Withings racheté par Nokia

Il y a quelques mois je faisais le test des montres connectées Withings. J’ai appris il y a 2 semaines son rachat par le géant Nokia à hauteur de 170 millions de dollars.

Des rachats les uns après les autres, et Withings

Après Captain Train racheté par les Anglais pour 200 millions d’Euros, c’est au tour d’un emblème de la technologie française Withings. Adieu le made in France ? Forcément Blalacar ne résisterait pas à une proposition de Facebook si ce dernier décidait d’introduire le covoiturage. L’aventure de ce que l’on appelle les pépites à la française n’a malheureusement qu’une seule issue : un gros chèque !

Une raison pour Nokia : la e-santé séduit les professionnels

Avec le rachat de Withings, ce n’est pas seulement l’un des pionniers français des objets connectés que Nokia acquiert. Le finlandais annonce l’ouverture d’une nouvelle branche e-santé. Une division à la frontière entre la santé et le bien-être, nommé « well-care ». En effet, dans un entretien à ITespresso, Ramzi Haidamus, président de Nokia Technologies assure que la stratégie de l’entreprise est bien rodée. Cette division a été créée il y a un an et demi, elle arrive à son point d’orgue avec une croissance de 38 % par an annoncé par les cabinets d’étude. 

Des grands groupes qui ont tous un potentiel de start-up

Nous pourrions nous appuyer sur les grands groupes qui ont tous un potentiel de start-up à l’image de l’Américain Goldman Sachs qui déclare : «Nous ne sommes plus une banque, mais une entreprise de technologie, nous sommes les Google de la finance». Faisant travailler 3500 personnes sur le sujet et en annonçant un train de mesures. L’ouverture en open source des données de marché et de gestion des risques par exemple. On imagine très bien des entreprises comme La Poste et Groupama dont les métiers vont être radicalement remis en cause dans les cinq prochaines années. Préparer l’avenir en organisant un écosystème autour du soin et de la santé (par exemple) qui intègre Withings et ses savoir faire. Mais en écoutant les représentants de ces grands groupes, on perçoit rapidement leur vision court terme et leur manque d’intérêt (ils n’ont rien à y gagner) pour les stratégies de rupture.

Au final, entre espoir et désespoir

C’est pourquoi, je suis un peu amère que ma montre ne soit plus véritablement française. C’était l’un de mes arguments phares, d’autant plus que j’essai de consommer en réseau court. Mais encore, elle ne fonctionne plus alors je suis allé à la FNAC. Ils m’ont donné un avoir de la valeur de la montre… après avoir hésité, je n’ai pas repris de Withings.

Et puis comme un malheur n’arrive jamais seul, la semaine dernière j’ai reçu un mail de Tagmmer. C’était une startup française pour qui j’ai donné des conseils d’UX (expérience utilisateur) sur leur application/site :

The viability of such a web platform depends in part on premium accounts. Indeed, we can’t afford to offer forever to all of our users 30Gb for free with unlimited storage features. That’s the reason why we have decided to shut down Tagmmer.

En d’autres termes, « la viabilité de l’application dépendait des comptes premium. Le manque de comptes premium ne permet pas de fournir à nos utilisateurs 30Go gratuitement avec des fonctionnalités de stockage illimité. Voilà la raison pour laquelle nous avons décidé de fermer Tagmmer ».

Quel dommage ! Mais ce sont les règles, il y a des gagnants et des perdants. J’espère que les fondateurs ont d’autres idées sur quoi se lancer, en tout cas je continuerai de les suivre.

Pour finir dans une note positive, dans les FinTech françaises, je suis utilisateur depuis 6 ans de Linxo. Ils viennent de sortir leurs chiffres sur ces six années et ça fait plaisir. Par ailleurs, j’ai espoir que les startups françaises puissent rayonner à l’international tout en gardant leur identité nationale mais pour combien de temps…

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