les nouvelles victimes de 2022…

Ce point sur l’immunité est très bouillant, voici la liste des sources pour écrire ce petit paragraphe.

Scénario 4 : Black Mirror

Petite parenthèse, le créateur de Black Mirror a affirmé se sentir dépasser par les événements du coronavirus et n’envisageait pas une nouvelle saison.

Dans ce paragraphe je vais parler d’une hypothèse qui ne verra pas le jour en France (du moins pas de manière systématique et obligatoire). Une application qui permet de tracker les déplacements et de faire des rapprochements entre les personnes qui se sont croisées.

L’objectif de cette application est de permettre d’identifier une personne infectée et de pouvoir retrouver toute la chaine de transmission. Si tu étais à côté d’une personne qui a été infectée et que tu t’es retrouvé à côté d’elle dans le bus par exemple, tu prends connaissance automatiquement que tu as croisé une personne infectée. Il n’est pas nécessaire d’avoir toutes les données personnelles, mais l’application aura besoin d’avoir accès au GPS.

Cet objectif est louable : tracker, déterminer et isoler la population avec une application (car tout le monde a un smartphone). Sans parler du côté contestataire français, cette application ne pourra être utilisé uniquement par le bon vouloir des personnes. Mais à vrai dire, je parle sans connaissance de cause car il est aussi probable que les Français soient favorables à cette méthode pour contrôler l’épidémie. Voyons d’abord l’utilisation dans le monde ensuite nous irons voir l’application StopCOVID en France. Plusieurs pays ont utilisé une application de tracking.

Le principal point de contestation est l’utilisation des données personnelles. Mais si nous allons dans un restaurant, vu le peu de place il faudra obligatoirement réserver avec nom/prénom et numéro de téléphone. Il est très facile de faire un répertoire et ainsi remonter les informations de toutes les personnes qui ont été

Scénario bonus

Pour conclure, je suppose qu’il est possible que nous devions tous porter des masques, tout le temps. On ne se fera plus la bise sauf encore quelques irréductibles. Les masques nous empêcherons de tomber malade, du simple rhume à l’angine beaucoup de virus seront bloqués.

J’ose imaginer la réduction des frais d’arrêt maladie si le nombre de malades diminue considérablement ! Cela fera surement l’objet d’un prochain billet.

Two women wearing protective masks pose for a selfie in Jerusalem’s Mahaneh Yehuda market.  Credit photo : Emil Salman

Zones d’ombre

  • L’immunité dure combien de temps ?
  • Une 2e vague est-elle obligatoire ?
  • Le cas de la Suède qui n’a rien fait et donc en scénario 1
  • le conseil scientifique qui n’est pas écouté en Suisse ni en Suede (et la difficulté de l’écouter car il change souvent d’avis) ce qui revient à se demander : « l’économie est-elle plus importante que la santé de sa population ? »

Enfin, restons sur une note positive, le coronavirus a sauvé beaucoup de jeunes !

source : https://www.insee.fr/fr/information/4470857

La règle des 5 secondes, technique productive.

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

En voilà un sujet paradoxal dans toute sa splendeur ! D’un côté notre attention a diminué, passant de 12 à 8 secondes en 10 ans (et c’est une très bonne chose d’ailleurs mais j’y reviendrai). Et d’un autre côté, notre cerveau ne prend pas forcément de meilleure décision si nous prenons plus de 5 secondes à réfléchir !

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Une discussion entre Mark Zuckerberg et Yuval Harari

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

J’ai fait un compte rendu de la discussion entre ces deux talentueuses personnes. Le CEO de Facebook et l’écrivain dont j’ai lu les livres Sapiens, Homo Deus et le dernier, 21 leçons du XXIe siècle, je ne l’ai toujours pas terminé. La vidéo est dispo ci-dessous et sur Youtube. J’ai mis en italique les propos qui sont de ma réflexion et non explicitée par l’un des deux protagonistes.

Cette conversation nous amène à traiter divers sujets tel que le danger que représente la polarisation des « fabricants » d’IA chinois et américains. Comment éloigner les populations des extrêmes (autant religieux que politiques) ? Comment agir dans un monde si aucune décision n’est prise par notre libre arbitre mais suggérée par des recommandations ? Nous verrons comment Zuckerberg défend (avec adresse je trouve) chacun des points.

En conclusion je dis mon point de vue sur une idée. Peut-être que j’écrirai un autre billet sur une idée issue de ce dialogue, à voir, tu peux toujours commenter sur mon Twitter, Linkedin, Facebook ou autres !

TD;LR Je retiens 3 idées :

  • Dans un futur proche, Facebook ne souhaitera plus garder les gens aussi longtemps sur sa plateforme. Ils veulent que les gens se rencontrent (physiquement).
  • L’objectif premier de Facebook était de créer des communautés. Maintenant le projet est de rendre les gens prospère. Car les populations vivantes dans la prospérité sont moins orientées vers les extrêmes politiques et religieuses.
  • L’IA est un progrès technologique et le déploiement de ce progrès ne peut être régulé que par la politique. Zuckerberg est favorable à la GDPR Européenne car elle pose un cadre légal sur l’exploitation des données personnelles.

La première question est posée par Harari.

La technologie connecte les gens mais est-ce que la technologie harmonise les relations ?

Harari pose la question à Zuckerberg : le but de l’application Facebook (et celle des autres géants du numérique) est de garder le plus longtemps possible les gens sur le mobile (capter l’attention est devenu un enjeu crucial) alors que la finalité d’un monde meilleur est de faire en sorte que les gens se voient dans le réel. Se voir réellement signifie une déconnexion donc moins de temps connecté.

Zuckerberg répond, qu’ils sont en train de changer leurs programmes. Les optimisations d’aujourd’hui feront que, dans un futur proche, ils auront de moins en moins la nécessité de garder les gens le plus longtemps possible. Cela est possible car les connaissances sur les gens deviennent de plus en plus fines et une statistique sur un groupe est assez pertinente pour généraliser une population plus conséquente – va voir le film The Great Hack dispo sur Netflix.

Une politique mondiale

Harari soulève le problème de l’IA et d’une guerre mondiale imminente. La course à l’IA dans le domaine militaire fait rage. Même en période de paix, il y a une course à l’armement pour garder son avantage militaire. Pour lui, il est nécessaire d’avoir une politique mondiale qui permet de régler les problèmes globaux.

Zuck lui répond qu’il y a deux choses. D’abord si on veut agir au niveau local, il faut pouvoir le faire (je pense qu’il sous-entend que ce n’est pas si facile). Et si on agit directement au niveau global, les personnes (locales) ne vont pas voir leur intérêt et donc n’auront pas (la) confiance (politique) à des projets globaux.

Une politique locale avant globale

Zuckerberg ajoute que si les gens sont attirés par les extrêmes c’est parce qu’ils n’ont pas accès à des communautés saines près d’eux. De plus, c’est aussi lié à la perception de la vie, si une personne vit dans la prospérité, il n’y verra pas du bien dans les extrêmes. Donc pour Zuck, le défi global est d’amener la prospérité pour toutes les populations et assainir les communautés locales.

Harari rebondit et dit que l’Histoire est remplie de personne qui se sentait bien, qui avait une belle vie et pourtant ont commis des actes atroces. Durant l’empire romain, le commerce triangulaire etc. les gens ont agi sans même savoir que c’était mal.

Zuck dit que ces gens étaient une minorité de la classe sociale de ces époques. Pour lui, de toute façon le débat n’est pas dans les convictions des personnes déjà convaincue mais justement des personnes qui ne se sentent pas considérées (encore une perche pour voir The Great Hack et comment Cambridge Analytica a fait pencher la balance pour l’élection de Trump et le Brexit).

Ces personnes inconsidérées veulent donc des approches radicales, ces personnes-là veulent coûte que coûte des solutions radicales (et donc se radicalisent – qui dit « se radicalisent » signifie qu’ils ne l’étaient pas et le sont devenues). Zuckerberg admet que justement Facebook peut avoir un impact dans l’augmentation de ce phénomène.

Le problème est économique et social

La mondialisation a sorti des centaines de millions de personnes de la pauvreté. Cependant, dans les pays développés 5 à 10% de la population est entrée en concurrence avec les pays voisins, avec des lacunes de compétences. En d’autres termes ce sont une part de la population qui se retrouve sur le carreau.

Zuckerberg continue d’expliquer son approche stratégique, ces personnes-là dans chaque pays peuvent avoir une force terrible et amener les extrêmes (voir le pouvoir des minorités de Taleb). Donc en pensant « politique globale » il faut s’occuper d’eux localement. Et si l’utilisation de ces outils fonctionne pour eux (à améliorer leur vie) alors on peut étendre la politique sur le global. Zuck rajoute que, la mission de Facebook est bien de connecter les gens mais maintenant la principale mission est de créer des communautés locales et de rapprocher les gens.

L’IA et le machine learning sont un danger imminent

Harari prend la parole et exprime qu’il y a un déséquilibre mondial car une population aux Honduras qui se plaint sera toujours moins vu qu’une ville entière américaine qui manifeste. Pour lui le problème des polarisations des communautés sur Facebook sera un problème vite résolu, en revanche, le vrai problème est la direction économique des nouvelles tech. Notamment que le danger imminent est l’IA et le machine learning.

Zuckerberg répond qu’en effet, le problème des communautés n’est qu’un symptôme et qu’il sera résolu mais guérir un symptôme n’est pas guérir le vrai problème. Pour lui, la racine de tout mal, vient du bonheur de l’individu. Si la personne se sent épanouie avec des liens sociaux riches, nous sommes des animaux sociaux. et quand tout va bien, les Hommes sont calmes (pas de guerre, pas de radicalisation, plus de bienveillance – notre époque est la plus pacifique de tous les temps car nous vivons dans une prospérité grandissante).

Harari dit qu’il y a deux problèmes liés à l’IA.

  1. Elle est gérée par deux entités politiques fortes (la Chine et USA) du monde et que cela donne un avantage incommensurable sur les autres nations.
  2. Que se passera-t-il lorsque l’IA sera assez mature pour hacker l’humain ? Hacker dans le sens où l’IA sera capable de mieux comprendre qui je suis, que moi-même. Qu’elle fera les choix pour moi.

L’IA est un progrès technologique

Pour Zuck, l’IA est un outil qui est utilisé dans nombreux domaines d’activités. C’est un progrès technologique (au même titre que l’invention de l’écriture, car l’utilisation est différente et permet d’améliorer plein de secteur en même temps – dans un laps de temps très court et de manière durable).

Pour Zuckerberg, oui l’IA est codée majoritairement en USA mais l’implication des applications va dans le sens d’améliorer les conditions de vie des gens du monde entier. Alors certes les gens de Zambie n’ont pas les moyens de pouvoir créer du code eux-mêmes mais cela n’empêche pas qu’ils puissent bénéficier des services « américains » à moindre coût (car les valeurs de liberté d’expression par exemple, y sont conférées dans ces produits/services et par capillarité apporte ces valeurs dans d’autres régions).

Harari demande : alors est-ce que tu penses que le Honduras va entrer dans la course à l’IA ou déjà c’est trop tard ?

Le CEO de Facebook répond que l’essentiel des codes sources des entreprises USA qui travaillent dans l’IA sont ouverts (en open-source). Alors oui dans 20 ou 50 ans, je n’exclue pas la possibilité que dans un pays que tu cites, pourrait être créer et offrir des nouveaux services liés à l’IA.

Mais du coup il retourne la question, est-ce que la recherche, les codes sources, tout cela doivent-ils être ouverts ?

Zuckerberg est favorable à la GDPR

Zuck est favorable à la GDPR car c’est un système mieux qu’un système autoritaire. Le système autoritaire exigerait que les data soit dans le pays hôte et accessible par l’Etat ou l’armée à n’importe quel moment.

Harari rétorque que si je suis en Inde et j’entends le président USA dire « les USA d’abord », pourquoi voudrais-je que mes data soit stockées aux USA plutôt que dans mon pays ?

Zuck dit qu’il vaut mieux un système de protection comme GDPR, qui vient d’Europe d’ailleurs et non USA, plutôt qu’un pays autoritaire ou répressif. Joli contournement de la question. Facebook se veut être extrêmement fiable avec la sécurité des data et empêcherai tout gouvernement à avoir accès aux données de leur population. A voir sous quels critères Facebook travaille avec la NSA.

Harari demande comment pourrait-on limiter la surveillance et la manipulation par l’IA à un outil qui protège le public – plutôt qu’il se transforme en un outil suprême de contrôle des populations ?

Zuckerberg met en avant que ce soit plus un problème politique qu’un problème lié au développement technique. Pour lui, l’IA est une forme de mathématique appliquée et les avancées sont des améliorations des algorithmes. En Chine, s’ils développent la reconnaissance faciale à outrance c’est parce que c’est autorisé et encouragé par la politique et non par « le progrès technologique ». Le progrès est amélioré par la politique dans cette version et ensuite cela devient un processus économique.

Sauvons la démocratie

Le système démocratique laisse la parole aux gens et les gens sont de plus en plus soucieux de leur données personnelles. Donc Zuckerberg conclus qu’une mauvaise utilisation politique des data fera descendre les gens dans la rue. Mais pour que les gens aient le pouvoir de dire ce qu’il pense, il faut donc sauvegarder la démocratie.

Avons-nous toujours notre libre arbitre ?

Harari demande si nous arrivons dans un monde où nous sommes totalement influencés, nos prises de décisions ne seront plus issues du libre arbitre car nous serons submergés de recommandation. On ne prendra plus de décision « brute » mais des décisions sur la base de recommandation.

Zuck dit que nous sommes loin d’un monde où l’IA se comporte comme ça et puis le problème est plus politique que « plate-formiste ». De plus, nous vivons dans l’ère de conversation, discutons, nous avons plusieurs sources de recommandation, nous avons toujours le choix avant d’agir. Nous avons pleins d’outils nous sommes justement plus aguerris à la prise de décision.

En aucun cas on va suivre aveuglément une unique recommandation (cela signifie que nous serions dans un régime totalitaire, et donc le problème revient…. À la politique encore une fois). Justement le but de Facebook n’est pas de cloisonner les gens mais qu’ils puissent se poser des questions, de s’informer, et donc de ne pas aller dans les extrêmes.

Facebook veut nous rendre heureux

Pour conclure, je suis agréablement surpris par cette initiative. Quoiqu’il en soit, il est certain qu’une des entreprises qui connait le mieux la psycho-sociologie de l’ensemble des populations sur le globe est Facebook.

La conversation a été intéressante et je soulève ce point : Facebook a pour objectif premier de rendre les gens plus heureux.

Comment vont-ils procéder ? Est-ce que cela va passer par un revenu universel ? Est-ce que cela va être un produit ou un service d’assurance santé ? J’avais émis cette hypothèse d’un « hôpital Google » que j’avais énuméré dans ce billet.

PAF ! Père au Foyer

Entrepreneur, blogger, marketer, écrivain, les anglos-saxons disent que je suis un « slasher ». Je suis aussi un geek compulsif qui se soigne grâce à sa dose de Twitter et Youtube matin et soir.

Cela fait deux ans maintenant que je m’occupe de ma fille. Elle a deux ans et demi et je m’occupe d’elle tous les jours. Je travaille depuis chez moi ce qui offre une amplitude horaire assez géniale pour lier vie professionnelle et vie personnelle.

Je travaille dans différents domaines, le marketing, dans l’écriture et dans la formation/coaching/enseignement. En termes marketing un PAF est un « Père au Foyer », nous allons voir ce qui m’unie avec les FAF, les femmes au foyer.

En termes marketing, une « FAF » est une « Femme Au Foyer ». Il y a une pléthore d’articles sur les conditions des FAF, qui sont-elles ? Pourquoi ? Depuis quand ? Combien de temps ? Les impactent sociétaux et j’en passe.

Toutefois, il est important de retenir, que les FAF le deviennent majoritairement par concession familiale. Même si le nombre de PAF augmente, il est encore ancré dans la culture que cela soit la femme qui garde les enfants. Ainsi, je vais t’expliquer pourquoi cette implication personnelle (le fait de garder les enfants) fait défaut au côté professionnel et t’expliquer pourquoi ce n’est pas le cas pour moi. Et puis, ben les « PAF » comme moi… les « Pères au Foyer »… il n’y a pas de chiffre concret ! Alors, je suis une sorte d’extra-terrestre sociétal ! D’ailleurs, si tu es dans le business, c’est ce qu’on appelle un « marché de niche naissant ». On en reparlera. Bonne lecture !

Gagner sa vie au prix de sacrifice

Dans l’introduction j’ai dit que c’était une forme de concession personnelle. En effet, les femmes mettent leur vie professionnelle entre parenthèses pour élever l’enfant. Cela résulte entre partie de pourquoi les femmes gagnent moins que les hommes. En effet, les femmes qui gardent pendant 2 ans les enfants, creuse un trou professionnel de deux ans également. Dès lors, deux ans de néant professionnel c’est beaucoup.

En tout cas, dans mon domaine, en marketing digital, cela doit être très compliqué à retrouver du travail avec une coupure si longue. Pour ma part, j’ai fait le choix d’être à mon compte pour ne pas perdre de temps, d’augmenter toujours plus mes connaissances et mes compétences métiers et cela, en parallèle de l’éducation que j’apporte à ma fille.

D’ailleurs en deux ans j’ai développé plusieurs nouvelles compétences (j’en parle dans ce billet). Le fait de travailler à mon compte, a augmenté mon niveau d’exigence, je suis beaucoup plus exigent avec moi-même que je pourrais l’être avec n’importe qui d’autre. Ainsi, dans cette configuration, ma femme n’a pas été FAF et moi d’un côté je n’ai pas les mauvais côtés d’un PAF.

Le temps de travail est important. Comme je l’ai dit je travaille depuis chez moi, et c’est une forme de mi-temps. Je vois que le calcul de l’écart des salaires hommes-femmes est lié aussi au travail à mi-temps. Les femmes ont plus souvent recours et cela explique la baisse de salaire. (source : insee).

Les FAF font de gros sacrifices. Si elles se consacrent à plein temps pour les enfants alors elles mettent leur carrière totalement entre parenthèse pendant 2 à 3 ans. Et puis, si elles acceptent des mi-temps, ce sont souvent des jobs alimentaires… Des jobs qui ne leur permettent pas d’augmenter en compétence et souvent mal payé.

Tâches ménagères

Comme je passe plus de temps à la maison, il est normal que je passe plus de temps dans les tâches ménagères. En effet, le travail à la maison à ce problème : on est déjà à la maison ! Comme toi tu arrives au bureau avec une corbeille vidée, moi je ne peux pas travailler si l’évier déborde. Si je me lave les mains et que la salle de bain est sale… ben je vais la nettoyer. Ainsi je tombe dans une spirale spatio-temporelle où le temps m’échappe trop vite. Et j’ai un besoin de rentabiliser ce temps vu que je (dois) travaille.

Et puis, j’ai les idées qui partent vite dans tous les sens, le fait de réfléchir sur la table du salon pendant que la petite fait la sieste semble à première vue reposant. Être chez soi c’est le meilleur des bureaux. Pourtant, jamais dans mon bureau, lorsque j’étais salarié, je suis pris d’un acharnement progressif dans une forme de transe maniaque du ménage.

Miettes sur la table, piège à PAF
miettes sur une table

Une perte de temps et de rentabilité

Je m’explique. Me voilà dans le silence, concentré dans mon travail en fixant cette miette sur ma table du salon. Ainsi, cette miette devient l’objet direct de ma pensé, je dois nettoyer la table. Je me lève pour prendre l’aspirateur portable et je remarque une tâche sur le canapé. Aussitôt je fais demi-tour dans la cuisine pour prendre un torchon et le pschiit pschiit multi-surface. Agenouillé devant la porte de l’évier, je vois le spray lave-vitre et repense à la dernière fois que j’ai fait la poussière sur ma télé. Donc, je le prends aussi car je me dis que ça ne prendra que 3 minutes.

Étonnamment, 25 minutes plus tard je suis en train de sortir le sceau et la serpillière prêt à nettoyer l’entièreté de la surface du logement conjugal ! Soudain, le téléphone sonne, c’est mon call de 15h00. Je m’assoie devant mon ordi essayant de repenser à ce que je faisais avant d’entreprendre cette folie ménagère… bref je décroche et dit « allo ? »…. le vide se fait autour de moi j’entends au loin mon interlocuteur. Je suis comme sonné, étourdi car je vois cette miette sur la table que je n’ai toujours pas nettoyée…

Investissement temps = + argent

Alors, pour éviter que ma folie du nettoyage ressorte, j’ai investi dans un aspirateur autonome. Je l’ai acheté d’occasion et cela me permet de ne pas penser « poussière » mais plutôt à rédiger correctement ce texte avec le moins de faute possible. 25 minutes de sauvegardé par jour c’est énorme.  

De plus, j’ai également acheté un vélo pour éviter de perdre trop de temps. En effet, je fais tout à pied, les courses, faire le tri, aller à la nounou, ludothèque, à la poste etc. Etant en freelance, je vois le temps comme la possibilité d’augmenter ma rentabilité c’est affreux. Un vélo me permet d’aller 3 à 4 fois plus vite que la marche à pied.

Un simple calcul sur le temps gagné sur le double aller-retour dépôt de l’enfant chez la nounou : je gagne 30 minutes de travail supplémentaire par jour. Donc, 150 minutes par semaine ou encore 675 minutes par mois soit plus de 11h00 ! Merci le vélo !

Dans un prochain article je parlerai de la vie sociale d’un PAF, avec son lot d’étonnement et de question dont je n’ai pas vraiment trouvé de réponse sur Google ! 🙂

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